Daniel Flores, leader de The Murder of My Sweet

Dans le cadre la sortie début 2010 de "Divanity", le tout premier album du nouveau groupe rock/metal suédois à chanteuse The Murder of My Sweet, le très actif leader du projet Daniel Flores nous a accordé une entrevue ce vendredi 4 décembre en début de soirée.

Etant victime d'un gros problème d'enregistrement au moment de l'interview, et souffrant avec Daniel de ruptures de réseau incessantes en plus d'une communication assez "faible", la retranscription se retrouve quelque peu résumée et réduite à sa peau de chagrin. Cependant, Daniel et moi avons tout de même réussi à échanger en toute décontraction, et avec un grand plaisir... comme quoi parfois les metalleux savent garder leur calme et leur bonne humeur en toute circonstance !

The Murder of My Sweet

Ju de Melon : Première question habituelle, comment vas-tu et où te trouves-tu en ce moment ?

Daniel Flores : Je suis dans un hôtel à Paris, tout va très bien. L'accueil a été très bon, là on est à fond sur la promo, on vient de finir une session photo et une grosse journée prend fin avec cette interview avec toi ! Je suis de très bonne humeur, ce premier album de The Murder of My Sweet reçoit actuellement des réactions très positives et c'est très bon signe pour la suite.

Ju de Melon : Comment t'es venue l'idée de créer ce nouveau groupe ?

Daniel Flores : Tout est venu de la musique que j'écoutais beaucoup à cette époque, en 2007. J'avais envie de me poser et de créer de nouvelles musiques, je me sentais assez en confiance et j'ai donc décidé de m'essayer dans un style un peu différent que ce que j'avais fait jusque là. Quelque part, j'avais besoin de changement, de tenter autre chose avec un tout nouveau projet. Ainsi est né The Murder of My Sweet. Cela a pris un certain temps pour trouver les bonnes personnes avec les bonnes compétences pour monter le groupe, mais finalement tout s'est très bien passé et voici comment nous en sommes arrivés là !

Ju de Melon : Le groupe était-il à la base prévu pour avoir une femme au chant ?

Daniel Flores : Justement... Non ! Au départ, quand j'ai créé ce groupe, il était prévu qu'un homme en soit le chanteur. Puis au fil des compositions, du fait des nouvelles idées qui me sont venues, je me suis dit que peut-être fallait-il tenter avec une chanteuse. J'ai alors lancé une recherche dans ce sens, et j'ai trouvé Angelica ! Elle a de suite était parfaite, comme une révélation... Et pourtant à la base c'était pas gagné, car je suis plutôt du genre à avoir "peur" des chanteuses (rires), mais là j'ai très vite été subjugué ! Du coup nous avons dû changer notre processus d'écriture pour bien "coller" à sa voix...

Ju de Melon : Comment as-tu choisi le nom du groupe qui s'avère plutôt original ?

Daniel Flores : Le nom est directement tiré d'un titre de film, "Murder, My Sweet", sorti en 1944. un vrai film noir, c'est d'ailleurs un style que nous adorons dans le groupe... Nous sommes tous très friands de vieux films en noir et blanc rendant une ambiance spéciale et particulièrement inspirante. C'est d'ailleurs à partir de là que nous avons voulu créer un groupe ouvertement rock et "noir" à la fois, avec des influences ciblées et plutôt... étranges !

Ju de Melon : Parlons plus en profondeur de votre premier album "Divanity". Combien de temps l'écriture et l'enregistrement ont-ils pris ?

Daniel Flores : Ca nous a pris pas mal temps, on voulait vraiment que tout soit soigné au moindre détail, en d'autres termes on désirait un résultat vraiment parfait ! Ca a duré plus de deux ans, entre la recherche des membres, l'écriture de nombreuses chansons (dont seulement une petite moitié figurent au final sur l'album), des paroles, des répétitions et de l'enregistrement en lui-même ! Pour l'inspiration, on est allé rechercher dans les profondeurs de notre culture cinématographique, on voulait créer une musique assez riche et visuelle. Ainsi nous nous sommes appuyés sur des chefs d'oeuvres tels que les vieux films noirs, "Casablanca", ou plus récemment "Sweeney Todd" et "Sleepy Hollow". Personnellement j'adore vraiment tout ce que Tim Burton fait, et je pense que cela s'entend dans notre musique avec quelques influences propres à son univers !

