Les Gros Émergents de juillet 2023

Découvrez notre sélection estivale des Gros Émergents Metal ! Notre rédaction y met à l’honneur quelques formations émergentes qui lui ont tapé dans l’œil (ou plutôt dans les oreilles). Nous espérons que cette mise en lumière permettra à des groupes passionnés et de qualité d’obtenir l’exposition qu’ils méritent, car ils sont la preuve de la richesse et la diversité de notre scène musicale. Bonnes découvertes !

Haradrim - Death of Idols (blackened death)

Haradrim est un groupe tout nouveau tout frais, composé de deux membres du groupe suédois Folkmord, Dennis Sjogrenn et Anton Palmborg. Si le nom fait clairement référence aux peuples barbares (et méchants) de l'univers de Tolkien, Haradrim nous offre ici son pamphlet anti religion : Death of Idols - onze pistes d'un blackened death ambitieux.

Les deux compères nous font une démonstration d'un métal violent, particulièrement bien servi par une batterie effrénée, par un son lourd et sali sur une rythmique évoquant les classiques du genre. Folkmord se veut black/punk, mais dans cet album, Haradrim nous propose un black/death, avec une voix posée, aux cris graves et compréhensibles. Peut être de quoi rappeler Nergal (Behemoth) ou Corpsegrinder, en tout cas, on sent chez les Suédois une envie de ne pas trop sortir des codes du post black de référence aux 90's.

Malgré une guitare lead et une basse un peu faibles, c'est une bonne surprise à écouter au coin du feu en relisant Le Silmarillon, et sans doute un groupe à suivre pour ses prochaines sorties !

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Chronique de Fri

Inner Light - Inner Light (metalcore)

Composé à partir du noyau dur Marine/Tristan/Mathieu, tous trois issus de Thorn In Flesh, le combo de metalcore rouennais d’Inner Light a fini sa formation en 2022 avec l’intégration de Nicolas à la guitare rythmique et de Maxime côté batterie. Influencé par des classiques du genre comme Architects, Heaven Shall Burn ou encore Trivium, le quintet a su poser de solides bases de core tout en incorporant de belles touches mélodiques.

Leur premier EP éponyme auto-produit et disponible depuis fin avril 2023 est un véritable coup de poing en pleine face. De la puissance et de la brutalité à l’état pur, c’est ce qui caractérise des morceaux comme « Inside My Veins », « Scars On Earth » ou même « Messiah ». Les screams déchirants combinés
aux growls gutturaux de Marine marquent les esprits. Il en est de même pour les lignes de basse de Mathieu qui apportent de la rondeur, du groove et de la modernité au beau milieu de tout ce flot de violence.

C’est avec un soupçon de chant clair sur les refrains de « Monster » et une dualité clear/unclear sur ceux d’« Inner Light » que les Normands nuancent leur son avec de belles touches mélancoliques. Cette dualité se retrouve sur la totalité des cinq pistes avec la lead mélodique de Tristan s’opposant à la rythmique saturée de Nicolas. Cette partie instrumentale n'est pas sans rappeler celle de Parkway Drive, un autre mastodonte du genre. C’est donc avec cette belle mise en bouche d’un peu moins d’une vingtaine de minutes qu’Inner Light nous laisse avec la promesse d’un second EP prévu pour octobre prochain, et surtout de nombreux lives à venir. Pour sur, nous serons présents au rendez-vous !

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Chronique de Jeremy C

Erei Cross - The Widow and The Others (metal moderne / rock alternatif)

À l’origine de la création d’Erei Cross, il y a l’association de deux musiciens animés par la même passion pour le rock et le metal, Adrien Grousset (Hacride, Carpenter Brut) à la guitare et Laetitia Finidori au chant. Un premier EP prometteur en 2021 voit le jour, et se voit aujourd’hui augmenté de cinq morceaux pour former ce premier album rock alternatif et metal moderne.

Le duo propose des titres dynamiques qui font mouche à coups de riffs entraînants évoquant parfois l’énergie ravageuse de Queens of the Stone Age ("Here I Am... Far Away"). L’efficacité vient du groove imparable et des riffs accrocheurs débouchant sur quelques montées en puissance magistrales ("Ainsmosni"), le tout étant agrémenté d’une touche électro qui s’allie pour le mieux avec la lourdeur des lignes de guitares ("The King’s Death").

L’ambiance se fait mystérieuse sur certains titres ("The Widow", "Vocero"), de quoi développer complètement l’imagerie ésotérique de la sorcière moderne et de sa portée symbolique féministe, au cœur de l’esthétique de Erei Cross et des paroles des morceaux. Difficile en effet de ne pas tomber sous le charme du chant intense de Laetitia, éthéré sur des notes aériennes ("All In") ou superbe dans des refrains mémorables et puissants ("Sorgin Dantza"). C’est finalement sur des touches modernes, lumineuses et entraînantes, en flirtant par exemple avec le funk et le disco ("Lilith Grand Bitch to Queer") que le combo trouve sa signature et nous ensorcelle pour de bon.

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Chronique de Julie L

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