Celeste (+ Comity) à  La Boule Noire (30.04.2014)

La Boule ne résonnera jamais aussi Noire que ce soir. Trois groupes dont l'énergie et la puissance se mettent au service du chaos.

Revok ouvrira les hostilités, suivi de Comity puis de Celeste.

Quelques heures de dégradation pour la condition humaine...

REVOK

 

Le noise (post)hardcore de Revok se veut intense. Alliant des riffs ambiants à une solide section rythmique, ils animent la Boule Noire dès les premiers titres.

Un frontman qui dessine parfaitement la noirceur de leurs morceaux par sa prestance scénique, sans entretenir une fervente proximité avec son public, il saura porter le set jusqu'au bout.

Le reste du combo semble un peu moins hyperactif mais mèneront leurs compositions efficacement.

Une introduction à l'apocalypse.

COMITY

Plus de dix ans d'existence pour les parisiens, Comity était donc attendu ce soir.

Malgré quelques problèmes techniques ils balancent leur set avec fougue et rage, un combo prenant qui nous délivre une musique frontale et hargneuse, tant par ses inlassables breaks que par ses riffs mélodiques.

Une déstructuration qui nous fait perdre la notion du temps et de l'espace.

Cordes cassées, une violence exprimée dans le fond et dans la forme.

Une puissance qui nous mène lentement vers le chaos promis de fin de soirée.

Avec presque 45 minutes de prestation, Comity lâche une masse gonflée à bloc, prête à se noyer dans le post-hardcore/black métal des lyonnais.

CELESTE

A la manière de leur musique bestiale, au bord du gouffre, nous nous retrouvons dans le noir, avec seul repère les lampes frontales des musiciens "De sorte que plus jamais un instant ne soit magique"

La foule se rapproche vivement,  quémandant la souffrance. Elle sera rassasié, Celeste déchaîne ses titres sans nous laisser de répit.

Animal(e)s, ses guitares criardes et le martellement de sa batterie, nous plongent droit dans les abysses, "Sans crainte de s'avouer un jour naufragés".

Nous assistons à un spectacle apocalyptique, les lyonnais nous donnent le ton que nous suivons comme des robots.

Assister à un concert de Celeste c'est accepter d'être imiscer dans un de nos cauchemars les plus dérangeants, de se déhancher/démembrer la peur au ventre et d'être conscient que "quoi qu'il advienne, tout est à chier".

Photos : Duff Rodriguez

Toute reproduction est interdite sans autorisation écrite du photographe
 

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