Ju de Melon : Question toujours déchirante pour un compositeur, quelle est ta chanson préférée sur l'album ?

Daniel Flores : Arf... en effet c'est très dur ! Personnellement j'adore vraiment tous les titres de l'album, il s'agit déjà d'une sélection parmi plus de 25 titres composés ce qui montre que nous avons vraiment choisi les meilleurs. Mais mon préféré sera peut-être la conclusion de l'album, la très filmique "Death of a Movie Star". Très "Tim Burtonienne" d'ailleurs, j'en suis vraiment très fier et Angelica est vraiment magnifique dessus !

Ju de Melon : Pour quelles raisons avez-vous choisi "Bleed Me Dry" comme single de ce premier opus ?

Daniel Flores : Le choix n'a pas été évident là non plus. Nous avons pas mal réfléchi, hésité entre entre plusieurs titres, et finalement notre choix s'est porté sur "Bleed Me Dry". C'est une chanson assez fédératrice qui représente bien l'esprit du groupe, de plus je suis assez content du terme abordé dans les paroles. Elle parle de la différence entre les gens, des choix qu'il faut faire et de l'acceptation de ces différences. Une chanson au message plutôt positif donc, même si son titre ne semble pas le montrer !

Ju de Melon : Parles-nous d'Angelica Rylin, la chanteuse. Comment l'as-tu trouvée ? Est-ce que ce fut un choix évident ?

Daniel Flores : Au moment où j'ai eu l'idée de choisir une chanteuse, je me suis lancé dans une recherche active autour de Stockholm. J'ai fait quelques essais sympa puis très vite j'ai entendu une rumeur selon laquelle Angélica était la meilleure chanteuse à Stockholm. J'ai donc voulu voir si c'était vrai... et en effet, c'était le cas ! A partir de là je n'hésitais plus... J'ai ensuite réussi à la convaincre et voici comment elle est devenue chanteuse de The Murder of My Sweet ! Puis ce fut le début de la grande aventure... Nous avons presque dû repartir à zéro, le chant d'Angelica ayant besoin d'un autre style de chansons que celles que nous avions déjà préparé... ainsi nous avons écrit un bon nombre de chansons avec elle et le tour fut joué !

Daniel Flores

Ju de Melon : En ce qui concerne le nom de l'album, "Divanity"... Peux-tu nous expliquer le jeu de mots ?

Daniel Flores : Il y a plusieurs interprétations... Mais en fait nous avons voulu combiner deux mots : "Diva" et "Vanity" ! Ainsi nous avons trouvé ce nom hybride, le côté diva faisant évidemment référence à Angelica et la vanité... à une ambiance générale, mais aussi aux paroles et thèmes abordés dans leur ensemble !

Ju de Melon : Abordons justement les paroles de l'album, de quoi parlent-elles en général ?

Daniel Flores : Globalement chaque chanson raconte une histoire différente, bien que le thème ou l'ambiance générale les relient plus ou moins les unes aux autres. Elles parlent en gérénal d'histoires potentiellement "vraies", qui peuvent trouver leur place dans la vie de tous les jours. Alors certes ces histoires n'ont aucune connection directe entre elles, mais il y a une sorte de tronc commun. Tout ce qui se passe peut arriver dans le "réel"... un peu comme dans les films que nous aimons !

Ju de Melon : Avez-vous des projets de concerts et de tournée avec The Murder of My Sweet ?

Daniel Flores : Nous sommes en ce moment en pourparler avec différentes personnes pour mettre tout ceci en place. Mais oui, c'est définitivement ce que nous voulons, nous avons grande envie de tourner un peu partout en Europe voir dans le monde ! On recherche donc des partenaires, notamment d'autres groupes avec qui jouer et partir sur la route. Nous sommes impatients, motivés et plutôt confiants ! L'album n'est pas encore sorti mais on a déjà de bons échos, le single est sorti en Suède et s'est classé 14ème dans les charts ce qui est déjà pour nous une réussite inespérée ! Bref, nous sommes très excités pour la suite !

