Mammutant – Atomizer

Gabul, Maschgullh, Imperion et Sardukh sont originaires de la planète Xorgosh. Ces cyber-guerriers berzerker de la tribu des Cugothians se livrent une guerre sans merci avec les Mauchians et les Nangoriens (cannibales, semble-t-il). De plus, ils ont vraiment envie de détruire la Terre. A moins que ce soient eux les cannibales, et qu'ils veuillent manger les terriens ?

Bon, je ne comprends pas grand chose au délire de ces joyeux allemands. Peut-être sont-ils les cousins éloignés de Gwar... Leurs costumes d'extraterrestres mangeurs d'homme sont autant réussis, c'est déjà un bon point.
Mais au fait, c'est aussi un groupe de metal, trash/death metal se définissent-ils sur leur myspace ! Alors, se débrouillent-ils aussi bien en riff qu'en maquillage ?

Le constat est troublant.
Le premier morceau nous propose un avant-goût post-apocalyptique, introduction sombre et éthérée avant la tempête, tribale et chuchotante. Dès le premier véritable morceau, "Kutulu rising", on a un mélange agréable d'indus froid comme un Godflesh (le traitement de la batterie pourra en refroidir certains), et de death metal classique. La voix n'est sans rappeler Prong et Ministry, on est sur un territoire fraternel.
On s'installe donc pour recevoir le sang de l'antechrist en plein visage, on se prépare à la flagellation post-nucléaire, on veut de l'acier en fusion !
Mais c'est ailleurs que Mammutant veut nous amener... Il plane sur cet album une tristesse certaine, qui trop souvent est monotone : toujours le même rythme, toujours la même tonalité, toujours le même groove des cavernes.
Quelques fois on relève la tête : tiens, c'était pas mal ce p'tit riff, puis la brume mammutante nous envahit à nouveau.

Et les quelques claviers par ci par là ne changeront rien à la donne, malgré une utilisation subtile et bienvenue. Cet album est un peu ennuyeux.
Même la voix, qui au premier abord a ce qu'il faut en ce sens qu'elle est rageuse sans être ridicule, est d'une monotonie rare. Sauf lorsqu'elle s'essaie à la clarté sur "Cyberincarcer-Ation", et c'est plutôt pas mal.
Il y a bien cette accélération sur "The fall of Trosstus", qui est d'ailleurs un bon morceau, pour nous faire croire que ce groupe peut le faire !
Il y a bien cette intro sur "Paradise of flesh" qui vous fait bouger la tête, esclave du riff que vous êtes, avec ses guitares nébuleuses, ses claviers de saturne.
Et c'est aussi un bon morceau.
Malgré le fait que chaque morceau pris séparemment n'est pas si mauvais, on a un album qui fait bailler. A trop répéter la recette, ça ne prend pas.
La déception est véritable, car on perçoit des influences sympathiques, de Killing Joke en passant par Fear Factory, jusqu'à Prong.
Un EP de quatre ou cinq titres eut été préférable.

ma note : 6/10

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