Kadavar au Hellfest 2014


Vendredi, 17:50 – Valley

C’est soit la chaleur soit la fumée qui survole le public, mais là on doit être dans un rêve qui nous plonge loin dans le passé…

Un genre de Hellfest 1974Summer of Love, Isle of Wight ou Woodstock of Hell...

Franchement pour moi l’une des révélations de cette édition… 2014. Doom psyché en veux-tu en voilà et celui là est bien lourd, bien fait. Le trio berlinois à fait le « job » et quel job. Déjà donner autant de puissance avec une batterie aussi minimaliste n’est pas donné à tout le monde. Christoph « Tiger » Bartelt est tout simplement phénoménal et on peut facilement le voir, lui si grand derrière son petit kit, le bougre doit avoisiner les 2 mètres au garrot ! Quant à Christoph « Lupus » Lindemann (Guitare / Chant), il s’époumone devant son micro, le pied perdu dans les pédales d’effets tout en secouant la tête donnant le tournis au public voyant se mélanger sa barbe et sa chevelure bien fournies comme lors de l’entame de « Liquid Dream » tout droit sorti de la chambre de votre père quand il fantasmait encore sur votre mère avec des fleurs dans les cheveux…
 

Kadavar


Ils savent créer une ambiance, celle des pentes de leur stoner vintage ô combien jouissif comme sur « Doomsday Machine ». Ici on la fait à l’ancienne, avec des solos biens longs qui tirent les titres pour nous faire planer.
 

Kadavar


A cette heure le soleil tape encore fort et si vous le regardez longtemps sans lunettes dans ce ciel profond, vous allez le voir changer de couleur pour passer du jaune au noir… c’est ce que tente de nous raconter Kadavar à ce moment là avec ce rythme enjoué sur « Black Sun » où le travail du français Simon « Dragon » Bouteloup (qui a remplacé Mammut l’année dernière) va nous ensorceler tranquillement mais surement.
 

Kadavar


C’est entêtant, contagieux, hypnotisant comme sur « Come Back Life » qui donne l’impression d’avoir ingurgité des substances rarement en vente libre dans les pharmacies ; mais peut-être plus facilement négociables dans une Apotheke de l’autre côté du Rhin…
 

Kadavar


Les riffs Rock ‘n Roll, ainsi que le groove, remplissent l’auditeur de saveurs interdites. Tout y est : pédale wah-wah, distorsion, vieux amplis : présence et attitude irréprochables. Assurément la grosse baffe vintage de ce début de Hellfest sous la Valley
 

Lionel / Born 666

Setlist :

Liquid Dream
Living in Your Head
Doomsday Machine
Black Sun
Eye of the Storm
All Our Thoughts
Come Back Life
Goddess of Dawn
Creature of the Demon

Photo : Lionel / Born 666 / © 2014
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

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