Enforcer (+ Skull Fist, Vanderbuyst et Gengis Khan) au Divan du Monde (04.02.2014)

Messe heavy au Divan du Monde
 

Le 4 février, Paris accueillait en son sein quatre jeunes groupes de heavy metal. En tête d’affiche, Enforcer, qui donnait ici son premier concert à Paris, dans une ambiance incandescante. Avant eux, Skull Fist faisait son retour après deux ans d’absence pour y répandre sa folie, comme Vanderbuyst et qui présentait un hard rock plus posé. Le jeune groupe italien Gengis Khan ouvrait les hostilités.

Gengis Khan
 

C’est à 18h25 pétantes qu’est lancé le premier round de cette soirée heavy metal au Divan du monde, avec Gengis Khan qui est prêt servir son set d’une demi-heure. Venu promouvoir son premier album, Gengis Khan was a rocker, les quatre metalleux italiens enchaînent pendant le temps imparti des riffs accrocheurs qui composent la charpente de chansons typiques des années 80, avec les tics d’époque.

Gengis Khan

Si le groupe croit à son affaire, notamment le frontman Frank Leone qui se montre mobile et tente comme il peut de chauffer le peu de spectateurs présents dans la salle. A ses côtés, les musiciens restent statiques. Si la section rythmique est bien carrée, on peut déplorer le manque de précision du guitariste soliste ŠarŠ«nas Kunigiškis dans ses solos, ce qui gâche certaines de ses interventions.

Armé de compos sympathiques, Gengis Khan est malheureusement victime de sa place sur un tel plateau. Un peu plus d’aplomb de la part des musiciens et d’application de la part du soliste auraient pu faire la différence. Reste maintenant au groupe de continuer de tourner pour que la sauce prenne avec le public.

Gengis Khan

Setlist :

1984 in Tokyo
Chanson inconnue
Night of the Living Dead
Tomorrow Never Dies
Heavy Metal Maniac

Vanderbuyst
 

Après un court changement de plateau, les Hollandais de Vanderbuyst remontent sur la scène du Divan du Monde, deux ans après avoir ouvert pour Grand Magus. Cette-fois-ci, ils disposent de trois quarts d’heure et peuvent ainsi servir aux fans présents un set plus étoffé, qui éclipse curieusement leur deuxième album, In Dutch.

Vanderbuyst

Le groupe préfère ainsi jouer ses titres récents, dont les deux nouveaux, "Shakira" et "Little Sister", qui passent à merveille l’épreuve du live, ainsi que quatre de Flying Dutchmen, dont le single accrocheur "Flying Dutchman". Les classiques du premier CD ne sont pas oubliés, notamment "Stealing your Thunder" et sa nouvelle intro bien intégrée  et le tube "To Last Forever", privé de son intro pour un enchaînement direct derrière "Lecherous".

Vanderbuyst

Devant un public plus fourni et connaisseur, le power-trio s’en donne à cœur-joie pour jouer ses morceaux élégants et accrocheurs. Côté interprétation, Willem Verbuyst manie toujours sa guitare avec un phrasé fluide et un son clair, pendant que son acolyte bassiste et frontman Jochem Jonkman, au timbre toujours aussi chaleureux, déclame ses paroles avec classe et conviction. Ce dernier se montre particulièrement à l’aise avec public par rapport aux précédents concerts en France, preuve que les tournées à répétition l’ont bien rodé.

Le set sympathique de Vanderbuyst réveille un peu le public qui emplit peu à peu la salle et montre que le groupe, bien qu’encore petit en France, était attendu. Reste maintenant à savoir s’il faudra attendre encore plus d’un an pour revoir les Hollandais volants en France.

Vanderbuyst

Setlist :

Shakira
Flying Dutchman
Tiger
The Butcher's Knife
Stealing Your Thunder
Little Sister
Lecherous
To Last Forever
Welcome to the Night
From Pillar To Post

Skull Fist
 

Après le hard rock élégant de Vanderbuyst, place au heavy metal glam déjanté de Skull Fist, qui avait aussi donné son précédent concert Parisien en première partie de Grand Magus. Cette fois-ci, le public est bien réveillé et à fond dans le set des Canadiens, d’une durée équivalente à celui du groupe précédent.

