Endstille – Kapitulation 2013


Un cri ! Voilà ce qu'est le dernier album d'Endstille.

Un cri de rage, un cri de haine, un cri de désespoir, un cri de révolte ? Seuls Zingultus et ses comparses pourraient nous le dire, mais il est clair qu'ils ont un message à faire passer.

Endstille a toujours joué avec une certaine provocation et Kapitulation 2013 ne fait pas exception.
Mais après tout, black metal et provocation sont quasiment synonymes.

 

(Endstille au Motocultor 2013)


La thématique est clairement inspirée de la seconde guerre mondiale, et quand on est un groupe allemand, c'est déjà un signe d'une identité affirmée. Bien évidemment, les références ne sont pas ici empreintes d'une nostalgie déplacée, mais plutôt d'une description froide de la réalité.
Certes, aux oreilles de l'auditeur français, des introductions sous la forme d'un discours d'un nazi sur la jeunesse, comme sur "Reich an Jugend", pourraient entraîner une certaine méprise. Mais à la lecture des textes, dont une partie sont en allemand, il n'y a guère de place au doute.

La guerre, c'est moche. Le totalitarisme, c'est moche. L'espoir déçu de la jeunesse, c'est moche. La naïveté de croire aux mensonges politiques, c'est encore plus moche.

Le cri qu'Endstille pousse ici est donc légitime.

Endstille au Hellfest 2012 (en haut), au Motocultor 2013 (en bas)


Entre Operation Wintersturm (2002) et Infektion 1813 (2011), le groupe s'est construit son identité et n'a guère dévié de sa route. Certes, le son est plus travaillé, le mid tempo plus fréquent, mais globalement, le message percutant est toujours le même.
D'ailleurs, le fil rouge du titre "Monotonous" se poursuit aussi en 2013.

Il n'y a qu'à écouter Aborted ou The Refined Nation, les deux premiers morceaux de l'album, pour savoir à quoi on a affaire. Nous sommes bien devant du black metal assez basique, bien qu'efficace.

C'est cela qu'on pourrait reprocher à Kapitulation 2013.

S'il y a certes quelques bons passages, il n'y rien d'exceptionnel. Le tryptique rythme syncopé- ralentissement pesant - accélération pourrait s'appliquer à presque tout l'album.
Evidemment, on pourrait louer la persévérance du groupe et se dire que le black metal au final, c'est bien ça : de la violence répétée.
Pour ma part, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a aussi une ambiance malsaine, une construction parfois complexe des morceaux, en plus de cette violence. Et c'est là qu'Endstille pêche par manque d'originalité.

Attention, ça serait un raccourci excessif de dire que ce n'est seulement qu'un album parmi les autres, car il y a clairement quelque chose de plus dans ce dernier opus que dans l'assez décevant Infektion 1813.

Et je ne parle pas seulement de la belle reprise de Blasphemer de Sodom...

"Kapitulation 2013" sorti le 8/11/2013 chez Season Of Mist:

Playlist: (42') 

1. Aborted
2. The Refined Nation
3. Reich an Jugend
4. Sick Heil
5. Blasphemer [Sodom cover]
6. Monotonus 2013
7. Nostalgia
8. Stalin Note
9. KDF 511
10. Endstille (Abschied)
 

Thomas Orlanth
 

Photos © 2012-2013 Thomas Orlanth  - site internet: www.thomasorlanth.com
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

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NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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