Megadeth au Hellfest 2022 : du thrash sauce voix de canard

Megadeth - Week-end 1 - Mainstage 1 - Samedi 18 juin - 20h30

Cette année, on a eu droit à une double ration Hellfest pour Megadeth, avec un set le premier week-end et un autre le second, un peu différent. Entre les deux, le groupe a annoncé la sortie de son nouvel album accompagné du premier single, étrangement absent du second set. Mais revenons sur celui que le combo nous a présenté en début de soirée le premier week-end.

Après la prestation gênante comme à son habitude de Steel Panther sur la Main Stage 2, il est temps d'accueillir la bande à Dave Mustaine. L'introduction de "Prince Of Darkness" retentit dans les enceintes, alors que l'on observe la scène, remarquant l'énorme piédestal sur lequel est positionnée la batterie, à mi-hauteur des colonnes d'amplis. Les musiciens arrivent petit à petit, Dirk Verbeuren devant ses fûts, le toujours très bon Kiko Loureiro avec sa guitare et James LoMenzo avec sa basse. Car effectivement, Dave Ellefson a de nouveau quitté la formation. James n'est pas un inconnu, c'est déjà lui qui avait officié à la quatre cordes entre 2004 et 2010. "Hangar 18" démarre, on peut dire que c'est du classique pour le moment.

Pas facile pour Dave Mustaine de démarrer par ce titre exigeant, et on reconnait vite que, comme d'habitude, c'est vocalement que le bât blesse. Dave se révèle toujours fatigué, forcé de pousser sa voix sur toutes les lignes de chant du morceau, même si on l'a déjà vu largement moins en forme, notamment plusieurs fois au Hellfest. Si pratiquement tout le reste de la setlist est heureusement composé de titres moins difficiles vocalement, Dave sera malheureusement mis en défaut à plusieurs autres reprises. L'avancée de scène prévue pour Ghost est mise à profit dès ce premier morceau, Dave s'avançant dessus pour le solo final.

Après "Hangar 18", Megadeth nous surprend en sortant "Dread And The Fugitive Mind" des tiroirs, tout droit de The World Needs A Hero. On pourrait l'attribuer au retour de LoMenzo, mais le titre est absent du second set et aucun autre de cette période ne le remplace. Et les surprises ne s'arrêtent pas là, car le groupe nous fait l'énorme plaisir de jouer également "The Conjuring". Les aigus de ce titre étant en revanche difficiles, il faudra cette fois encore faire avec un Dave qui semble au bout de sa vie.

La setlist est globalement composée de deux parties, une fois passé l'intro sur "Hangar 18". On a une première partie avec des titres qui ne sont pas vraiment des incontournables, et une seconde partie où Megadeth enchaîne les classiques. En plus des deux surprises citées plus haut, cette première partie contient également "The Threat Is Real" et "Conquer Or Die!" de Dystopia, introduit par Kiko en solo à la guitare acoustique, bien placé sur l'avancée de scène. Ces quatre "surprises" seront échangées le weekend suivant contre des titres nettement plus attendus, jugez plutôt : "Wake Up Dead", "In My Darkest Hour", "Take No Prisoners" et "She-Wolf". Tout de suite, la setlist du second week-end parait beaucoup plus solide !

La seconde partie de setlist est très classique. Après "Dystopia" On retrouve "À Tout Le Monde", "Trust", "Symphony Of Destruction", "Peace Sells" et "Holy Wars... The Punishment Due" en rappel. Dans un ordre légèrement différent le second week-end, mais les morceaux sont tous bien là.

James n'est pas Dave Ellefson, et on regrette la prestance qu'a le bassiste originel. Même si James s'avère tout à fait au niveau technique pour assurer les parties de basse, bien évidemment. Associé à Kiko, il est d'ailleurs bien virulent lorsqu'il faut assurer les chœurs de "The Threat Is Real". Kiko qui est toujours très bon et confirme son statut de meilleur soliste depuis Friedman, tandis que la frappe de Dirk est puissante et précise. À l'exception du chant de Dave Mustaine, éternel point noir des prestations live du groupe à l'heure actuelle, tout est carré et bon. Sur le second set, on regrettera tout de même la présentation orale du nouveau single sans jamais le jouer. Curieuse façon de faire la promotion du nouvel album.

Setlist

Hangar 18
Dread And The Fugitive Mind

The Threat Is Real
Angry Again
The Conjuring
Sweating Bullets
Conquer Or Die!
Dystopia
À Tout Le Monde
Trust
Symphony Of Destruction
Peace Sells

Rappel:
Holy Wars... The Punishment Due

Photos : Florentine Pautet. Reproduction interdite sans l'autorisation de la photographe

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