Je me souviens qu’en 2008 les quatre italiens de Empyrios avaient crée la surprise en sortant leur excellent second opus The Glorious Sickness, faisant suite à And The Rest Is Silence, sorti lui dans une indifférence générale des médias et du public. 5 ans, c’est donc ce qu’il aura fallu attendre pour une nouvelle offrande, Zion, qui verra le jour via le label Scarlet Records.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce talentueux quatuor, sachez qu’il compte en ses rangs des musiciens officiant dans d’autres formations reconnues. Par exemple, Simone Mularoni (guitare) est le maitre à penser de DGM, le batteur est également dans Twinspirits, Hartmann, ou encore Khymera, Sym Bertozzi officie également dans Mnemic … Seul Silvio Mancini, le chanteur, reste fidèle à Empyrios, ce qui est tout à son honneur. Et pour ceux qui se posent la question de savoir à quoi peut bien ressembler la musique d’un tel line-up, et bien la réponse est dans ces quelques lignes …
Après être passé du Prog Metal sur son premier album, Empyrios avait durci le ton sur The Glorious Sickness pour offrir un Metal résolument moderne, aux frontières du Power, Thrash, Prog, et Melodeath … Et sur ce Zion, le vice de la modernité est poussé encore un peu plus loin, car nou avons droit ici à un Cyber Metal, très, mais alors vraiment très proche de celui qu’a pu servir Mnemic sur son excellent dernier album, Mnemesis, à la différence près qui est que Empyrios garde ses influences Prog et Power pour servir des refrains et mélodies épiques, tranchants avec l’aspect froid et industriel des riffs, et rythmiques. Plusieurs excellents solos sont également de la partie, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont les bienvenus, apportant un peu de fraicheur et de relief à l’ensemble, et pour marquer une certaine différence avec vous savez qui …

Car, si la musique des italiens est parfaitement exécutée et maitrisée, un sentiment d’impersonnalité, et déjà entendu vous sautera aux oreilles, coupler à cela une certaine monotonie dans le songwriting (toutes les structures sont les mêmes, à de rares exceptions près), et vous aurez de quoi rester sur votre faim.
Oui, mais malgré ces points négatifs, Empyrios est malin, et fait mouche à chaque fois. Que ce soit sur l’opener « Nescience » qui pose les bases de ce Zion, l’excellent « Masters », le heavy « Renovation » le très Prog « Zion », ou le plus easy listening « Blackmail ». On notera une participation remarquée de notre Guillaume Bideau national, vocaliste de Mnemic ( et oui …) sur le génial « Square One ».
Production aux petits oignons faîte maison par le sieur Mularoni himself, la seule chose que l’on pourra redire de ce côté, c’est l’incursion de sonorités Dubstep sur plusieurs titres, qui me chagrine un peu …
Si Empyrios a légèrement remanié sa formule et se calque un peu sur le géant du Modern Metal international Mnemic, Zion demeure un bon, voir très bon album, qui vaut vraiment le coup pour peu que l’on soit amateur du genre. Il ne reste qu’à espérer que ce combo ne remette pas 5 ans à pondre sa prochaine offrande, et qu’un peu plus de personnalité refasse surface.
Axel







