Mayhem (+ Merrimack) au Divan du Monde (22.05.2014)

Pas de temps mort…

Juste le temps de traverser la rue après l’interview plutôt mythique de Necrobutcher (à lire en suivant ce lien) pour rentrer dans une salle comble.

Tout de même, on ne va pas attendre la tête d’affiche pour remplir la salle. Non, la foule est là pour supporter la formation française qui ouvre la soirée. Backdrop aux couleurs de Merrimack, c’est parti…

 

Merrimack


La bande à Perversifier se lâche ce soir et est loin d’être intimidée par le fait d’ouvrir pour les norvégiens. Vestal est possédé, à l’image de sa gestuelle, il se tord, s’étire vers le haut, en total lévitation vers son Maître, son Divin qui n’est qu’autre que celui qui n’est pas vénéré par les locataires de la Place Saint Pierre à Rome. Le T-shirt lacérés laisse entrapercevoir des scarifications qui n’ont rien d’artifice et ne sont pas là pour faire joli. Il a un côté Mortuus (Marduk) quand il se positionne le pied sur les retours regardant le public. Les guitaristes, aux extrémités de la scène placent leurs accords dans une ambiance lourde, pesante. Et même lorsqu’ils entament des passages comme certaines intro en arpège cela n’a rien d’une sinécure. On survole dans une ambiance visqueuse, rouge et feutrée. Dommage que le silence parfois s’installe entre deux titres et ce malgré un public à l’écoute, figé par la prestation des français. Une très belle première partie qui nous met tout de suite dans l’ambiance.
 

Merrimack

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Pour un groupe qui se dit essayer d’oublier le passé pour se projeter vers l’avenir c’est tout de même assez cocasse lorsque l’on voit la setlist qu’il nous présente ce soir. Outre « Psywar » de leur dernier album Esoteric Warfare qui n’est pas encore sorti ce soir alors qu’ils jouent à Paris, les autres morceaux sont principalement tirés des démos des années 80 comme « Silvester Anfang » qui débute le show et qui date de 1987 (Deathcrush). On comprend mieux ce que signifie le nouveau logo avec les dates 1984-2014 qui célèbre les 30 ans de carrière des norvégiens car Mayhem va piocher assez loin dans sa discographie avec bien sûr de nombreux titres tirés de De Mysteriis Dom Sathanas, qui fête ses 20 ans cette année avec « Pagan Fears », « Freezing Moon », « De Mysteriis Dom Sathanas » ou « Buried by Time and Dust ».
 

Mayhem


Ce soir Mayhem ne fait pas dans le grandiloquent sirupeux, pas d’artifice, pas de simagrée. Du Black Metal, du True, du Pure Novegian Black Metal à l’image d’un Attila qui nous la fait pas trop théâtrale à profusion comme il a pu le faire ces derniers temps. Non, outre un maquillage sommaire, il nous envoie les titres magnifiquement interprétés avec sa gestuelle inimitable qui nous aide, de ses deux mains à ouvrir son monde si particulier. A partir de la moitié du set il prend son crâne qu’il tient au dessus de son micro comme sur « Illuminate Eliminate » assez dispensable mais qui permet au groupe de recharger les accumulateurs, tout comme d’autres titres tirés de Grand Declaration of War comme « To Daimonion » ou « My Death » et « Whore » de Chimera qui ont de l’allure sur scène.
 

Mayhem


Necrobutcher regarde le public dans le fond des yeux se faisant une petite rasade de Champagne de temps en temps ; quand à Hellammer, pratiquement invisible derrière la multitude de futs qui l’entourent, nous fait comme à l’accoutumé une démonstration de ses talents montrant à nouveau que c’est surement l’un des meilleurs batteurs du monde dans son domaine.
 

Mayhem


Teloth, discret sur la droite de la salle, s’imprègne comme depuis 3 ans de l’atmosphère des norvégiens, comme il a pu le faire depuis deux ans afin d’écrire un album qui ne dénature pas avec l’esprit de Mayhem. Quant à l’autre guitariste, incognito, il reste tout au long du show caché sous une épaisse capuche.
 

Mayhem


Redoutable, la setlist ne nous épargne rien, comme « Carnage » qui nous fait remonter le temps période Dead en 1986 ou encore « Chainsaw Gutsfuck » qui nous tronçonne façon bucheron sous amphétamines et ce n’est rien à coté d’un fou furieux dans les premiers rangs qui distribue des pains dans la gueule à toute personne qui se trouve malencontreusement à moins d’un mètre de son poing. Drôle d’état d'esprit alors qu’on est tous venu pour la même passion, le même groupe. Bref, certains me diront « hé mec c’est du Black Metal, il faut que cela sente le souffre, la guerre, la baston, la haine, le non-contrôle,… ». D’accord, mais alors « Get in The Pit Motherfucker !!! »
 

Mayhem


Pas étonnant que Necrobutcher nous parle autant des 30 années de carrière du groupe dans l’interview lorsque retentit comme dernier titre de la soirée les premières notes d’un « Pure Fucking Armageddon » sorti tout droit de la démo du même nom.

Alors « Oui », ce soir c’était un « Pure Fucking Armagedon » !!!!!!


Lionel / Born 666
 

Bloody Setlist of Mayhem:

Setlist

 

Photo : Lionel / Born 666 / © 2014
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
 

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