La Grosse Radio Metal a eu le plaisir d'interviewer Julien le chanteur/bassiste du groupe 7 Weeks, et ce le lendemain de leur concert d'ouverture de cette 8ème édition du Hellfest.
Retour sur cette rencontre inédite, pleine de bonne humeur :
LGR : Vous avez fait l'ouverture du Hellfest hier, quelles ont été vos impressions ?
Julien : Très bonnes, parce qu'on a eu du monde, ça répondait super bien. On avait même pas commencé que ça criait déjà donc c'était cool.
LGR : Est ce que vous aviez des attentes particulières au niveau de l'accueil du public ?
Julien : On ne savait pas trop à quoi s'attendre on a essayé en une demi heure de montrer un peu tout ce qu'on pouvait faire comme type de morceaux. Et je crois que ça a bien fonctionné.
LGR : Parce qu'un set de 30 minutes c'est assez court, vous avez fait des concessions au niveau de la set-list ?
Julien : Oui et non, disons qu'on a l'habitude de développer les choses un peu plus à certains moments, là on a été obligé de le couper. On a quand même fait le choix de mettre un morceau de 9 minutes par exemple en plein milieu. On avait vraiment envie de faire ça et on est content parce que ça a bien marché. Les gens sont ouverts, autant à des trucs bien stoner, bien rock que des choses un peu plus ambiantes, c'est ça qui est vachement bien avec la Valley de toutes façons.
LGR : Alors grosse nouveauté 7 Weeks, vous avez sorti votre dernier clip « Ghosts on the Seaside Road » , comment s'est passé le tournage ?
Julien : Une nuit de 13h, à fond. En fait on a un pote qui a déjà bossé avec nous sur un clip qui s'appelle « Four Again », il est pas du tout dans le milieu rock, il fait du cinéma et on lui confit tous nos trucs parce qu'il ne va pas avoir les mêmes réflexes qu'on a d'habitude sur un clip rock. Et il trouve toujours des idées complètement barrées, il nous a trouvé un super lieu, un super garage avec une super bagnole, des espèces de mannequins des lumières entre les lumières de scène et de film fantastique et ça a bien marché.
LGR : Donc ce morceau sort tout droit de votre dernier album « Carnivora », comment s'est passé l'enregistrement, la production ?
Julien : On a enregistré au Juin l'an dernier, on l'a masterisé et mixé, il était prêt à être pressé au mois d'Août mais on n'aimait pas le résultat donc on l'a remixé et remasterisé au mois de Novembre et là il est sorti en Mars chez Klonosphere.
LGR : Et quel est votre rythme de travail avec 7 Weeks ?
Julien : On ne fait que ça, on a notre propre label, même si on est dans la Klonosphere à la base on s'occupe de notre propre groupe, à part la promotion et la distribution, ça c'est Klonosphere. On bosse tous les jours sur le groupe que ce soit musicalement ou extra-musicalement.
LGR : Et du coup comment ça se passe avec Klonosphere ? Ça fait combien de temps que vous bossez ensemble ?
Julien : Le disque est sorti en Mars, on est en contact depuis le mois d'Octobre et on bosse ensemble depuis Décembre. En gros on lui a envoyé l'album, il a bien aimé et il a dit « je le sors » et voilà. C'est simple.
LGR : Du coup vous êtes en pleine tournée Carnivora ?
Julien : On a déjà fait 40 dates, on a encore à peu près la même chose jusqu'à la fin de l'année. On a encore deux/trois festivals cet été, après on fait un break et on recommence en Septembre on repart en Allemagne, en Autriche là où on a été en Février, et après on a beaucoup de dates en France sur Octobre / Novembre.
LGR : Et ensuite vous vous replongez dans la composition ? Vous avez un rythme plutôt cyclique non ?
Julien : Et bien pour un groupe de notre envergure, c'est à dire « limité », si tu ne sors pas un disque tous les 2 ans maximum, t'es un peu oublié, il faut se renouveler tout le temps. Généralement on sort un disque, ça entraîne un an / un an et demi de concerts et les six mois qui suivent c'est pour préparer le prochain. C'est un peu notre rythme de travail : on a sorti un disque en 2007, en 2009, en 2011 et en 2013.
LGR : Et donc pour revenir un peu au niveau du Hellfest, si tu devais partir en tournée avec un des groupes à l'affiche de ce Hellfest 2013 ce serait le quel ?
Julien : Franchement la tartine qu'on a pris hier avec Neurosis ! C'était le concert de la journée pour nous on était unanime. Puis on se sent vraiment proche de Neurosis même si on ne fait pas vraiment la même musique, par exemple dans ce qu'on a fait en expérimentation pour le ciné concert on se sent vachement proche de ce qu'ils ont pu faire hier sur scène. Même si ce n'est pas traité de la même manière.
LGR : Et que penses tu de la scène française au niveau du Rock/Metal/Stoner ? Comment arrivez-vous à vous faire une place, à trouver des dates... ?
Julien : Au niveau des dates c'est nous qui gérons ça en France, à l'étranger on a des agents qui s'occupent de ça. Concernant la scène, ce qu'il s'est passé depuis 10 avec le Metal pur et dur genre le death avec des groupes comme Gojira arrive maintenant avec le Rock lourd dont le Stoner, mais pas que, parce que nous on est un groupe de pur Stoner mais ça regroupe plein de groupes comme ça qui commencent à s'affirmer. La scène devient aussi importante que la scène Metal a pu l'être, c'est acquis que la scène metal française est crédible, la scène gros rock française ça commence à avoir le même impact. C'est à dire qu'il y a des groupes qui tournent, qui sortent des disques qui sont chroniqués et entendus à l'étranger et qui se dépareillent pas et ne déméritent pas sur des festivals comme le Hellfest ou d'autres festivals étrangers.
LGR : Et toi tu préfères jouer en festival ou en petite salle ?
Julien : C'est à dire qu'on n'a pas beaucoup l'habitude des festivals on n'en fait pas énormément. Des gros festivals comme le Hellfest c'est le deuxième qu'on fait en 6/7 ans. Les clubs et les petites salles on connaît ça pas mal parce qu'on a fait pas loin de 200 concerts. Les festivals il faut apprendre à le faire, on est forcément moins à l'aise qu'en club mais c'est super chouette. Effectivement nous on aurait envie de faire des festivals tout l'été, c'est pas encore le cas, mais ça c'est un certain niveau qu'il faut atteindre.
LGR : Prochaine date à Paris ?
Julien : Oui on joue le 30 Octobre au Glazart avec Loading Data et Noïd.
LGR : On y sera ! Merci beaucoup et bon festival !
Crédit photo: site du groupe ( http://www.7weeks.fr/ ) page facebook officielle 7 Weeks (https://www.facebook.com/pages/7-weeks/292332208858