Iron Man – South of the Earth

Dernière signature de Rise Above Records, ces vétérans américains n'ont pas inventé la  poudre mais prouvent avec leur nouvel album qu'ils sont d'honnêtes artisans du Heavy Doom.

Il y a des groupes qui partent avec un handicap, celui d'avoir une étiquette collée sur le front,  indélébile. Iron Man, ce nom, il évoque tout de suite un géant du métal lourd : Black  Sabbath ( remarquez Machine Head n'a rien à voir avec Deep Purple comme quoi il ne  faut pas se fier aux apparences ), bingo, dans le mile. Quand on sait qu'en plus ce combo  originaire du Maryland  et formé en 1988 a débuté comme cover band du grand Sabbat Noir,  le rapprochement est encore plus évident.

Iron Man donne dans un Heavy Doom « US » ( c'est à dire à rapprocher de Saint Vitus The Obsessed ou Pentagram ) avec un feeling assez Rock'N Roll et une interprétation  honnête.
South of the Earth est donc le cinquième album du combo et premier à sortir chez Rise  Above Records ( label du leader et chanteur de Cathedral Lee Dorian ) le 30 septembre  2013.
Petite particularité ethnique : Le groupe comporte deux personnes de couleur en ses rangs  ( chose plutôt rare dans le Metal ),  à savoir le bassiste Louis Strachan et le guitariste Al  Morris III.

Voilà pour les présentations mais que retenir de ce Sud de la Terre ? Que le disque se laisse  écouter, c'est correctement produit, les musiciens connaissent bien leurs partitions, les  morceaux sont carrés mais voilà, on sent qu'au delà de plusieurs écoutes, nous n'irons pas  plus loin et que le CD finira sous une couche de poussière, rangé juste au dessus du  dernier single de Psy que tata Monique avait eu la bonne idée de vous offrir au dernier  Noël ( et que vous ne  vous pouvez pas vous permettre de jeter car au fond vous l'aimez bien  tata Monique ) en se rappelant que vous aimiez la musique de jeunes.

Le guide du parfait « petit Sabbat illustré » a été parfaitement appliqué sur cet album, que ce  soit le riff costaud du morceau qui donne son titre et qui ouvre l'album « South of the  Earth » ou celui de « The Worst and Longest Day », citons aussi l'interlude instrumental  « Aerial Changed The Sky » avec ces arpèges qui renvoient à Master Of Reality ou à  « Laguna Sunrise », le chanteur ( au look de biker tout droit sorti de la série Sons Of  Anarchy ) Dee Calhoun a parfois des intonations qui rappellent Ronnie James Dio comme  sur « The Worst and Longest Day » ou « In The Velvet Darkness » quand il ne fait pas son  Rob Halford comme à la fin de « South of the Earth » ou lorsque son timbre de voix ne  renvoie pas au légendaire frontman de The Obsessed et Saint Vitus Scott « Wino »  Weinrich ( «The Whore in Confession » ), de même la basse de Louis Stuchan claque  comme celle de Geezer Butler sur la majorité des titres, le recette est connue mais  correctement appliquée et le plat reste digeste et c'est là le problème de ce disque : On se  contente d'un repas de routier alors que l'on attend plutôt un régal gastronomique.

Iron Man 2013

Accordons que l'on ne sent pas seulement l'influence de Black Sabbath sur South Of The  Earth, le fantôme de Saint Vitus se fait entendre aussi parfois comme sur le déjà cité « The  Whore In Confession » ou «Hall-Face/Thy Brother's Keeper ( Dunwich Pt 2 ) » ( les joueurs  de L'Appel de Cthulhu  apprécieront la référence ), d'ailleurs ce morceau avec ses quelques  changements de tempos et breaks ( nous ne sommes pas cependant dans un registre  progressif ), son riff d'introduction qui rappelle Maiden et son ambiance lourde et  oppressante sort un peu du lot, de même « In the Velvet Darkness » évoque Candlemass  parfois,on pense aussi vaguement  à Iced Earth  sur le heavy et médium «  IISOEO ( The  Day of the Beast ) » tandis que le riff accrocheur de « Hail to the Haze » ainsi que ses  choeurs un peu tragiques font un peu décoller le soufflet, quant à la power ballad qui clôt  le disque « The Ballad of Ray Garraty » ( morceau hommage au personnage principal du  Marche ou crève de Stephen King ) malgré ses petites notes de piano, elle ne convainc pas  plus que ça, citons aussi le tempo rampant et groovy ainsi que les parties de wah-wah de  « The Whore in Confession » qui sont assez efficaces mais voilà  la musique de Iron  Man est sympathique mais sans génie, on imagine très bien le groupe dans un club  perdu et  enfumé à jouer devant un public restreint là avant tout pour boire sur fond de  décibels et non en tête d'affiche d'un festival de renommé.

Si vous êtes un client acharné de nouveautés Heavy Doom, ce South Of The Earth  devrait  épancher votre soif de découvertes, il peut éventuellement aussi convenir aux déçus de la  dernière livraison du groupe de Tony Lommi, celle où figure cette chanson qui commence  par un riff lourd et sinistre suivi de ces paroles : « I am Iron Man! Has he lost his mind?  Can he see or is he blind? Can he walk at all Or if he moves will he fall? », comment ça ?  Ce n'est pas sur cet album ?

Liste des titres :

1 South of the Earth
2 Hail to the Haze
3 The Whore in Confession
4 The Worst and Longest Day
5 Aerial Changed the Sky
6 IISOEO ( The Day of the Beast )
7 Hall-Face/Thy Brother's Keeper ( Dunwich Pt 2 )
8 In the Velvet Darkness
9 The Ballad of Ray Garraty

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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