ReinXeed – Majestic

Avant toutes choses, il est impératif de faire un petit rappel de l’évolution du groupe :
Véritable déferlante nordique lors de son premier album (The Light en 2008), ReinXeed avait créé l’événement sur la planète déjà bien pleine de groupes speed. Son truc ? Le sympho speed, inspiré, frais, et porté par des arrangements très convaincants. Tout cela sortant de la tête à penser du groupe, Tommy Johansson (chant-claviers-guitare-basse-batterie), qui a tout créé, ne s’entourant de musiciens que pour les besoins d’enregistrements et de concerts. Récidivant en 2009, soit à peine un an après, il confirme son statut de star montante du speed en consolidant ses bases acquises sur The Light, mettant la barre encore plus haut sur Higher !
Et là, on l’attendait, du moins ceux qui suivent l’actualité du groupe, ce nouvel effort de Tommy, là aussi un an après le second album (décidément c’est un gars très prolifique) : Majestic est là. Si l’on suit le schéma de Tommy, il va magnifier sa musique sur cet album et donc nous en mettre encore plein la vue !

Et bien, ce que l’on peut en dire c’est qu’il nous fait parcourir cet album à 200 à l’heure, il ne déroge pas à la règle, c’est du métal speed comme on les aime (pour exemple l’excellente Invincible). Pas un morceau n’est vraiment lent, hormis la très dispensable ballade Second Chance, qui ne sert qu’à souffler en milieu d’album.
Ensuite les arrangements sont là, toujours aussi symphoniques, des intros très BO de film comme sur Deep Under Sea, Atlantis et Neverland. Le clavier a, là encore, toute sa place, donnant la dimension que l’on connaît aux morceaux de ReinXeed. Les chœurs finissent d’enrober le tout pour donner corps à la chanson.
Que dire de plus, si ce n’est que les guitares ont aussi leur rôle à jouer, de l’intro de Melody Of Life aux soli de My Paradise et Invincible, pour ne citer que ces deux là. La batterie est quand à elle bien à sa place, quoique par moment bien répétitive, mais on pardonnera cet écart à Tommy.

A ce propos, si son chant vous crispait déjà sur les précédents opus, alors ne tentez même pas celui-ci, car Tommy chante toujours aussi haut, avec des envolées dans les aigus à vous faire pâlir de jalousie un Andre Matos, période Angra. Et non seulement il chante haut, mais il chante juste, passant des couplets normaux (allant même à hurler sur Neverland) aux envolées de refrain aisément, cela vous refilera quelques frissons, je vous le garantis

Un mot de la production, qui laissait à désirer sur Higher, étant constamment obligé d’augmenter le son pour parvenir à entendre la musique, ici le défaut est gommé, on entends tous les instruments, les chœurs et le chanteur, donc un bon point de ce côté ci.

Mais alors qu’est-ce qui ne va pas arrivé à ce point de la chronique ? Vous avez trouvé ?
Et oui, ReinXeed fait du ReinXeed, aucune surprise, aucune prise de risque, pas un iota de changement sur la recette qui a fait le succès des deux précédents albums. L’effet de surprise est désormais derrière, et Tommy s’est contenté ici de faire un Higher 2. Attention, je ne dis pas que c’est mal, au contraire, cet album est très bon pris tout seul, c’est un speed symphonique ultra agréable, aux arrangements carrés, avec des refrains dévastateurs, contenant son lot de solo de guitares et de passages symphoniques. On peut même retenir comme pistes les excellents Invincible et Atlantis !
Mais en tant que troisième album, ben là ça coince, il va falloir aller chercher un peu plus loin la prochaine fois, quitte à prendre son temps pour le quatrième album (un album par an c’est pas mal, il y a bien des groupes qui ne sortent rien pendant 4 ans …).

C’est là le problème d’avoir fait deux pépites d’un coup, c’est qu’ensuite on a du mal à suivre la cadence, mais ne nous inquiétons pas, sûr que Tommy va nous sortir un prochain album magnifique, il en est capable.

Tib

7/10

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