Ju de Melon : En ce qui te concerne, on sait que t'es un gars très occupé avec de nombreux projets... Qu'en est-il, par exemple, de ton groupe phare de metal progressif Mind's Eye ?

Daniel Flores : Pour l'instant, en ce qui concerne Mind's Eye, on est un peu en stand by. J'aimerais, j'adorerais même refaire un album avec le groupe, mais pour l'instant c'est un peu compliqué. Les membres du groupe sont pas mal occupés, moi y compris, et nous devons prendre la décision de conserver ou non un d'entre eux car il a de moins en moins de temps pour la musique et préfère se consacrer à sa famille. Mais bon, on verra de quoi le futur est fait... En ce qui concerne d'autres projets, je dois en ce moment décliner pas mal d'offres ou de possibilités. Tout simplement parce que j'ai décidé de me concentrer à fond sur The Murder of My Sweet, c'est un groupe qui me tient vraiment à coeur et je sens qu'il y a beaucoup de possibilités avec cette formation !

Ju de Melon : Quelles musiques écoutes-tu le plus en ce moment ?

Daniel Flores : J'écoute beaucoup de choses, notamment le dernier album d'Ozzy Osbourne dont j'adore vraiment la production, mais aussi des groupes divers et variés tels que Ratt, 30 Seconds to Mars, ou la famille prog... De Dream Theater à Fates Warning en passant évidemment par les canadiens de Rush !

Ju de Melon : Quel est ton meilleur souvenir de la France en tant que musicien ?

Daniel Flores : J'adore la France, j'y ai de bons moments de concerts. J'ai beaucoup joué avec différents musiciens et chanteurs, je me rappelle en particulier d'un live à Bordeaux en accompagnement de Bobby Kimball (chanteur de Toto). C'était dans une très grande salle avec une très bonne ambiance, un excellent souvenir !

Ju de Melon : Si tu devais citer un "héros musical" qui t'a beaucoup inspiré dans ta carrière ?

Daniel Flores : Question difficile là aussi... Mais je choisirais je pense Phil Collins dans sa période batteur de Genesis, un vrai innovateur et un homme de grand talent qui a d'ailleurs su se construire une carrière irréprochable par la suite. Je l'admire beaucoup.

Ju de Melon : Quels sont tes plans pour le futur proche et notamment l'année qui vient ?

Daniel Flores : Tout pour The Murder of the Sweet (rires) ! On a vraiment envie de venir jouer en France, on attend évidemment la sortie officielle de l'album pour voir les réactions des fans, c'est un moment toujours très important. Un petit message aux fans : si vous voulez nous soutenir, achetez l'album et ne le téléchargez pas ! C'est important pour nous artistes de se savoir soutenu ainsi, c'est de plus en plus primordial dans le monde musical de nos jours...

Ju de Melon : Un dernier mot pour les fans français justement et les auditeurs de La Grosse Radio ?

Daniel Flores : On a hâte de vous voir pour des concerts qu'on espère inoubliables ! On est très impatients d'avoir vos retour sur l'album, j'ai l'intuition que notre musique sera très bien accueillie par les fans français... Donc à très vite, et merci pour votre soutien ! A très bientôt, et merci à toi de m'avoir accordé de ton temps malgré les problèmes techniques !

Ju de Melon : De rien, c'était un plaisir, à bientôt et bonne chance pour le futur !

Daniel Flores

Les mauvaises ondes techniques n'auront finalement pas eu raison de nous. La bonne humeur et la disponibilité du compositeur-batteur Daniel Flores reflète en tout cas très bien la fraîcheur musicale de The Murder of the Sweet, un groupe dont on devrait beaucoup entendre parler début 2010. A suivre donc de très près la sortie de l'album "Divanity" le 29 janvier prochain chez Frontiers Records !

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