Blutmond – The Revolution Is Dead!


« Avant de vouloir faire la révolution pour les autres, faites d'abord la révolution dans vos têtes. » John Lennon.

Ouh là, on m'a passé un drôle de disque à chroniquer, des suisses, encore ! Et on me parle d’avant-gardistes Black Metal, ça c’est quand on ne sait pas classer les groupes et qu’on les range rapidement après une écoute.

Bon, allez j’ai un peu de temps, mais c’est quoi cette pochette…c’est coquinou ça, elle fait quoi la madame ? Elle s’est fait le maillot avec un bandeau sur les yeux. Je dis « Bravo » ! Mais non, c’est une poupée de porcelaine avec un mégaphone dans une main pendant que l’autre se malaxe un sein. Cela doit être une allégorie à John Lennon, la révolution au lit (The Revolution Is Dead!), en gros la révolution est morte, c’est sûr…

Et à l’intérieur une remarque tout autant punkisante : « There’s no Future since we’ve lost all culture ! » Oh lala ça sent le disque intello… bon on se jette dedans oui – non - oui - non ? Allez on y va…Un petit plongeon entre les jambes de la madame…

D’emblée il faut préciser que ce disque est musicalement un OVNI, un truc qui arrive comme ça avec une originalité à toute épreuve, c’est complètement barré, avec du saxophone qui se promène tout au long de l’album, des voix de femmes complètement possédées, des plages de relaxation suivies de déchainements contrôlés,…

Et ça commence fort, très fort avec « Putting Hearts Together ». Non mais c’est quoi ce truc de malade. Violence, passage calme limite romantique, saxo qui arrive tout en douceur, suivi de la voix d’une femme, celle d’Anna Murphy d’Eluveitie. D’ailleurs il y a d’autres invités avec Managarm de Varg, Markus Baltes d’Autumnblaze et Fredy Schnyder de Nucleus Torn.

La production, de toute beauté nous permet de ressentir toute les nuances de la musique des suisses qui magnifie le coté acoustique qu’ils paraissent apprécier avec par exemple « 21st Century Prophets » clôturant cet album d’une manière surprenante.

D’un côté, ils jouent sur les arpèges, les ambiances. Un côté EMO parfois ou électro avec du saxo comme sur la très belle intro sur « BreakDown 2012 ». Voire même ambiance boite à rythme comme sur « Moonlit Chair ».

 

Blutmond

De l’autre ils envoient du blast comme sur « One World - One Feature » prisonnier de cette voix parlée et des guitares acoustiques. Structure improbable qui n’est faite que d’étonnement. La double revient aussi, pour vous donner par la suite des plages de clames de sérénités, on tombe à nouveau dans des arpèges (un peu trop à mon goût tout au long de l’album). On y préfère ce magnifique riff sur « Birds of Prey » qui vous renverse au détour du sax qui vous renvoi sa mélodie.
Sur « Absolution Lies in Evolution » la voix me fait penser à celle de Brian Molko de Placebo. Ils savent aussi vous étourdir par les interventions vocales féminines envoutantes « Attention Whore! (Lost in Bliss) » ou vous détruire « façon puzzle » avec « If I Could Reach the Stars...  ».

L’album fait plus d’une heure et vous serez trimbalés dans un déchaînement intellectuel des plus dingues. Ce 3e album parait être celui de la maturité. On sent que les titres ont été murement réfléchis, testés, organisés. Du travail d’orfèvre, non du travail d’horloger suisse…

Lionel / Born 666
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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