Niilo Sevänen, chanteur-bassiste de Insomnium


"Il s'agit avant tout d'un album très varié !"

Quand l'obscurité se fait profonde, quand la mélodie se fait sombre et lumineuse à la fois... Insomnium, à l'image d'autres de ses compatriotes finlandais, n'est pas un groupe de metal comme les autres. A l'occasion de la sortie de Shadows of the Dying Sun chez Century Media le 28 avril 2014, La Grosse Radio a pu s'entretenir avec son frontman Niilo Sevänen qui se livre ici en toute confiance.

Premièrement, merci de répondre à nos questions. Comment te sens-tu quelques jours avant la sortie de ce nouvel album ? Entre anxiété et hâte j'imagine ?

Niilo : Merci à toi ! Je suis très content du résultat final donc je suis plutôt excité en ce moment. Pas du tout inquiet en tout cas, pourquoi le serais-je ? (rires)

Shadows of the Dying Sun est un nom d'album qui marque pas mal, il sonne très "finlandais" même on pourrait dire ! Comment cette idée est-elle venue ? Est-ce le point de départ d'une sorte de concept qui lierait les chansons entre elles ?

De tous les titres de chansons sur l'album, c'est celui que nous avons pensé être le meilleur comme nom pour notre disque. Sur les dix chansons, chacune a une histoire différente, il n'y a donc pas véritablement de connexions à ce niveau entre les morceaux.

Niilo Insomnium

Comment le processus de composition et d'écriture s'est-il déroulé ? Des changements par rapport aux précédents albums ?

Nous avons un nouveau compositeur et guitariste du nom de Markus Vanhala dans le groupe désormais, donc en effet ce fut un poil différent. En tout cas c'est excellent de travailler avec quelqu'un comme lui, à la fois très bon musicien et excellent compositeur. A peine arrivé, il a déjà joué un très grand rôle dans cet album ! Du coup, forcément, il y a toujours un certain renouveau lorsqu'un nouveau membre débarque.

Est-ce que Aleksi Munter (Swallow the Sun) a une nouvelle fois aidé pour l'écriture ou les arrangements de clavier sur cet album comme il l'a fait par le passé ?

Oui, Aleksi est en effet le principal compositeur des arrangements de clavier. Il a encore une fois fait un boulot fantastique !

As-tu tenté quelques trucs particuliers avec ton chant sur cet album ou es-tu resté sur la lignée des précédents à ce niveau ?

L'enregistrement des voix a été un processus très intéressant puisque nous travaillons désormais avec l'ingénieur du son Teemu Aalto qui est également très bon producteur et arrangeur. Cela nous a rendu plutôt créatifs lorsque nous sommes entrés en studio pour le chant et la basse. On a donc essayé des choses différentes, en expérimentant avant de décider ce qu'on voulait. Un très bon moment.

Y a-t-il eu des morceaux plus durs à mettre en place lors de l'enregistrement ou tout a été plutôt fluide dans ce processus ?

Au niveau de l'écriture, il y a toujours quelques chansons qui ont besoin de plus de temps et de travail. Habituellement, on peaufine chaque morceau jusqu'à ce que chaque membre soit satisfait de chaque riff, partie ou structure. D'autre part, il y a quelques titres qui viennent naturellement et qui sont prêts instantanément. Au final, chaque méthode produit de très bonnes chansons !

As-tu quelques morceaux préférés sur l'album ou es-tu plutôt le genre de personne qui préfère voir un opus dans son intégralité ?

C'est en effet une entité forte que je préfère écouter d'une traite. C'est ainsi qu'un album est conçu après tout (rires) ! Mais évidemment j'ai un lien particulier avec certaines chansons, comme "The River" par exemple qui a été écrite par Markus et moi.

On peut d'ailleurs ressentir quelques approches plus extrêmes, parfois proche du black comme sur "The River" justement, un besoin d'exprimer quelque chose de précis ou une colère plus intérieure ?

C'est avant tout un album très varié et nous voulions qu'il ait différents styles de chansons en son sein. C'est ainsi qu'il reste intéressant de bout en bout. Mais bon en effet, quelques riffs ou moments plus extrêmes le rend encore plus cool ! (rires)

Avez-vous besoin de vous mettre dans un état d'esprit particulier lorsque vous créez la musique d'Insomnium ? On sent un côté introspectif profond et un feeling assez sombre dans la plupart de vos chansons...

Pas vraiment, écrire et composer des chansons c'est souvent le résultat d'un travail long et difficile ! Bien sûr que t'as besoin de faire ça dans une certaine intimité et c'est pour cette raison que j'écris toujours mes paroles la nuit. Pour la composition, ça peut être n'importe quand, tant que t'as une guitare sous main pour commencer à jouer ! Au final, quelque chose de bon finit toujours par venir, tôt ou tard ! (rires)

Une question d'un fan du groupe : est-ce que selon toi Insomnium refera un album dans la veine du premier In the Hall of Awaiting ?

Je pense que nous ne nous sommes pas trop éloignés du genre, mais on a forcément évolué ! Pour la suite, on verra bien comment cela se présente, on ne sait jamais.

Insomnium

Si tu devais nommer tes héros musicaux, qui citerais-tu et pour quelles raisons ?

Parmi les bassistes, je dirais Cliff Burton et Jason Newsted car je les adorais quand j'avais 14 ans. Niveau chanteurs, je dirais Taneli Jarva, Tomi Koivusaari et Dan Swanö parce qu'ils ont beaucoup influencé mon style. En ce qui concerne les paroles, j'opte sans hésiter pour Sami Lopakka de Sentenced. Quant aux compositeurs... là je ne sais pas, trop difficile à choisir !

En ce qui concerne les concerts, quel est l'endroit le plus étrange dans lequel vous vous êtes produits ?

Nous avons joué quelques shows sans des églises (Colchester et Pittsburgh) et c'était vraiment cool. On se souvient aussi de concerts dans quelques petits bars aux Etats-Unis, des moments à la fois mémorables et horribles ! Niveau exotisme, nous avons déjà joué à Shangai et Pékin.

Quels sont les projets concernant la prochaine tournée ?

Nous avons une tournée en tant que tête d'affiche en Europe prévu pour l'automne, nous viendrons en France ! Nous avons vécu d'excellents moments sur vos terres, notamment l'an pasé avec Moonspell. Par exemple à Toulouse où nous avions passé notre jour de repos, c'était l'anniversaire de notre tour manager et on a fini dans un bar à picoler... Il y avait un groupe de reprises assez cool, et notre gratteux Markus Vanhala s'est invité sur scène pour jouer "Sweet Home Alabama" avec eux ! (rires)

Sur cette belle anecdote, je te laisse conclure l'interview !

Merci aux fans français pour leur soutien, je vous dit à très vite ! Et dites aux organisateurs du Hellfest qu'on veut y retourner, on a d'excellent souvenirs du show là-bas il y a deux ans ! 
 

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