Death Angel – Relentless Retribution

     A leurs débuts, les Californiens de Death Angel se faisaient remarquer non seulement par une musique qui dépotait au point d'attirer l'oreille de Kirk Hammett, mais aussi par une grande jeunesse (derrière les fûts, le gamin avait 14 piges). Le temps a passé, les albums se sont enchaînés et nous voici en 2010 qui voit la venue de "Relentless Retribution" en septembre chez Nuclear Blast.

     L'écoute commence et le titre éponyme est bouillonnant. La voix criarde se pose sur des toms graves et grondants, les notes durent et on a l'impression que ça ne demande qu'à sortir, que l'éruption, éminente, sera du genre brut !

     Alors Claws in So Deep débarque et... déception ! Certes, ça part, mais l'agressivité et la pêche ne sont pas vraiment de mise. Le son est légèrement "pâteux". Bizarre comme qualificatif, mais ce n'est pas lourd ni gras. Non, disons que, pour comparer à de la bière, nous ne serions pas en présence d'une guiness bien forte, mais plutôt d'une kriek belge, un truc bien bon, doux, mais qui encombre un peu le palais. Sur la base, classique, le refrain est mélodique, à l'image d'un Motörhead (en plus soft). Le break rythmique est bien ficelé (comme la plupart de ceux qui jalonnent la galette) et la compo débouche sur un interlude folk-red nek légèrement futuriste.

     On se sent un peu plus dans le vif du sujet avec Truce, River of Rapture ou encore This Hate. Des titres qui contiennent leur lot de patate, un chant agressif et des refrains fédérateurs. Into the Arms of Rightehous Anger présente un côté hardcore qui ne colle pas trop, mais elle reste engageante malgré tout. Le chant est incontestablement un élément fort du groupe, à l'aise et puissant sur les notes longues. Il suffit d'ailleurs d'écouter Death of the Meek pour s'en convaincre : Mark Osegueda s'y exprime avec puissance et efficacité.

     Attention, s'il n'atteint pas la furie de certains de ses confrères thrasheux, Death Angel n'est pas un groupe de molassons pour autant. L'explosion et la dynamite ne sont pas de mise mais le combo est nettement plus à l'aise dans le domaine de l'accroche et de la lenteur : Absence of Light est super classe avec du style et beaucoup de caractère. Dans le monde de la bécane, Death Angel ne serait pas une CBR nerveuse et rapide mais une bonne grosse Harley qui a de la gueule. Histoire de fignoler le tableau avec une touche de romantisme, ils balancent Volcanic, une ballade acoustique bien ficelée.

En gros Death Angel s'est calmé. La qualité est là mais les nerfs se sont émoussés. Les enragés peuvent passer leur route tandis que les plus cool y trouveront leur compte.

Bassayaya

La Grosse Page de Death Angel

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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