K’noup et Andrew Kzirian du groupe Viza

Alors que Viza se prépare à donner un nouveau concert à La Maroquinerie, K'noup, chant, et Andrew Kzirian, oud, reviennent sur leurs précédents concerts en France, leurs projets, l'album Carnivalia (2011) et leurs influences.

Revenons sur vos précédentes dates en tête d’affiche à Paris, qu’en avez-vous pensé ?

K’noup : nous avons fait le Divan du Monde deux fois. Pour nous, Paris est comme chez nous. C’est toujours la fête quand nous jouons ici, nous avons tellement de fans adorables qui adorent notre musique. On pourrait comparer l’ambiance à une fête du nouvel an !

Vous avez repris "Alabama Song" de The Doors. Pourquoi ?

K‘noup : je me souviens l’avoir écoutée dans mon iPod, et cette chanson m’a interpelé, j’ai trouvé qu’elle allait bien à Viza, j’en ai parlé aux gars, ils étaient un peu hésitants, mais on l’a remaniée à notre sauce, tout en gardant les saveurs que les Doors y avaient déjà inclus. J’ai trouvé que ça allait naturellement et ça a marché. Peut-être qu’on fera une autre reprise, peut-être pas, on verra.

Andrew : La prochaine sera Led Zeppelin ! Non, je rigole. Je pense que cette chanson donne une idée de ce vers quoi notre son est en train d’évoluer. On y voit notre style évoluer dans la manière dont on a structuré la chanson, avec quelques petits éléments électroniques qui nous plaisent bien.

K’noup : J’ai l’impression que, quand les groupes d’aujourd’hui font des reprises, ils les tubes du moment. J’ai trouvé que c’était un défi intéressant de revenir vers les classiques, prendre quelque chose qui était à la mode à une certaine époque, et la ramener à notre époque. Jim Morrison était l’un des plus grands artistes qui aient jamais existé, on ne reprend pas un groupe de minots ! (rires) donc rien que le fait de toucher aux Doors est un challenge.

Cette chanson marque l’évolution de votre son. Qu’en est-il du prochain album ?

Andrew : Nous réunissons des idées à travers notre tournée, notre dernier album en date, Carnivalia, reflète bien les expériences vécues lors des tournées précédentes, chacun des membres joue de son côté, puis on se réunit, et avec ça on espère pouvoir faire un album, puis une autre tournée pour alimenter ce processus.

K’noup : Normalement, on enregistre un album tous les dix mois. Ça fait longtemps qu’on a dépassé ce délai et nous avons vraiment besoin d’enregistrer.

Andrew : Les choses avancent, il faut qu’on adopte notre rythme qu’on continue d’écrire pendant notre tournée.

Viza

Quels artistes vous influencent en ce moment, et pourraient influencer votre prochain album ?

Andrew : J’ai grandi aux Etats-Unis en tant qu’un enfant arménien, donc tous les grands joueurs de Oud m’ont influencé, de la même manière que les groupes de rock et metal comme Rage Against The Machine, Tool, et aussi System Of A Down, que j’écoutais pas seulement parce qu’ils étaient d’origine arménienne, mais parce qu’ils avaient un son et un style bien à eux, et ce grain de folie qui les faisaient se distinguer. Ils avaient aussi des concerts assez visuels, et pas seulement à cause des vêtements, mais dans leur manière d’interpréter leurs chansons. Les groupes de classic rock, comme Led Zeppelin, m’ont aussi influencé

K’noup : J’ai grandi en regardant les frontmen, c’était ce qui m’attirait dans la musique. Si le groupe avait le frontman qu’il fallait, j’étais bouche bée. Je pense à Freddie Mercury, Eddie Vedder, Serj Tankian, Bono… La première chose que j’ai étudiée était le côté "performer". En grandissant, j’ai puisé dans mes racines et j’ai aussi été influencé par d’autres artistes comme Matti Sfakianakis ou Ibrahim Tatlis. Un artiste n’a jamais fini d’apprendre, tu continues d’écouter et de découvrir toute ta vie. Ne jamais penser que tu arrêtes d’être influencé. Je suis influencé tous les jours, la vie m’influence.

Parlons de Carnivalia, votre dernier album en date, sorti en décembre 2011. Comment avez-vous perçu son accueil ?

K’noup : Certains de nos fans ont pensé que Carnivalia était un retour en arrière par rapport à Made in Chernobyl, alors que d’autres l’ont adoré. Je suis satisfait de la manière dont il a été reçu, il est assez expérimental. Je pense qu’ils sont prêts pour le prochain album, tant qu’on sort quelque chose de sincère, ils aimeront.

Andrew : Je pense qu’avec Carnivalia, nous avons réussi à faire passer des sentiments assez différents d’une chanson à l’autre, par exemple avec "Magic Ladder", "Tricky Tricky", "Shall We Reign Dance ?" et "Poor Pete" qui sonnent vraiment différemment, mais qui ont toujours cette patte Viza. Avec cet album, qui est différent de Made in Chernobyl, on a réussi à rassembler toutes ces chansons différentes pour qu’elles forment un tout.

Revenons sur votre tournée avec Serj Tankian. Comment cela s’est passé ?

Andrew : Ça s’est très bien passé, c’est notre seconde tournée avec Serj, c’est toujours un plaisir de jouer avant lui, c’est quelqu’un de très appréciable en tant qu’artiste et en tant que personne. La réponse du public était excellente, il y avait beaucoup d’énergie lors des concerts.

Viza

Pourquoi avoir tourné avec lui une seconde fois ?

Andrew : Je pense que l’évolution de notre carrière va bien avec la sienne. C’est quelqu’un de très créatif qui a déjà accompli bien des choses en musique. Nous avons bien travaillé ensemble par le passé, il a chanté sur notre titre "Viktor" (Made in Chernobyl), il a aussi été le producteur exécutif de l’album.

Le Zénith est une grande salle. La plus grande que vous ayez faite ?

Andrew : On a aussi fait le festival Sziget (Hongrie), un très grand festival, sur une des scènes principales. C’était notre première fois à un festival aussi grand. Mais le Zénith est la plus grande salle dans laquelle nous avons joué. C’est un concert que nous avons bien attendu et que nous étions très excités de faire.

Un dernier mot pour vos fans français ?

K’noup : J’adore la France, surtout vous, les fans de Viza, on a déjà donné quelques dates ici et on va pas s’arrêter maintenant.

Andrew : Comme K’noup l’a dit tout à l’heure, ici c’est notre seconde maison, c’est toujours un plaisir de venir jouer ici !

Un grand merci à Philippe Bareille pour les photos !

 

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