Raintime – Psychromatic

Raintime est un groupe italien mélangeant heavy/power metal et death mélodique. Sorte d'héritiers de Children of Bodom ou Dark Tranquillity, les transalpins ont réussi à tracer leur chemin et personnaliser leur musique, aboutissant ici à un 3ème album quelque peu différent intitulé Pychromatic et qui sortira le 19 mars prochain chez Lifeforce Records.

Cet opus commence d'ailleurs plutôt bien sur une tonalité électro-prog loin d'être désagréable, l'accrocheuse "Fire Ants" rappelant au passage les australiens de Voyager notamment sur le plan des riffs. Assurément l'un des meilleurs morceaux de l'album.

Titre à mettre en parallèle niveau qualité avec l'excellent voire même émouvant "Shift". Un coup de coeur personnel perdu au milieu d'un CD au final un tantinet décevant et à l'aspect parfois bien brouillon.

A vouloir trop en faire et tenter d'incorporer trop d'éléments à la fois, Raintime perd quelque peu ce feeling qui avait fait d'eux un groupe à part sur les deux premiers opus Tales from Sadness et Flies & Lies. D'une tentative metal "semi-disco post moderne" sur un "Turned Up and Down" qui ne produit certainement pas l'effet escompté aux rythmes chaloupés manquant cruellement de mélodie sur "Never Ending Stairway", en passant par un "Beaten Roads" survitaminé mais qui se perd dans des passages limites insupportables, le combo se disperse en détails venant porter atteinte à la sonorité de titres bien trop torturés.

Raintime

Heureusement que Raintime garde de temps en temps sa force mélodique sur quelques refrains, à défaut de les conserver durablement sur les couplets ou autres breaks. Certaines pistes sont ainsi sauvées du naufrage et confèrent à cette galette un sentiment mêlé de regret et d'espoir pour le futur. J'en veux pour preuve le sympathique "I Want to Remember" (qui est pas loin d'être le seul titre à rappeler les précédents opus, même s'il manque parfois de pêche), un "Fake Idols" bien remuant et accrocheur, sans oublier "One Day" et sa mélodie plutôt ennivrante.

Niveau technique, il n'y a objectivement que peu à redire. Il semble évident que les 6 hommes de Porderone ont soigné cet aspect de leur jeu, au détriment vous l'aurez compris donc de certaines bases mélodiques plus simples. Parlons à ce sujet du chant de Claudio Coassin, techniquement au point mais qui s'avère au final plus irritant qu'autre chose lorsqu'il s'aventure dans des "growls post moderno-core", notamment sur le titre "Nothing But a Mistake" qui s'avère justement être rien d'autre qu'une erreur pour mes pauvres oreilles. Ceci est d'autant plus dommageable lorsqu'on se rend compte de la quasi disparition des "vrais" growls death ! Il est clair que Raintime a décidé ici de faire un choix...

En parcourant ces quelques lignes, vous vous rendez facilement compte je ne suis pas véritablement convaincu par cette nouvelle offrande des italiens. Raintime a voulu évoluer et moderniser son son, y laissant quelques plumes heavy et mélodiques au passage. Peut-être que pas mal d'entre vous y trouveront leur compte, le groupe restant carré et inspiré malgré tout, mais les fans de la première pourraient s'avérer déçus par ce Psychromatic.

Ma note : 5.5/10

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