Pop Evil est un groupe originaire de Grand Rapids dans l'état du Michigan, aux Etats-Unis, créé par Leigh Kakaty (chanteur).
Ce groupe encore méconnu en France, fait parti de la scène rock US montante avec déjà trois albums à son actif : Lipstick On The Mirror (2008), War Of Angels (2011) et enfin le dernier Onyx (sorti en mai 2013 aux Etats-Unis).
Après un changement de label et un changement de line-up avec l'arrivée en 2011 de Chachi Riot à la batterie et Nick Fuelling en 2012 à la guitare, Pop Evil entre en studio et enregistre leur troisième et dernier album en date Onyx avec comme producteur Johnny K (connu notamment pour avoir produit 3 Doors Down, Disturbed et même Megadeth).
Cet album, classé en tête des charts américains dans la catégorie des albums Rock US en 2013, est (ENFIN !) disponible en France depuis le 19 mai 2014.
Onyx est un album concept non loin de rappeler les albums de Sixx:A.M. (notamment This Is Gonna Hurt).
Comme l'onyx (la pierre, pas l'album) que le groupe défini comme « sombre et éternelle », les onze titres de l'album abordent des thèmes sombres et intemporels auxquels tout le monde peut s'identifier.
Cependant, malgré la noirceur des sujets évoqués, Pop Evil nous transmet à travers cet album un beau message d'espoir.
L'album s'ouvre sur le morceau « Goodbye My Friend » et les puissantes lignes de basse de Matt DiRito. Si le titre nous rappelle volontiers un certain titre d'une chanson de Sixx:A.M. (« Goodbye My Dear Friend »), il n'en est rien dans le contenu, sombre, de prime abord, et qui, pourtant, nous dit bien de tirer un trait sur le passé et aller de l'avant.
(On notera que le groupe, lui-même, tire également un trait sur le passé en abandonnant la guitare acoustique sur cet album, contrairement aux deux précédents avec des morceaux comme « 100 in a 55 » ou « Monster You Made ».)
Et on avance avec « Deal With The Devil », second single extrait de l'album qui parle de dépendance (notamment à la drogue et à l'alcool). Ce morceau donne au chant de Leigh Kakaty un air « Evilish » encore jamais exploré par Pop Evil et qui nous rappelle David Draiman (Disturbed) voire même un peu Rob Zombie. Ce titre fait partie de l'Onyx Trilogy, un concept cher au groupe qui a décidé de rassembler ses trois premiers singles et clips pour raconter une seule et même histoire (celle d'une personne qui, après avoir vécu un enfer, finit par s'en sortir).
« Trenches », morceau au couplet rappé à la Jacoby Shaddix (Papa Roach) et au refrain mélodieux, est le tout premier single de l'album et la troisième partie de l' Onyx Trilogy présentée à l'inverse. Il s'inspire des combats de la vie de tout un chacun et nous dit de ne pas se focaliser sur les choses incontrôlables de la vie. Dans le même style musical (c'est-à-dire chant rappé et refrain mélodieux), on a également « Divide » rappelant légèrement Thousand Foot Krutch.
Si Pop Evil est connu pour ses sons rock endiablés et des fois un peu grunge (« Fly Away », « Welcome To Reality » entre autres), il est également doué pour les belles ballades.
La première ballade de l'album est « Torn To Pieces ». Cette chanson écrite par Leigh Kakaty en hommage à son père décédé, nous montre parfaitement les capacités vocales de Leigh qui a une voix à couper le souffle, sans compter la belle touche de Nick Fuelling à la guitare et l'émotion qui découle de ce titre.
Ce morceau qui ne devait pas faire partie de l'album à l'origine est le quatrième et dernier clip en date du groupe et est la source d'un concept ( #PEtorntopieces ) qui montre à quel point le groupe est attaché à ses fans.
Lors de la sorti du dernier single, le groupe a décidé de créer un lieu de recueil (leur page web et twitter via le hashtag cité plus haut) où les fans pourraient partager leurs histoires liées à la perte d'un être cher dans le but de transformer la peine ressentie en une chose positive et célébrer la vie plutôt que pleurer la mort.
La seconde ballade de l'album est « Silence & Scars », clairement orienté pop-rock grand public avec un refrain entraînant. Ce morceau montre que la bande du Michigan a de multiples facettes, un peu comme le morceau mid-tempo « Beautiful » dont on sent clairement l'influence de Papa Roach et de Sixx:A.M. sans pour autant effacer la belle empreinte Pop Evil.
« Sick Sense », aux tendances hard rock et métal avec une touche d’électronique, est un morceau mid-tempo qui élève le niveau avec un son plus sombre, plus lourd et une voix qui alterne cri et chant.
C'est sans aucun doute le meilleur morceau de l'album avec « Behind Closed Doors » qui est le premier volet de l' Onyx Trilogy (et donc le troisième single si vous avez bien suivi).
Ce morceau qui commence comme une ballade, n'en est pas une du tout, et comme tous les morceaux de l'album jusque là, cette chanson nous fait ressentir une tonne d'émotion à travers la voix si éloquente du chanteur.
Les morceaux les plus forts d'Onyx (vous vous en doutez) sont nettement « Sick Sense » et « Behind Closed Doors » qui sortent du lot par leur puissance tant vocalement qu'instrumentalement et nous prouve une fois de plus que Pop Evil a un vrai talent et que l'arrivée dans la bande de Chachi et de Nick n'a été que bénéfique dans l'évolution du groupe.
On a là, tous les ingrédients pour faire d'Onyx un excellent album : des musiciens talentueux, un chanteur à la voix époustouflante (on a pu le noté en live lors du concert de Five Finger Death Punch en mars dernier), des morceaux énergiques, entraînants et riches en émotion qu'on retient relativement vite et auxquels tout le monde peut s'identifier.
Pour donner une idée du style, c'est (à mon sens) un genre de mélange entre Sixx:A.M. et Papa Roach.
A écouter sans modération.
Voilà un franc succès pour Pop Evil qui n'a pas fini de faire parler de lui... et une très belle découverte pour ma part !
Tracklist :
Goodbye My Friend
Deal With The Devil
Trenches
Torn To Pieces
Divide
Beautiful
Silence & Scars
Sick Sense
Fly Away
Behind Closed Doors
Welcome To Reality
