Cette année 2013, les Américains ne nous frappent pas avec une mais avec deux mains. La claque que j’ai prise en écoutant le Volume 1 n’est rien comparée au coup de poing que j’ai reçu avec le deuxième. J’en ai perdu toutes mes dents !
Les deux pochettes sont semblables en tous points exceptés pour la couleur. Si le Volume 1 a une majorité de couleurs chaudes (jaune et rouge), le 2e en a des plus froides (bleue et verte). Jeremy Spencer a expliqué ce choix car ils sont fans de Comics. Ils tenaient à représenter leur dytique comme des bandes dessinées et de montrer le lien qui les unit.
En gros et pour reprendre les mêmes termes de ma chronique du volume 1, la couverture de cet album se décrit ainsi : Sombre, du feu, des cornes, des anges armés d’une mitrailleuse, la mascotte des 5FDP prête à se battre … à en découdre à nouveau, comme si cela n’avait pas suffi la première fois.
En même temps on en redemande car nous sommes complétement masos !
Je suis fier de vous dire qu’ils seront en concert chez nous pour la PREMIERE FOIS en première partie d’Avenged Sevenfold et je vous conseil de ne pas les louper. Pourquoi ? Je vais vous l’expliquer.
Les 5FDP est l’un des meilleurs groupes de Heavy Metal des années 2000’s. Chaque album mérite une écoute très minutieuse. Ces artistes sont des surdoués de la composition, des maîtres de la 6 où 4 cordes et sont inscrits dans la tradition blues. Cette alliance s’opère formidablement. On sent qu’ils savent parfaitement cohabiter. Leurs chansons sont mélodiques, lyriques et agressives sans rentrer dans les clichés du métal industriel. J’en prends pour preuve que seul les vrais fans de metal les suivent. Et c’est surtout les remarquables expérimentations vocales de Ivan Moody. Grâce à un travail acharné, il possède une vraie voix pour le Heavy Metal. Vous n’avez qu’à écouter pour comprendre.
À l’inverse du volume 1, aucune compos n’a de featuring, une fois l’album mis dans le lecteur, vous serez juste accompagné des 5FDP pour une déferlante de douze titres sur-vitaminés et explosifs. Ces adjectifs ne vous suffisent pas pour écouter ce volume 2 ? Vous êtes durs. C’est bien, moi aussi !
À l’inverse de n’importe quel CD, je vous ordonne de commencer par la fin. Pourquoi me direz-vous et je vous comprends parfaitement lecteur de métal lambda. Car il s’agit de la reprise de la cultissime « House of the Rising Sun » de The Animals. Habituellement je n’aime pas vraiment le concept de cover (hormis celles des Guns N’ Roses car j’aime tout ce que chante Axl). Cependant, prendre une chanson rock des années 60’s et la retaper en heavy metal, cela était risqué. Mais les Américains s’en sortent à merveille. La mélodie et la passion est plus que présente, le solo est lunaire (et oui cet adjectif veut tout et rien dire mais vous avez compris l’idée) et Ivan Moody prouve qu’il peut tout chanter.
Cela serait rébarbatif de décrire les onze autres titres. En gros, ces deux volumes sont des machines à hits qui vous feront headbanguer de suite. La voix rauque et grave de Moody sur du Heavy mélodique sans piano permet à ce groupe de se détacher et de s’imposer sur scène. Ce ne sont pas de simples musiciens mais des p*** d’artistes. Les ballades comme « Battle Born » ne sont pas des temps morts, bien au contraire. On en est même surpris d’entendre à quel point ils peuvent composer tous ce qui leur passe par la tête.
Allier riffs puissants, mélodies dynamiques et une vraie voix d’opér…. Euuuh de métal, fallait oser ! Ces Cinq Doigts (oui j’aime dire leur nom en français !) n’ont pas de poil entre eux. Leur travail et leur professionnalisme se fait ressentir à chaque sortie d’album et ces deux derniers sont leur chef d’œuvre. Voilà pourquoi ils devaient nous les faire découvrir dans la même année.
Le mauvais côté du Paradis n’est pas si imparfait et Le beau côté de l’enfer est tout simplement radieux !