Hellfest 2022, premier week-end : Les autres concerts de la Valley

Nous vous proposons plusieurs articles sur les têtes d’affiche et différents groupes qui ont joué tout au long du week-end. Mais d’autres groupes auxquels nous n’avons pu consacrer un live-report ont aussi retenu notre attention. Ici, nous vous parlons donc des faits marquants survenus sous la Valley en dehors des concerts couverts intégralement. Une scène initialement dédiée au stoner, au sludge, au doom et à tout ce qui est gras et lourd (à part la fondue et le saucisson), parfois hélas un peu fourre-tout, mais qui nous a réservé de fortes belles découvertes.

Samedi

Pour bien débuter le samedi, on a pu apprécier la performance d’un duo allemand, The Picturebooks. Composé d’un guitariste et d’un batteur, la formation est assez unique en son genre. Le show est quant à lui très blues rock, country et très acoustique, avec des envolées lyriques de la part du chanteur. On sent une vraie communion entre les deux musiciens, qui partagent avec joie leur musique aux quelques curieux présents de bon matin sous la Valley. Le batteur envoie une énergie débordante derrière ses fûts, et se passe même parfois de ses baguettes pour n’utiliser que la seule force de ses mains. Une plaque en métal rectangulaire lui sert d’ailleurs aussi d’instrument. En bref, un vrai coup de cœur, avec un show rempli d’émotions, loin de nous avoir laissé indifférent.

Nergal est évidemment connu pour être le leader de Behemoth, mais le monsieur a aussi depuis quelques années un projet parallèle aux antipodes de son groupe de black / death. C’est donc sous la Valley, abondamment remplie, qu’il présente Me And That Man, combo aux accents folk et country. La musique est tout à fait agréable et se prête très bien à ce début d’après-midi sous une chaleur écrasante. Dans un genre très différent, le Polonais et son compatriote John Porter offre un set de fort bonne tenue, manifestement apprécié par les festivaliers.

Dimanche

La Valley est décidément une scène hétéroclite. En ce dimanche matin, le public peut ainsi accéder au show des Français de Lysistrata (nom inspiré d’une comédie de l’auteur grec antique d’Aristophane). Lesquels proposent un rock assez protéiforme, avec un côté noise, des influences pop, quelques atmosphères blues, emo, math rock…. C’est en tous cas extrêmement efficace, assez singulier, et une parfaite mise en jambe pour attaquer le reste de cette dernière journée de premier week-end.

Il n’est que 17h passé, mais la Valley est absolument pleine à craquer pour assister à la performance de Red Fang. Il faut dire que le rock stoner des Américains est particulièrement mélodique et accessible. Le groupe profite d’ailleurs de l’annulation du groupe programmé sous l’Altar et d’un public assez peu présent devant Michael Schenker. Le groupe nous captive par sa prestation et ses riffs très efficaces, le tout sublimé par des changements de rythme impeccables et un chanteur au sommet de sa forme. L’ambiance est dingue avec un wall of death complètement inattendu sur le titre “The Wires”. Et le final avec “Prehistoric Dog” met tout le monde d’accord avec un public revenu à son état de nature dans le mosh pit. Un groupe coup de cœur qu’on a pu apercevoir seulement de loin hélas…

La Valley nous réserve encore un groupe encore un peu à part avec Life Of Agony, un mélange de rock alternatif avec des sonorités parfois très punk hardcore. Les riffs des Américains de Brooklyn sont très incisifs et groovy, à l’image de l’intro du concert “Plexiglass Gate” et de son riff à faire bondir des kangourous. Les musiciens quant à eux débordent d’énergie et sont très mobiles sur scène. La chanteuse trans Mina Kaputo semble tout aussi énigmatique pendant toute la durée du set. D’ailleurs elle n’arrive que sur la deuxième chanson et sera la première à partir de la scène. On sent que les paroles des chansons sont extrêmement fortes et engagées. Les musiciens semblent être transcendés sur scène, tout comme le public. La setlist est d’ailleurs excellente, avec de nombreux morceaux tirés de l’album River Runs Red (1993). Une véritable claque musicale.

D’ailleurs cette même scène sera aussi le lieu utilisé pour le set de Perturbator. Le tout pour un set très électro synthwave avec une ambiance très sombre. La musique est d’ailleurs rythmée par une batterie et des jeux de lumière qui ont rendu le show très hypnotique. Impossible de percevoir les musiciens si ce n’est leurs ombres… Le groupe français a vraiment une signature très authentique. Un moment à part pour les quelques curieux qui n’étaient pas devant les Main Stages pour voir la performance de Judas Priest.

Textes : Aude D et Félix Darricau

Photo : Florentine Pautet, Romain (Frank Carter).  Reproduction interdite sans autorisation des photographes.

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