Architect of Seth – The Persistence of Scars

 Jeu, Seth et match !


On vous en avait déjà pas mal parlé, et c’était pour une bonne raison : ce premier album d’Architect of Seth, groupe de death métal technique originaire de Caen, est une de ces claques inattendues qu’on aime se prendre. En effet, The Persistence of Scars est un album de qualité, avec une identité forte, atout qui a parfois tendance à manquer dans le genre.

Nos amis les architectes ont bien conçu les plans de leur premier méfait. Une introduction mélodique et catchy, l’entrée des guitares distordues sobre et classe, et du riff saignant à la pelle : LFDY (pour « live fast, die young ») a toute les qualités pour accrocher l’oreille du métalleux avide de sensations fortes.  Ce qui frappe (le mot est bien choisi) avec cet album, c’est la qualité des compositions. Paul Rousseaux [chant/guitare] a su savamment mélanger ses influences death métal des années 90 avec sa propre sensibilité musicale, donnant à The Persistence of Scars une saveur particulière, qui ne saurait limiter Architect of Seth au rang de suiveur ou de « copie de ».

 

Armé d’une production moderne qui a un certain charme, Architect of Seth vous emmène dans son monde, de la belle pochette de l’album aux multiples épices qu’on trouve sur cette galette. En effet, les architectes ne se contentent pas d’envoyer le bousin pendant 38 minutes, ils savent aussi ralentir le pas ou agrémenter leur death métal de piano et autres instruments qui viennent renforcer la personnalité de l’album. Le plus bel exemple est sans doute la progressive « Teacher of Nocturna » qui, après vous avoir ramoné les cervicales pendant cinq minutes, se conclut sur un final tribal et mystique très réussi.  On peut aussi tomber sous le charme de « Hybrid Consuming Flesh », qui sonne comme une accolade à Necrophagist, mais à la sauce dieu du désert, AOS quoi !

 

Architect of Seth, Paul Rousseaux, The Persistence of Scars, 2013,

D’une excellente qualité globale, The Persistence of Scars est peut être parfois un petit peu trop ambitieux. Ainsi, on pourra trouver « Embrace of Anguish » un poil trop alambiquée, malgré sa superbe introduction au piano. La production est parfois légèrement imprécise et on regrette que la basse ne soit pas plus mise en avant, car on est sûr qu’elle a plein de choses à dire ! Ceci trouve probablement son explication dans le fait qu’AOS n’a pas encore de bassiste à plein temps. La batterie est elle aussi programmée, mais cela n’affecte en rien le plaisir de l’écoute, jugez-en par vous même ! On notera au passage que Paul a une bonne palette de growl, et qu’il est secondé avec brio par Yohann Kochel à la guitare.

 

En conclusion, Architect of Seth nous sert un excellent album, qui est très prometteur pour la suite. Racé et bien pensé, The Persistence of Scars nous prouve que le death métal technique a encore beaucoup de choses à nous dire, et que la France a totalement son mot à dire dans ce débat, Gorod en étant le meilleur exemple à ce jour. Le duo d’architectes a déjà commencé à travailler sur un opus à venir, et est en phase de recherche pour compléter sa formation. On espère vite voir ce que ça donne sur scène !
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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