Anthony Josse et David Rocha, guitaristes de Headcharger, au Sonisphere France 2013

La Grosse Radio Metal a eu le plaisir d'interviewer Anthony Josse et David Rocha, les deux guitaristes du groupe Heacharger, dans le cadre du Sonisphere France 2013, et ce le lendemain de leur concert qui avait ouvert les hostilités de cette nouvelle édition. Retour sur cette rencontre qui a donné lieu à une discussion passionnée.

LGR : « Bonjour les gars, vous avez donc fait l'ouverture de cette troisième édition du Sonisphere France hier. Quelles ont été vos impressions ?

AJ : Très bonnes, c'était plutôt agréable et jouer dans ces conditions là moi j'aime bien, c'était marrant. Et puis on ne s'attendait pas à grand chose parce qu' on ne savait pas trop s'il y allait y avoir du monde ou s'il y allait y avoir personne, si l'ouverture des portes allait être à l'heure. Il y a plein d'inconnues quand tu ouvres un festival comme ça. Et en fait on était vraiment très très agréablement surpris au final on a eu énormément de monde, un super accueil du public, c'était cool.

DR : On a joué au Hellfest il y a deux ans, pareil en ouverture de journée tôt le matin. Du coup on était un peu sceptique, on avait peur de jouer devant personne, et puis en fait les gens sont arrivés super vite et dès le départ ils étaient chauds.

LGR : Etiez-vous nerveux de passer en premier d'un festival de cette envergure ?

AJ : Non pas forcément, on n'est pas trop nerveux nous, on est plutôt content d'y aller, excité d'y aller mais nerveux, non.

DR : On a eu un petit souci technique avant de monter sur scène ce qui nous a  procuré un peu de stress mais hormis ça on était plutôt détendus. Au contraire on était content. Contrairement à ce que les gens peuvent croire, plus il y a de monde, plus c'est facile. C'est plutôt jouer dans une salle vide qui est stressant.

LGR : Vous avez un set de 30 minutes, c'est quand même pas beaucoup, vous avez dû faire des concessions au niveau de la set-list ? Comment ça s'est passé ?

AJ : Oui, du coup on a choisi un parti pris qui était de jouer des morceaux assez courts et directs, ce qui n'est pas forcément totalement représentatif de notre répertoire. Et puis six morceaux en ouverture, il faut que ce soit accrocheur, du coup on a privilégié une set-list assez directe. Le compromis était là-dessus : on aurait pu jouer des morceaux plus ambiancés, il y a des morceaux sur la set-list habituelle qui prennent leur temps pour se développer, quand tu joues trente minutes et que tu mets un morceau de huit minutes au milieu du set

DR : Déjà on n'a joué que six titres, tu arrives et le temps que tu te mettes dedans le concert est fini. C'est un peu court.

LGR : la dernière fois qu'on vous a vu c'était le 30 Avril 2012 au Divan du Monde pour la tournée « Slow Motion Disease », on a trouvé qu'il y a eu un sacré progrès depuis ce show, généralement au niveau du son, de la voix aussi. Depuis quel est votre rythme, vos méthodes de travail ?

DR : On a travaillé spécifiquement pour préparer le Sonisphere. Comme on est en pleine composition d'album, on ne tourne pas beaucoup, voir pas du tout. Spécialement pour le Sonisphere on s'est enfermé dans une grande salle de concert qui s'appelle le Normandie à St-Lô et on a bossé uniquement sur les six morceaux qu'on allait faire en travaillant le son, la voix, le visuel, tout. Du coup c'est pour ça que le set était pus efficace. Le concert au Divan du Monde c'était une prestation qui était au milieu de beaucoup d'autres, qui n'était peut-être pas optimisé.

AJ : C'est cool, comme quoi, si tu as remarqué un changement c'est qu'on n'a pas travaillé pour rien.

LGR : En effet voir un tel progrès en si peu de temps (un peu plus d'un an) c'est vraiment pas mal...

DR : Je pense que c'est peut être dû au fait qu'on soit en pleine composition, paradoxalement on bosse plus la musique. Tu parlais du chant, je pense que Seb le chanteur il chante vachement plus quand on est en période de composition que quand on est en tournée. Donc il est affûté, il chante tous les jours, on fait des maquettes, on joue tout le temps, finalement tu aiguises un peu ton art plus dans la composition et la préparation que dans une période de tournée où finalement tu joues une heure puis le reste du temps tu glandes.

AJ : Et puis quand tu as plein de dates, tu peux être en dilettante sur certains concerts du coup tu as une routine qui s'installe. Là le Sonisphere, on n'a pas joué depuis trois mois, il faut y aller, tu as vraiment envie, et c'est finalement la rareté qui fait l'envie et la qualité.

LGR : précédemment vous disiez être en période de composition, il y a un album sur le feu ?

AJ : Les compositions sont bien avancées, il y encore pas mal de taff, on pense rentrer en studio début 2014, à voir avec notre maison de disque et compagnie mais à priori on serait parti pour un enregistrement début 2014 et sortir l'album dans la foulée. Là on est à fond dedans, on a envie de faire un bon album, on a envie de prendre notre temps et de bien le faire. On bosse beaucoup mais on ne se presse pas non plus, on ne se met pas le couteau sous la gorge comme on a fait pour « Slow Motion » où on avait gazé à fond pour faire le disque.

DR : Et puis finalement ce que tu nous dis sur le live, on a envie que les gens sentent le même progrès, entre l'album précédent et celui qui doit venir. On essaie de peaufiner, de trier. Il y a une phase de production, après tu as une phase où tu digères, on écoute puis après on fait un premier bilan et ensuite on se lance.

Headcharger Sonisphere

LGR : Une dernière question : si vous deviez partir en tournée avec un des groupes à l'affiche de cette édition du Sonisphere, ce serait lequel ?

DR : Question piège. Attends je sors le programme. Le plus gros comme ça je dirais Iron Maiden pour jouer devant du monde tous les soirs. De l'affiche mon groupe préféré c'est Iron Maiden, Slayer éventuellement. Après tourner avec des groupes comme ça c'est pas forcément simple.

AJ : On a fait beaucoup de dates avec Crucified Barbara, c'est un des groupes avec lequel on a le plus tourné ces dernières années, on s'entend bien avec elles. C'est le genre de groupe avec qui c'est agréable de tourner parce que c'est cool, on se marre bien. Dragonforce pareil, on connaît quelques mecs avec qui on s'entend bien aussi.

DR : Ce qui compte au final c'est pas forcément le concert, c'est plus les afters, l'ambiance et l'état d'esprit général, plus ou moins accessible

AJ : tourner avec Mastodon ça peut être cool aussi, je pense qu'on ne serait pas trop hors de contexte avec eux, un peu stoner, hard rock, ça nous convient bien.

LGR : Et bien merci beaucoup, bonne chance dans vos projets et bonne fin de festival !

DR : Merci beaucoup c'était cool.

Crédit photo: http://krahzi.fr/
 

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