Skull Fist

En effet, les cris se font  plus perçants dans la foule, plus compacte, qui headbangue à tout va et se déchaine en hurlant les refrains. On remarque que les titres issus de Chasing the Dream, nouvel album que Skull Fist est venu présenter, sont bien intégrés par les fans. Un moshpit se forme aussi sur le dernier titre joué, "Head öf the Pack", en guise de bouquet final pour un set compact et intense.

Skull Fist

Car devant un public aussi enthousiaste, les musiciens de Skull Fist se devaient d’assurer. C’est chose faite, avec les guitaristes Jonny Nesta et Jackie Slaughter se renvoient la balle sur de nombreux solos. S’ils peuvent en agacer certains sur disque, on ne peut nier la fidélité avec laquelle ils sont interprétés. Les deux musiciens forment bien la paire pendant le show et refont le coup de Jonny qui monte sur les épaules de Jackie à la fin, comme au précédent concert à Paris. Côté chant, le frontman Jackie s’en sort plutôt bien malgré le fait qu’il soit plutôt en retrait dans le mix.

Très attendu par les fans, Skull Fist a su à nouveau faire ses preuves, en étant placé au sein d’un plateau qui correspondait parfaitement à sa musique. L’accélération du tempo permet aux fans de mieux se préparer à la suite de la soirée…

Skull Fist

Setlist :

Ride the Beast
Hour to Live
Chasing the Dream
Mean Street Rider
Commit to Rock
Ride On
No False Metal
Bad for Good
You're Gonna Pay
Head öf the Pack

ENFORCER
 

Bannières à l’effigie du groupe et chandeliers à côté de la batterie, le décor est planté pour accueillir Enforcer, vers qui tous les regards sont tournés ce soir. Après avoir monté le volume  pour faire profiter aux fans de "Diamonds & Rust" par Judas Priest (reprise de Joan Baez), le public s’esbaudit devant la courte intro "Bells of Hades", qui annonce naturellement le rapide et urgent "Death Rides This Night".

Enforcer

En phase avec la musique jouée, les musiciens ne tiennent pas en place. Quand il ne chante pas, le frontman Olof Wikstrand vient haranguer la foule pendant que Joseph Tholl et Tobias Lindqvist échangent constamment leur place et en profitent pour taper des poses typiquement heavy metal. Même le batteur Jonas Wikstrand a droit son moment de gloire avec un rapide solo de batterie.

Cette bougeotte n’empêche pas les musiciens d’interpréter leurs titres comme il se doit. Les problèmes de chant qu’avait Olof lors des précédentes tournées sont gommés et le fait d’avoir maintenant une guitare entre les mains ne l’empêche pas d’assurer. On regrettera juste que son instrument ne soit pas plus présent dans le mix. En revanche, les solos de Joseph Tholl sont parfaitement audibles et superbement interprété, ce qui est un véritable bonheur pendant le mélodique "Silent Hour / The Conjugation". La section rythmique solide n’est pas en reste.

Enforcer

Côté setlist, le groupe met en avant son dernier album en date, Death by Fire, en jouant les deux tiers de celui-ci, dont l’entêtant "Take me out of this Nightmare" ou le supersonique "Satan". Le très apprécié Diamonds n’est pas oublié et c’est avec délectation que les metalleux forment un joli mosh sur l’épique "Katana". Quelques morceaux du premier album, Into the Night, sont également de la partie, dont la chanson-titre, jouée en fin de set, qui précède la reprise de conclusion, qui n’est autre que "Bursting Out" de Venom.

Enforcer

Pour son premier passage à Paris, Enforcer a fait ses preuves avec un show d’1h15 sans temps mort, avec une intensité encore plus forte que sur ses albums. Si le mouvement revival est à la mode de nos jours, force est de constater que certains groupes en veulent et savent conquérir leur public, qui réunit plusieurs générations de metalleux.

Enforcer

Setlist :

Judas Priest – Diamonds & Rust [sur bande]
Bells of Hades [sur bande]

Death Rides This Night
Mesmerized By Fire
Live for the Night
Katana
On The Loose
Scream of the Savage
Take Me Out Of This Nightmare
Walk With Me
Solo de batterie
Run for Your Life
Silent Hour / The Conjugation
Satan

Rappel :

Midnight Vice
Into the Night
Bursting Out [reprise de Venom]

Boston – More than a Feeling [sur bande]

Un grand merci à Fanny Storck pour les photos.
 

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