Electric Wizard – Time to Die

Fallait s’y attendre. Après des Messes Noires (Black Masses en 2010), notre temps était compté et la fin approchait… il est temps de mourir maintenant ! Time to Die vient nous compter nos derniers instants.

On venait à peine de les quitter dans un déluge sonore de vibrations sous la Valley lors de l’édition 2014 du Hellfest où les taupes qui vivaient dans le coin on dû réaliser un 10 000 mètres à la vitesse d’un Usain Bolt sous la terre que les Maîtres du Doom reviennent nous proposer leur 8ème album lourd et paradoxalement planant : Time to Die. Après 9 ans d’absence, le retour de Mark Greening (batteur sur Dopethrone) se fait sentir par la puissance de sa frappe, accompagné du nouveau bassiste Clayton Burgess (Satan’s Satyrs).
 

Electric Wizard


Désormais chez Spinefarm Records, Jus Osborn, fondateur et leader d’Electric Wizard, nous raconte que « Jusqu'à présent tous nos albums ont eu pour thème : vengeance, drogues, magie noire... avec celui-ci nous en abordons un autre, celui de la mort » auquel ils déclarent leur flamme en intitulant d’ailleurs un titre « We Love The Dead »… « Bien sûr, pour nous la mort signifie « renaissance », ce disque est donc la manifestation d'une croyance très primale et occulte dans le sacrifice final. La boucle est bouclée, c'était inévitable, nous n'avions pas d'autre choix que de le faire. Nous avons dû tuer le groupe, pour pouvoir nous réincarner. C'était la seule façon de s'assurer que nous pourrions revenir encore plus forts. »

Le leader s’est à nouveau occupé de la pochette au graphisme bien étudié et à la lecture multiple. De plus Jus à produit l’album au Toe Rag Studios dans l’est de Londres. Album enregistré en analogique à l’ancienne. Chris Fielding (Conan) a peaufiné les touches finales au Skyhammer Studio.

Les Electric Wizard, fans des films d’horreur, des substances illicites et de H.P. Lovecraft, devaient nous proposer quelques choses de plus convaincant que leur précédent album qui nous avait laissé sur notre faim.

Ça commence entre bande son d’un vieux film et celui d’un ruisseau pendant qu’un synthé nous fait tourner la tête avant qu’un cri ne surgisse du fin fond de la forêt.
 

Electric Wizard


Roulement de tambour et c’est parti. Tout droit sortis du brouillard les riffs commencent à apparaitre autour du cimetière abandonné, c’est comme cela que l’on s’enrôle dans l’armée de zombies d’Electric Wizard avec « Incense for the Damned » avec ce refrain répété à l’infini à en donner la nausée tant la dose tolérée à été dépassée depuis trop longtemps pendant cette nuit d’excès. Ce délire caléidoscopien se retrouve aussi sur « Funeral of Your Mind » où les sons de guitares nous font penser à des raids aériens pendant la deuxième Guerre mondiale.

Ensuite un long « Time to Die » sur lequel les longs riffs de Liz Buckingham nous font frémir de peur, englués dans les sables mouvants d’un marais visqueux de sonorité Doom et psychédélique jusqu’à la dernière note.

Plombés et épais les guitares creusent profondément le sillon du vinyle quitte à le transpercer pour savoir ce qu’il se passe sur l’autre face : « I am Nothing » joue avec des sonorités dissonantes afin de nous étourdir.

Bref, l’album est très intense, étourdissant et « Saturn Dethroned » nous aide lentement sur la fin de l’album à redescendre lentement sur Terre sans trop se faire du mal…
 


Lionel / Born 666
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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