Noein – Infection-Erasure-Replacement

Noein revient avec leur tout premier album et celui-ci est d'une étonnante frappe chirurgicale sans nulle doute en référence au nom qu'ils ont donné à leur bébé : Infection - Erasure – Replacement.

Car oui l'Infection on l'a quand on écoute ces frenchis de Rouen et celle-ci remonte déjà à l'époque de The Inital Tale ou la puissance vocale de Jenni avait déjà eu une grosse répercussion sur mon système neuroleptique.

Erasure, oui il faut bien cela pour effacer ce choc que fut l'EP du groupe, en même temps c'est un peu sadique car ce metal indus / death qui résonne en boucle tel des électrochocs que Nurse Ratched aurait infligé à notre mémoire pour mieux faire un Replacement avec cet opus qui décape tout sur son passage.

Noein exploite donc un procédé médical qui est donc en 3 temps qui a pour but de nous transformer tel le personnage figurant sur l'artwork de la pochette. Nous ne sommes pas loin de devenir un Meta-Baron de la légion de Noein.

Alex Ol, Noein

La conception de l'album est très carré, mécanique telle l'humanoïde que nous serons après écoute du disque. L'agressivité est directe au fil des morceaux, les riffs sont d'une belle cruauté et telle une veuve noire Jenni vient tisser ses cordes vocales avec une douce brutalité.

"Liars' Dream" vient dépoussiérer les caches à miel avec ce doux bercement de growls/screams dans la même ligne de conduite d'Angela Gossow sauf que la m'ssieurs d'mes c'est du made in normandie mais sans le stone et charden (ouf on évite le pire). La voix mécanique et brutale vient épouser la rythmique avec cette savante touche Benderienne en y rajoutant des samples et clavier digne de l'indus.

"D-Mox" ou comment retrouver ce putain de gout à la Fear Factory, déjà avec ce titre, le père Cliff aurait pu le poser sur un disque mais non c'est Noein qui l'a fait et fort bien fait même. La batterie envoie des blasts bien comme il faut, la cardio en prend un bon coup, l'indus ressort fortement au fil du morceau et le groupe le fait avec maestria.

44 minutes de grande intensité qui s'abat avec violence dans les enceintes, j'ose espérer une telle violence en live histoire de se prendre un énorme coup de pied au cul avec ce souffle musicale que déverse Noein.  A noter l'excellent travail du Deviant Lab Studio qui est remarquable. Et que dire une nouvelle fois de cette merveille d'album qui est sous la coupelle de la Klonosphere, si eux après avoir eu un millésime 2012 de haut, ils ne sont pas en train de nous refaire le coup cette année avec 2013 cela ne serait qu'un parjure. : Infection - Erasure – Replacement est donc une petite pépite qui vous fera sortir de l'aliénation musicale que nous dégueule les radios et TV.

01 - I-E-R
02 - Liars' Dream
03 - Born to Resist
04 - Infection
05 - The Hand
06 - Human Update
07 - Erasure
08 - D-Mox
09 - Destroyed by Fear
10 - Will Live
11 - Replacement
12 - Nick of Time
13 - The End

 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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