Raunchy – Vices.Virtues.Visions.

Pour ce nouvel et sixième effort intitulé Vices.Virtues.Visions., plusieurs nouveautés sont à l’ordre du jour pour la formation danoise Raunchy. Outre le fait d’être désormais signé par le label allemand Massacre Records, le plus important est que cette galette est la première réalisation du sextet avec le nouveau vocaliste et leader, Kasper Thomsen ayant quitté le groupe l’année précédente.

Et pour remplacer cet illustre et talentueux vocaliste qui a tenu son poste près d’une décennie, la troupe est allée chercher son chanteur en Angleterre, car ce petit nouveau, Mike Semesky était auparavant vocaliste au sein du groupe de djent The HAARP Machine. Et autant ne pas y aller par quatre chemins, le bougre n’est clairement pas à la hauteur de ce cher Thomsen, et est même un des points faibles de cette œuvre.

Si côté extrême Mike s’en sort bien malgré un grain de voix assez commun, c’est clairement via ses interventions en chant clair qu'il se démarque, et pas en de bons termes. Comparé à celui de son comparse Jeppe Christensen (claviers/chant), celui-ci fait pâle figure, notamment sur « Luxuria », où on le croirait même hors propos, alors qu’à certaine reprises il ne s’en sort pas trop mal, en particulier sur « I, Avarice » sur lequel la douceur de son timbre apporterait un petit quelque chose de Deftones-ien surprenant qui rappellerait presque l’album Confusion Bay, et sur « Clarity » où ses interventions s’avèrent pertinentes et efficaces.

Outre ce souci de chant, c’est bel et bien au niveau des compos elles-mêmes que le bât blesse. Si Raunchy avait atteint le sommet de son art sur sa précédente sortie A Discord Electric en sortant une œuvre riche, variée, et magnifiquement inspirée, ici plusieurs titres souffrent d’un manque de créativité assez flagrant. Musicalement si ce Vices.Virtues.Visions s’inspire de son prédécesseur, il en perd toute surprise, ce qui n’était encore jamais arrivé à la formation, qui jusque là mettait un point d’orgue à faire évoluer son propos.

Malgré ces défauts, cette galette comporte son lot de bons moments, et les amateurs du metal si particulier qu’est celui des Danois devraient apprécier, car mine de rien, plusieurs mélodies restent en tête après quelques écoutes. Et c’est avec plaisir que l’on retrouve ce côté synthpop dansant sur les refrains de « Truth Taker », « Anesthesia Throne » ou encore la catchy et puissante, où ils nous refont le coup du riff gras typé stoner « Never Enough ».

Evoluant toujours entre un metal moderne, hybride mêlant Pop décomplexée au Death mélodique scandinave, le tout saupoudré d’une approche Cyber Metal, Raunchy signe ici une œuvre perfectible en plusieurs points, même si la production signée Jacob Hansen (Amaranthe, Pretty Maids, Evergrey) reste elle, parfaite à bien des égards.

Note réelle : 6.5/10

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NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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