Lyriel – Paranoid Circus

C'est à Gummersbach en Allemagne qu'il faut aller chercher Lyriel, formation composée de 7 membres et créée en 2003.

Entre métal symphonique, folk métal et folk, c'est en Janvier 2010 que notre groupe sort son 3ème album, du nom de « Paranoid Circus », sur Femme Metal Records.

Le tout est de savoir si Lyriel est un énième groupe à chanteuses comme il en existe tant ou nos allemands ont-ils les armes pour se démarquer d'une concurrence très importante dans un milieu où il est devenu bien difficile de se faire une place.

 

Ce qui fait la première originalité de Lyriel et renforçant ce côté folk vient des compositions.

En effet, le violon de Joon Laukamp et le violoncelle de Linda Laukamp sont des instruments utilisés à part entière et non comme élément de décoration apparaissant par-ci par-là.

Le violon présent tout au long du titre éponyme présente même une ressemblance énorme avec celui du titre « So Fell Autumn Rain » du groupe de doom métal suédois Lake of Tears.

L'ensemble est plutôt dynamique et le combo ne sombre jamais dans le mielleux, le mièvre ou le niais, déjouant chacun des pièges du genre de façon astucieuse.

Les compositions, elles, sont plutôt intéressantes et bien pensées. De nombreuses petites interludes viendront ponctuer cet album, de façon à éviter de se lasser. Le problème de ces compositions est qu'il est difficile d'en trouver qui se démarqueront du lot. « Welcome », « Foeman's Bride » et « The Wolf » sont les titres les plus intéressants, de part leur originalité et leurs refrains entraînants et attachants. Inversement, certains titres nous donnent l'impression de n'être là que pour combler l'album et sont assez dispensables (« Lullaby », par forcément utile).

Mais malgré cela, l'ensemble se révèle festif et enjoué (« The Wheel of Fortuna » en particulier) et nul doute que sur ce plan, Lyriel a réussi son coup !

 

La production est bonne, les instruments sonnent dans l'ensemble très clairement mais le mixage n'est pas tout à fait équitable. La batterie est clairement sous-mixée par rapport aux autres instruments et on a du mal par moment à la distinguer au milieu de la foule de sonorités qui s'offrent à l'auditeur. La voix quand à elle est mise en avant, comme dans beaucoup de groupes à chant féminin.

Heureusement, la linéarité ne fait pas partie du vocabulaire de nos germains et les mélodies sont variées, de sorte que les sons se répètent le moins possible. Plutôt réussi au final.

 

Le chant de Jessica Thierjung a progressé depuis les albums précédents.

Ne vous attendez pas à un chant lyrique à la Tarja Turunen, notre allemande possède un timbre plutôt particulier et agréable, très doux et mélodique, et ne manquant en aucun cas d'émotions.

La demoiselle sait aussi se faire énergique quand il faut, versatile également, et ce toujours portée par ce timbre collant parfaitement à la musique de Lyriel.

En fait, Jessica est très certainement la principale qualité de l'album tant on prend plaisir et on se laisse envoûter par sa voix. Un véritable régal pour nos oreilles qui en redemanderont bien longtemps.

 

Ce « Paranoid Circus » est un régal, une petite pause folk que l'on prend un grand plaisir à s'accorder.

Si il subsiste bien sûr quelques imperfections, on constatera que nos allemands nous proposent un cocktail original, savoureux et délicat, une petite touche de fraîcheur dans un milieu saturé.

Et c'est ça, la véritable force de Lyriel. Ce n'est pas transcendant, mais c'est frais, original et adroitement exécuté, nous rentrant en tête grâce à ces entraînants refrains.

Ce n'est pas l'album de l'année mais néanmoins un opus à découvrir. En tout cas, la suite se fait attendre avec grand impatience !

 

Note finale : 8/10

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