Empyrium – The Turn of the Tides

Disponible chez Prophecy Records depuis le 18 juillet 2014

Il y a moins d’un an nous évoquions ici-même plusieurs souhaits dont celui d’un nouvel album d’Empyrium. Nous voilà exhaucés pour l’un d’eux, avec The Turn of the Tides fraichement sorti dans les bacs. Mais la grande question est : que vaut cette Arlésienne après le live purement extraordinaire de l’an dernier ?

Verdict…

 

Le suspense à ce niveau n’est que formel et le verdict est rendu dès que le premier son émanant des enceintes arrive dans le conduit auditif et, de fait, le jury sera impartial votre honneur. Les accusés sont coupables ! Coupables de génie créatif, coupables de nous avoir fait attendre 12 années pour un tel album. Mais n’est ce pas le prix à payer et le temps nécessaire pour engendrer une si splendide oeuvre ? C’est fort possible mais cela n’a plus d’importance il est enfin entre nos mains, gracions-les.
 


Disséquer l’album titre par titre n’a pas vraiment de sens, nous sommes ici, à l’instar de leur live et de leur discographie, dans un ensemble musical à vivre et à ressentir. Nous avions eu quelques exemples de ce qu’il nous attendait grâce aux titres "The Days Before The Fall" (extrait de la compilation Whom The Moon A Nightsong Sings, 2010) et "Dead Winter Ways" (paru en Novembre 2013 en vinyle-EP édition limitée) ainsi que sur les 2 lives Bochum | Christuskirche (2012) et Into The Pantheon (2013) qui ne sont en effet pas passés inaperçus auprès des fans. Les 5 autres titres les accompagnant sur l’album sont du même acabit. "In The Gutter Of This Spring" et son intro au violoncelle avec le chant clair, profond et grave, de Helm proche d’un Brendan Perry (Dead Can Dance) qui est d’une justesse et d’une majesté fascinante. Le tout évoluant sur une guitare acoustique puis une mandoline jusqu’à l’explosion d’un riff splendide de puissance à se damner ! Un véritable régal ! Il est d’ailleurs à l’image de l’album, c’est à dire une sorte de mélange de la discographie du duo. On retrouve la mélancolie, la douceur des passages acoustiques mais surtout le retour des guitares saturées et des growls ("Dead Winter Ways") absent des 2 derniers opus. Les intros au piano ("Saviour", "We are Alone"), violoncelle ("The Day Before the Fall"), les arpèges, les orchestrations ("Saviour") bref tous les ingrédients du passé formant un tout plein de subtilité d’un équilibre et d’une fluidité dans les enchainements que cela semble "évident". La production est ici un point fort, moderne, chaude, puissante sans être écrasante, c’est un régal pour une écoute au casque ou de bonnes enceintes où elle déploie toute sa qualité. Par le passé, en particulier sur le premier album A Wintersunset... il a y presque 20 ans, la prod était froide, pas très bonne, voire cheap ce qui desservait l’album. Un remix entier de l’album, idem à l’excellent travail effectué sur "The Franconian Woods In Winter's Silence" présent sur la compilation A Retrospective de 2006, donneraient, comme à ce titre, une seconde vie bien méritée et une belle homogénéité à l’ensemble de leurs réalisations. Un futur coffret intégral entièrement remixé ? Tout est possible.
 


En complément de la musique, The Turn Of The Tides reprend les grands thèmes phares de Helm et Schwadorf basées sur la nature et les émotions humaines. La maturité aidant les allégories sur les cycles de la nature : les marées, les saisons, le circuit de l’eau, ou encore la vie sont ici développées de manière plus évoluées que l’on sent être le fruit de longues réflexions. Pour mettre en avant les textes, ils ont été couché sobrement dans un écrin livre CD très bien réalisé avec de magnifiques photos noir et blanc illustrant les thèmes chers au duo. Une explication de chaque chansons nous éclaire sur le pourquoi de chaque thème abordé. Très intéressant.
 


Mais en fait, y a-t-il des défauts à cette album ? Et bien oui un car la perfection n’existe pas et est de facto subjective. Ce défaut est : qu’il est trop court ! Comme nous l’évoquions précédemment, tout s’enchaine si bien qu’une fois les 43:29 minutes passées on se dit : c’est déjà fini ?! D’ailleurs, un titre bonus sur l’édition limité CD Digibook aurait été de bon aloi, on ne peut pas tout avoir…
 


Avec cette sortie tant espérée, le duo nous enchante encore. Leur créativité et l’émotion qu’elle procure donne foi en l’humain qui au quotidien peut nous faire tomber dans la misanthropie la plus aigüe. Merci à vous gens d’Empyrium et aux nombreux autres musiciens qui nous donnent tant de baume au coeur.

Réitérons un souhait qui se réalisera peut-être aussi, la venue d’Empyrium en France. Patience…
 


The Turn of the Tides est disponible en Digipack et CD Digibook limité à 777 exemplaires et pour les fans sachez qu'une Wooden Box Set de 9 vinyles reprenant toute la discographie, célébrant ainsi les 20 ans du groupe limitée à 500 ex.

Note : 9,5/10

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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