Jon Stockman, bassiste de Karnivool

Karnivool, de retour sur scène pour présenter leur dernier album Asymmetry. 

C'est dans les vestiaires de La Boule Noire, que La Grosse Radio s'est entretenue avec Jon Stockman, bassiste du combo australien, quelque minutes avant leur concert, le 5 octobre, dont vous avez déjà pu lire le report.

Il y a quelques mois maintenant que vous avez repris la route avec votre tout dernier album. Comment vous sentez-vous en ce début de tournée ?

C’est génial de pouvoir tourner avec quelque chose de nouveau parce qu’évidemment on prend plus de temps que d’autres groupes pour enregistrer un nouvel album donc on n’a pas souvent l’occasion de jouer quelque chose de vraiment frais. On est très enthousiaste. 

Asymmetry semble envelopper plusieurs thèmes, dont l’ouverture d’esprit et l’optimisme. Pourrais-tu nous en dire un peu plus sur le sujet présent sur cet album ?

Le titre Asymmetry est très global, c’est une large description de l’album lui-même. Ca se rapporte principalement, je pense, au tout premier titre ainsi qu’au dernier. Ils constituent comme un espèce de serre-livres. Ils sont très différents mais similaires en même temps. Asymmetry n’est pas toujours asymétrique. Certes, il marque les différences, mais quelques fois plus légères que d’autres tu vois.

Le premier titre tourne autour de la naissance et de la création et le dernier, la mort.
Sans décrire un rapport traditionnel à la mort où on la perçoit comme quelque chose de mal et de triste, ici c’est plutôt une image de confort qu’on veut faire passer, une entrée dans le néant.

En tout cas, le rendu visuel est magnifique. Qui s'est occupé de l'artwork?

C’est un artiste mexicain, Rene Almanza. Il a parlé un moment avec Hoss et Hoss a voulu faire un truc avec lui quand il a découvert certains des artwork qu’il avait déjà réalisé sur son site. Ils ont parlé, Rene nous a donné des idées et ça a donné ça. On est vraiment content du résultat. On a pas eu à passer des heures à travailler dessus, comme on l’avait fait sur les deux albums précédents, c’était vraiment bien.

Quelle a été votre manière de procéder pour composer Asymmetry ?

Il n’ya pas vraiment un procédé en particulier. On débute souvent avec quelques riffs et des idées aux guitares. Quand on était en tournée pour Sound Awake, on n’avait pas vraiment le temps d’écrire les deux premières années, du coup,  beaucoup de titres sont issus de jam.

T’arrives t-il d’écrire aussi, d’être inspiré par d’autres formes artistiques, comme le cinéma par exemple ?

Oui , je peux être inspiré par des choses que j’ai vu, qui ont suscité mon intérêt ou parfois, juste errer dans mon propre monde et jouer sans ne savoir quoi et les choses viennent comme ça. Ensuite je me concentre sur les quelques trucs que j’ai trouvé et j’essaie de modeler un peu tout ça. Tu peux aussi trouver ton inspiration dans d’autres styles musicaux et les façonner à ta sauce.
Par exemple, Drew a été pas mal inspiré, comme nous tous en fait, par James Blake, un artiste de musique électronique, on a déjà intégré quelques trucs ici et on aimerait beaucoup approfondir cette facette dans l’avenir.

Oui on a ressenti l’influence de l’électro ici. Quelles sont vos influences en général ?

C’est assez varié, on a tous des goûts différents. Pour ma part, je suis un grand fan de Radiohead, j’aime beaucoup ce groupe.

Vous avez travaillé ici avec un nouveau producteur, comment ça s’est déroulé?

Au début c’était assez étrange puisque c’était un nouveau producteur, on ne le connaissait pas.
Notre processus d’enregistrement n’était pas exactement celui qu’il attendait donc on a du travailler un peu plus ensemble sur ça. Mais finalement c’était vraiment bien, j’ai adoré travailler avec Nick.
J’ai eu la chance de m’occuper des pré-productions avant l’enregistrement, ce qui a rendu les choses plus simples aussi.

On ressent aussi une énorme recherche sur le son des guitares et leurs textures.

Effectivement et je pense que Drew en est le principal responsable. Sinon, les sons particuliers donnés aux guitares viennent souvent d’ « Happy Accident ». Le genre de chose qui ne sonnera pas deux fois pareil, ce qu’on crée quand on s’ennuie un peu et qu’on s’amuse avec les tonalités.

Merci d’avoir accordé un moment à la grosse radio. T’es prêt pour ce soir ?

Plus que prêt ! Merci à toi.

Photos : © 2013 Léa Delemme
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 

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