Dream Theater à  l’Aéronef (12.02.2014)

Dream Theater fait décoller l’Aéronef
 

Quelques jours après son triomphe au Zénith de Paris, le groupe de metal progressif new-yorkais a remis le couvert à Lille, dans une ambiance plus intime à l’Aéronef, salle à taille plus humaine. Si le concert s’est déroulé de manière similaire au précédent, la prestation était loin d’être mécanique et le groupe a pu communiquer les émotions de sa musique au public avec la maîtrise qu’on connait.

Les lumières s’éteignent sur les coups de 20h pour laisser entrer Dream Theater sur la scène de l’Aéronef. Si la salle est trois fois plus petite que le Zénith de Paris, le groupe n’est pas prêt à donner un concert au rabais. Tout le décor est là, avec les lampes pendues au plafond, le mur taggé en fond, comme à l’intérieur de la pochette du nouvel album, ainsi que l’écran géant, sur lequel repose une grande partie du show.

Dream Theater John Petrucci

En effet, la vidéo rythme le concert. Si elle commence par le simple clip de "The Enemy Inside" au début, elle se fond en images d’ambiances travaillées et convaincantes sur "Trial of Tears", "Breaking All Illusions", ou encore "Space-Dye Vest". Le taxi new-yorkais, aussi utilisé dans le livret de l’album Dream Theater, sert de fil conducteur et est mis en scène sur les  chansons de ce même disque, qui occupent une bonne partie du set. On notera également une animation particulièrement travaillée sur l’instrumentale "Enigma Machine", qui met en scène les membres du groupe dans un étrange cambriolage.

Dream Theater Jordan Rudess

Avec un show réglé au poil comme celui-ci, la performance doit être à l’avenant. Comme à Paris, le groupe est parfaitement en place, maitrise son set sans jamais défaillir, avec un John Petrucci impérial à la guitare, qui renvoie la balle au claviériste Jordan Rudess lors d’épiques parties instrumentales, sans faire d’ombre à John Myung et Mike Mangini, qui sont tous impressionnants de maîtrise.

Dream Theater James LaBrie

James LaBrie est impérial. S’il parle peu, sa maitrise vocale est totale, rendant ainsi palpable l’aspect énigmatique de "Breaking All Illusions" ou la rage de "Scarred". On peut aussi saluer sa performance sur le final musclé de "Space-Dye Vest", changement risqué, mais convaincant, qui s’adapte parfaitement à la scène.

Dream Theater John Myung

Médusé devant un tel spectacle, le public lillois semble plus impressionné que le public parisien. Plus réceptif au second set old school, il ne bouge pas beaucoup et agit plus en spectateur qu’en acteur, chantant ainsi beaucoup moins qu’au Zénith. Cependant, les acclamations nourries montrent que personne ne dormait à l’Aéronef ce soir-là.

Avec cette date  à Lille, Dream Theater a offert une bien belle conclusion à sa tournée française, avec deux dates mémorables. Un concert parfaitement exécuté, avec un son parfait et un show visuel travaillé, qui fait que les trois heures passent à une vitesse folle.

Dream Theater

Setlist :

Acte I

False Awakening Suite [sur bande]

The Enemy Inside
The Shattered Fortress
On the Backs of Angels
The Looking Glass
Trial of Tears
Enigma Machine
Along for the Ride
Breaking All Illusions

Acte II

The Mirror
Lie
Lifting Shadows Off a Dream
Scarred
Space-Dye Vest
Illumination Theory

Rappel :

Overture 1928
Strange Déjà Vu
The Dance of Eternity
Finally Free

Illumination Theory Outro [sur bande]

Photos : © 2014 Nidhal Marzouk  / Yog Photography
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe. 

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