Sikth (+ Uneven Structure) au Glazart (03.10.2014)

Sikth Sikth Sikth !


Cela faisait très très longtemps que Sikth n’avait pas joué en France. (le terme "djent" n’était presque pas utilisé, c’est dire !) La formation s'était séparée en 2008, pour finalement annoncer un retour sur scène  l’année dernière, qui allait aboutir à une tournée passant par la France en 2014. Pour leur unique passage français, les anglais étaient bien accompagnés, puisque ce n’était rien moins que le fer de lance du djent français, Uneven Structure, qui assurait la première partie. Une soirée pleine de promesses !

 


Uneven Structure
 


Et pourtant, ce concert ne commence clairement pas sous les meilleurs auspices. La faute à un son… Brut, dirons-nous pour ne pas être désagréable. On n’entend tout simplement pas les guitares, juste un grondement sourd et des grésillements, avec tout de même la batterie qui bat le temps. Le seul qu’on arrive à peu près à entendre est Mathieu Romarin au chant, et à voir son visage, on sent qu’il est lui aussi gêné par le son qui ne le permet pas de s’entendre.
 

Uneven Structure, 2014, Glazart, Paris,

Ironiquement, en tendant l’oreille avec attention, il est manifeste que les gars sont très bien en place. Les trois guitares se superposent bien et sont en fait très complémentaires, et les rythmiques alambiquées typiques du djent sont tout de même reconnaissables, tout comme la patte d’Uneven Structure. A la basse, Benoit Friedrich assure le show avec un jeu de scène très dynamique, ponctué de quelques poses de crabe du meilleur effet pour le genre !
 

Uneven Structure, Paris, 2014, Glazart, concert,


Que dire de plus d’un concert prometteur, mais qui finalement a été une déception ? D’abord, il faut reconnaître que le Glazart n’est pas une salle réputée pour avoir une bonne acoustique. Enfin, même si le son était médiocre, le groupe a tout donné pour que le public passe un aussi bon moment que possible, et force est de constater qu’il y avait une certaine ambiance dans les premiers range, nez à nez aux musiciens. Le peu qu’on arrivait à distinguer à l’oreille restait plaisant à écouter, notamment les passages planants qui sonnent vraiment très bien, et qui rappellent à quel point Uneven Structure maîtrise son sujet. Dommage pour eux, le Glazart a encore frappé !
 

Uneven Structure, 2014, Glazart, Paris,

 


Sikth

 

Après un court changement de plateau, Sikth arrive sur scène avec, visiblement une belle envie d’en découdre. Le Glazart est loin d’être blindé, mais qu’importe, ce sera un concert intimiste entre initiés. Fort heureusement, le son est bien meilleur que pour Uneven Structure, et même plutôt satisfaisant pour un concert au Glazart. Dès le début du concert, le public est complètement surexcité et un moshpit s’ouvre devant la scène : il ne se refermera pas du concert.
 

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Au chant,  Justin Hill et Mikee Goodman se révèlent être très complémentaires, et assurent très bien le boulot, à la fois en growl comme en chant clair. Parfois, le fait d’avoir deux chanteurs sur scène font qu’ils se parasitent mutuellement, et n’arrivent pas à avoir une réelle présence scénique, mais ce n’est pas le cas avec Sikth, où les deux vocalistes savent se mettre en valeur, puis se retirer quand la partie de l’autre arrive.
 

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Musicalement parlant, il faut bien constater que les compos des Anglais n’ont pas pris une ride, bien au contraire ! En fait, à l’écoute, on se rend compte à quel point Sikth était en avance sur son temps, puisque leur dernier album a presque 8 ans, et le tout sonne encore complètement moderne, avec un savant mélange de métal progressif, de djent et de metalcore.
 

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Tous les instrumentistes du groupe sont excellents, à commencer par la paire de guitaristes qui enchaîne les calvalcades virtuoses avec autant d’aisance qu’un métalleux enchaînant les bières. La guitare basse, agréablement, est plutôt bien en avant dans le mix, et permet d’écouter en détail le jeu de James Leach, qui est varié et plein de personnalité.
 

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Au milieu du concert, nous avons droit à une séance de spoken word signée Mikee Goodman, interprétée avec intensité et maîtrise du flow. Ce qui pouvait sonner étrange sur le premier album passe parfaitement le cap du concert, pour un petit intermède avant que la furie et les pogos ne reprennent. Malheureusement, ce concert passe bien vite, et nous arrivons déjà au rappel. Après un ultime sursaut de rage sur scène, les anglais nous quittent, le Glazart est vaincu, et la tâche n’était pas gagné d’avance vu les conditions ! On peut regretter que le concert ait été un peu court… Peut être que Sikth voulait garder des forces pour leur date à l’Euroblast prévue le lendemain. En tout cas, ce retour est réussi !

Reportage par Tfaaon

Photos : Sylvain Chéreau / © 2014 Das Silverfoto
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
 

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