WIG WAM – Non Stop Rock’n’Roll

     Wig Wam… Voilà un groupe qui ne se prend pas au sérieux mais qui fait les choses sérieusement.

     Alors, pourquoi prétendre que ces quatre Norvégiens ne se prennent pas au sérieux ? Pas compliqué : y’a qu’à voir leur accoutrements sur les photos (certes, le glam a toujours engendré une image un peu kitsh, mais là ils y vont pas avec le dos de la cuillère). Et puis il y a aussi la pochette archi-ringarde. Sans parler du titre de ce sixième album…

     Bref, on a affaire à des types qui ne se cachent pas de collectionner les clichés. Il en va d’ailleurs de même pour la musique qui fait étalage de quelques unes des recettes le plus typiques du genre. On retrouve le plan traditionnel « les refrains en cœurs brodés par les « back-vocals » au bout de la troisième reprise » (vous me suivez là ?!). De ce côté, le top du top se situe à la fin de « chasing rainbows » qui nous balance la chorale de gosses (enfin il serait plus correcte de dire « chorale de gamins » pour nos lecteurs Québecois). Fallait oser nous refaire le coup en 2009, on se croirait chez Pierre Bachelet.

     Qu’entend-on nous encore dans cette vitrine des lieux communs ? Et bien on a deux ballades. Hummm… ça fait pas un peu beaucoup pour un album de metal ? Si « from here » est sympathique, échappant à la mièvrerie tout en mettant en avant une belle facette de la voix de Glam (le chanteur qui n’est pas allé bien loin pour trouver son pseudo), pour « man in the moon », ça frotte un peu. Le titre, qui traîne en longueur, est dispensable et est, à mon humble avis, le maillon faible de cette galette.

     Bon, c’est bien beau tout ça, mais pourquoi dire que le groupe fait les choses avec sérieux ? Et bien c’est simple : tendez vos oreilles (nettoyez les si besoin) et lancez la lecture… il ne faut pas plus de quelques secondes pour comprendre que la qualité est au rendez vous. Le son est excellent, clair et pêchu, ça joue très bien et ça groove carrément. La bande est d’ailleurs très efficace dans les mid-tempo. Quand Wig Wam ralenti, le niveau s’envole et les têtes se balancent. Exception à la règle : le très catchy « non stop rock’n’roll », qui fait vraiment monter la sauce, est le plus rapide des titres de cet opus.

     Une autre grosse qualité de cet album réside dans les soli du guitariste Teeny qui est loin d’être un manchot et qui fait preuve de beaucoup de feeling. Chacune de ces escapades est une belle pièce de guitare qui contribue complètement à la valeur des morceaux.

     En conclusion, on se retrouve avec un album très pro qui exclue toute prise de tête et, en bon groupe de glam qui se respecte, Wig Wam nous offre une tripoté de titres bien calibrés pour faire la fête en collants et paillettes (après avoir, bien sûr, passé beaucoup de temps devant la glace pour faire monter son brushing).

Ici, rien n’est très méchant ni très extrême et il ne s’agit pas de chercher de l’originalité ou de l’innovation. Tout ça risque bien de plaire au grand public, mais, finalement, l’amateur de metal (dont vous faites certainement partie) peut regretter un certain manque de caractère dans la musique du groupe dont les reprises pop (Mel C et Britney y ont eu droit par le passé) et les excursions à l’eurovision ne surprendront personne.

 Bassayaya

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