Les Black Star Riders atterrissent à Paris
Après un report de date, la formation moderne de Thin Lizzy, qui a désormais changé de nom, passe au Trabendo devant un public peu fourni mais heureux d’être là pour assister à près d’une heure et demie de bon hard rock des familles, mêlant classiques et nouveautés. Pour ouvrir le bal, les Parisiens de Bacltrack Lane ont réussi à se faire remarquer avec un rock énergique et accrocheur.
Backtrack Lane
C’est devant un public clairsemé que les français de Backtrack Lane entamment leur set, si bien que le frontman et bassiste Raphael Gatti demande au public de se rapprocher, ce à quoi les curieux répondront par la positive. On remarque d’ailleurs que le frontman a un faux air à Phil Lynott, coïncidence cocasse en ouverture de Black Star Riders.
Le rock énergique et direct du groupe semble d’ailleurs fonctionner sur l’assistance qui, sans connaître la musique proposée par le quatuor, l’écoute attentivement et l’applaudit avec sympathie. Il faut dire que Raphael est on ne peut plus à l’aise avec le public et ne le lâche pas d’une semelle, apostrophant même des personnes qu’il choisit pour les faire remuer.
En quatre titres et 20 minutes, Backtrack Lane a peu de temps pour convaincre les fans de Black Star Riders, mais arrive à se faire remarquer, avec un soliste, Adrien Crestey, plutôt bon, un guitariste rythmique, Stefan Gatti, efficace et une section rythmique convaincante, composée du frontman et du batteur Guillaume Crestey. Leur jeu est carré et appliqué, sans pour autant se perdre dans des digressions technique.
Une bonne première partie qui a su s’illustrer avant l’arrivée des légendes sur scène.
Setlist :
Rage Against The Machine - Killing In The Name [sur bande]
Bad Stories
Falling
Burn It
Untie Me Now
BLACK STAR RIDERS
C’est maintenant au tour des stars de ce soir de fouler les planches du Trabendo, deux ans après leur passage au Bataclan sous le nom de Thin Lizzy. Après quelques changements de line-up, avec l’arrivée de Damon Johnson à la guitare et Jimmy DeGrasso à la batterie, et un claviériste, Darren Wharton, en moins. Cependant, cette joyeuse bande semble remontée et décidée à faire péter le rock n’roll en ce début de tournée.
Ainsi, la performance est bonne et les potards de volume bien haut, les musiciens sont à fond dedans, avec Scott Gorham et Damon Johnson qui se renvoient la balle avec des solos sympathiques quand ils ne s’harmonisent pas. Si le nouveau venu ne fait pas d’ombre à John Sykes, son jeu n’est pas des plus sales. Côté rythmique, Ricky Warwick sait placer de bons riffs aussi bien électriques qu’acoustiques pendant que les deux guitaristes tricotent, et Marco Mendoza et Jimmy DeGrasso groovent bien comme il faut avec des compos qui s’y prêtent à merveille.
Côté voix, le frontman Ricky Warwick a toujours cette gouaille attachante et arrive toujours aussi bien à rappeler le timbre de Phil Lynott sans tomber dans l’imitation ridicule. Energique et naturel, le chanteur s’adresse aussi avec simplicité au public, en les faisant participer et en présentant au fur et à mesure du show les membres, en ovationnant Scott Gorham et en déclarant que Marco Mendoza est son "bassiste préféré".
Côté setlist, le groupe a eu l’intelligence de dispatcher les chansons de son album All Hell Breaks Loose du début à la fin de la setlist, entre des titres de Thin Lizzy. On retrouve ainsi la celtique "Kingdom of the Lost" ou la tubesque "Bound For Glory" placées entre des classiques comme "Jailbreak" ou "Emerald". Black Star Riders fait évidemment plaisir à ses fans en fin de concert, en jouant "Cowboy Song" et "The Boys Are Back in Town" avant le rappel, avant de revenir sur "Whiskey in the Jar" et "Rosalie", pour le plus grand bonheur de l’assistance, comme celui des musiciens.
En effet, malgré fait que le Trabendo ne soit pas des plus remplis, le groupe a la banane du début à la fin du set et chaque membre chauffe le public à sa manière. Dans la fosse, le public, souvent d’un certain âge, dodeline de la tête et ne cache pas sa joie devant la performance des hard rockeurs, en scandant les refrains et acclamant le groupe comme il se doit.
S’il manquait l’odeur du tabac, l’ambiance des clubs old-school a bien été recréée ce soir, avec Black Star Riders rock n’roll au possible, un public posé, mais présent, avec un léger parfum de sueur. Si Phil Lynott n’est malheureusement plus présent pour gouailler devant la foule, l’âme de son groupe est toujours présente.
Setlist :
All Hell Breaks Loose
Are You Ready
Bloodshot
Bad Reputation
Before the War
Jailbreak
Hoodoo Voodoo
Massacre
Kingdom of the Lost
Hey Judas
Southbound
Kissin' the Ground
Valley of the Stones
Emerald
Bound for Glory
Cowboy Song
The Boys Are Back in Town
Rappel :
Whiskey in the Jar
Rosalie [reprise de Bob Seger]
Sid Vicious - My Way [sur bande]
Un grand merci à Byclown Duvollet pour les photos.
