Opium du Peuple – La revanche des Opiumettes


Opium du Peuple, de retour avec un troisième opus intitulé La Révolte des Opiumettes, c'est LE truc que j'attendais depuis des mois, et allons-y gaiement : JE NE SUIS PAS DECU ! ! !.

Pour ceux qui ne maîtrisent pas le concept, ce groupe reprend des grands classiques de la variété française, mais en version punk/metal, en donnant des concerts larger than life, des orgies païennes menées par Slobodan (chanteur de CondKoï) qui termine invariablement ses sets en bas et en string, entouré d'Opiumettes girondes et dévergondées. Une ode à la décadence, un sentiment de bonne grosse farce rock'n'roll, le genre de connerie qu'on n'est pas forcément très fier de faire, mais dont on tire une jouissance absolue. La grande force du groupe, c'est de faire ses bêtises de façon sérieuse dans la mise en place et dans la mise en scène. Du grand n'importe quoi, mais fait avec soin et application !

Pour ce troisième volet, le concept, loin de s'épuiser, prend une nouvelle ampleur avec l'intégration complète des filles. Celles-ci ne sont plus simplement des choristes aguicheuses déjantées sur scène, mais prennent pleinement leur place au sein du combo (du moins elles essaient car la place derrière le micro fait l'objet d'une lutte féroce).
 

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Ayant eu maintes fois l'occasion de vanter les mérites de cette troupe, on m'a souvent rembarré en arguant du fait que c'était facile, que ça tournait en rond, bref, que c'était marrant une fois mais que ça ne tenait pas la distance. Eh bien je dis non ! Réduire cet album à une grosse pochade creuse, c'est vraiment passer à côté d'un truc bien plus intéressant. D'abord parce que les titres reposent sur des mélodies connues de tous et souvent assez fortes. Ensuite, les arrangements ne se contentent pas d'être bêtement "tout le temps à fond, tout en ligne droite". Les rythmiques explorent au maximum les grands schémas classiques du punk et du metal. En alternant le bourrinage thrash, l'over too much punk ou bien le basique rock'n'roll, chaque chanson offre des variations qui évitent ainsi le piège de l'ennui ou simplement de la lourdeur (c'est même le contraire avec une dynamique énorme).

Et puis il y a des partis pris vraiment intéressants. Comme cette version de "Le Lion Est Mort ce Soir" en mode Dropkick Murphys, qui devient un hymne apte à faire gueuler tout un stade ! "Fais Moi Mal Johnny" interprété par Opium du Peuple se transforme en véritable comédie musicale de 2 minute 30 ! (je vous laisse vous délecter du clip, tourné, choix du prince, dans l'antre de la Fistinière).

Chacun trouvera bien sûr des titres qui passent formidablement bien et d'autres plus dispensables, en fonction de ses goûts musicaux et des souvenirs qu'il rattache à ces morceaux. Mes préférences vont incontestablement à "Poupée de Cire, Poupée de Son" dont la sauvagerie écrase à plates coutures la pathétique version de Therion (oui, je sais, certains de mes collègues vont tenter de m'occire pour ce sacrilège), "Prendre un Enfant" (Y. Duteil passé à la moulinette punk, c'est juste terrible ! Imaginez le chanteur mielleux se déchaîner sur une gratte, crête sur la tête !).

Au chapitre des grosses marades, on signalera l'intro, parce que slammer le texte de "Je te Survivrai" de Jean-Pierre François (ex footballer blond à l'éphémère succès radiophonique) sur fond de Rondo Veneziano, il faut oser, tout comme dépoussiérer la pub des espadrilles pour en faire un morceau à la S.O.D !

Pour finir en apothéose, le groupe reprend le rockollection de Laurent Voulzy. Mais là où le premier album rendez hommage aux influences keupons (françaises ou étrangères) des musiciens, la version 2013 "Evil Rock collection" met en évidence la grosse dose de metal qui coule dans les veines de cette formation. Metallica, Motorhead, ACDC, Iron Maiden ou Slayer, tous les grands sont là. Un voyage dans l'histoire qui est … (pffff, je n'ai plus de mots... j'adore voilà!)

En fait, tout ce disque est pur plaisir et donne une furieuse envie de l'écouter encore et encore (tiens, pour le prochain, un petit Cabrel, ça devrait le faire).

Pour vous procurer ce petit bijou, pas trente-six solutions : en concert, sur le stand merch, ou bien sur le web à cette adresse unique (http://opiumdupeuple.bigcartel.com)

Indispensable vous dis-je, vous allez m'écouter bord** de m**** !
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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