Neverland – Ophidia

Neverland est un groupe qui se veut le nouvel Avantasia, en pratiquant un opéra-métal dont le nombre d'invités plus ou moins prestigieux (Hansi Kürsch de Blind Guardian, quand même) avait crée la sensation autour du jeune combo turc.
Mais cet album a obtenu une réaction très mitigée : si certains criaient au génie, d'autres n'ont vu qu'un clone d'Avantasia proposant un album très fade. Et je dois avouer être plutôt dans la seconde catégorie.

Mais nos turcs ne se découragent pas et proposent le 26 Mars 2010 sur AFM Records un second album, répondant au nom d'« Ophidia » (qui, au passage, bénéficie d'une pochette sublime).
Alors, révélation dans le monde du métal ou définitivement un groupe de seconde zone ?

Tout comment bien avec un titre fort sympathique, « This Voice Inside » et son refrain accrocheur. Un morceau dynamique qui commence bien l'album. Le second, « Silence The Wolves » bénéficie des mêmes qualités. Me serait-je trompé sur Neverland ?

Ben en fait non. Car ces deux pistes se révèlent être les plus intéressantes de tout l'album.
Trop de titres mid-tempos, de ballades toutes plus clichées les unes que les autres viennent entacher un album qui partait bien, pourtant.
« Will of God » a tout de la ballade clichée. Guitares acoustiques, chanteur (et chanteuse) miaulant des paroles mielleuses et tentant vainement de nous arracher une petite larme. C'est raté, l'ennui pointe le bout de son nez à vitesse grand V.
Les refrains sont tout sauf accrocheurs et ne se démarquent même pas des couplets. C'est plat, vide, fade et répétitif. Le brûlot manque de souffle et c'est pénible.
De plus, quelques titres frisent le ridicule : « Final Odyssey » avec ses lignes de chant, ses guitares et son intro dancefloor est à mourir de rire.
Pourtant, il y a quelques bonnes idées. Les petites touches orientales apportées grâce au clavier (sur « Places Unknown » notamment) sont agréables ou encore les influences progs des deux premiers titres qui sont bienvenues. Mais malheureusement, ces bonnes idées, il n'y en a pas assez.

La production en revanche est calamiteuse. Privilégiant les orchestrations symphoniques pompeuses , les guitares sont reléguées inévitablement au second plan et forcément, la puissance de l'offrande du combo en prend un sacré coup. Sous-mixées et noyées, les sympathiques solis tombent à l'eau.
Et puis en plus de ce mixage foireux, les instruments sonnent compressés. La faute à ce son désagréable et à cette production manquant de relief.

Sur ce « Ophidia », les invités sont toujours présents. Ainsi se succèderont Jon Oliva (Jon Oliva's Pain, Savatage), Urban Breed (Pyramaze, Bloodbound, ex-Tad Morose) et Edu Falaschi (Almah, Angra). Dommage que les interventions de ces derniers soient plutôt discrètes et n'arrivent pas à sauver l'album de la mollesse dont il est affublé. Coltinés sur des pistes monotones, il est dur pour eux de montrer véritablement leur talent. Dommage, notamment pour Edu (qui réussirait presque à rendre efficace « Ashes to Fall »).
Et ce n'est pas le chanteur Organalp Canatan qui dynamisera l'ensemble. Sa voix est assez agréable mais reste très commune et surtout, souffrant d'un manque de puissance énorme. Restant toujours dans les mêmes lignes de chant, l'écoute en devient très vite monotone. Et puis l'émotion, ce n'est clairement pas son fort, tant on restera insensible devant sa prestation.
Iris Mavraki, quant à elle, se voit être reléguée au second plan (comme les guitares quoi). Ses quelques rares apparitions se limitent très souvent à des choeurs, des envolées lyriques quasi-inaudibles, une voix de soutien pour Organalp sur certains refrains et des passages narratifs, comme celui de « This Voice Inside ». C'est dommage car la dualité entre chant masculin/féminin aurait été intéressante à exploiter.

Un groupe de métal symphonique comme il en existe tant d'autres, Neverland ne se démarquera pas avec « Ophidia ». Finalement, l'espoir placé en cette jeune formation turque n'aboutira pas, et ce jeune groupe devra revoir sa formule pour le prochain album, qui, espérons le, sera meilleur que celui-ci que l'on ne retiendra pas.

Note finale : 5/10

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NOTE DE L'AUTEUR : 5 / 10



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