Vanderbuyst – At the Crack of Dawn

Les Hollandais terrestres
 

Vanderbuyst continue d'enchaîner les sorties. Ce nouvel album, At the Crack of Dawn, aura mis un peu plus de temps à sortir (deux ans) après un Flying Dutchmen qui avait marqué les fans du petit trio batave. En laissant mûrir sa formule habituelle, le groupe continue son bonhomme de chemin avec un disque sympathique, accrocheur et efficace. Sans vouloir réinventer le hard, il fait les choses comme il faut.

Une basse, une guitare, une batterie, quelques bières et deux-trois histoires à raconter. Tel est l'esprit de Vanderbuyst depuis son tout premier EP en 2008. De la simplicité dans les structures, pas de fioritures, d'effets trop artificiels et d'envolées hors de propos. Vanderbuyst pratique un hard rock artisanal et honnête, en ne s'écartant que très peu de leur formule de base.

Mais simplicité ne veut pas dire simplisme. Vanderbuyst s'éclate avant tout mais continue de bien faire sa tambouille. Le guitariste Willem Verbuyst, maître à bord, continue de servir des riffs immédiats et de tricoter des solos mélodiques sans jamais heurter l'écueil de la démonstration absconse. Il laisse aussi de l'espace à ses deux compères, avec Barry Van Esbroek qui s'éclate avec des petits breaks à la batterie et Jochem Jonkman qui semble plus présent avec sa basse groovy.

Sur le fond, Vanderbuyst ne change pas vraiment son propos, depuis ses premiers enregistrements, mais on peut détecter un petit élan vers la maturité qui s'était déjà amorcé depuis In Dutch et qui avait continué sur Flying Dutchmen. Le groupe varie un peu la forme de son propos, avec un lead de basse assez Maidenien sur At the Crack of Dawn, sort des structures plus carrées et classiques que sur son premier album.

Vanderbuyst

On remarque également un très léger durcissement du propos sur ce quatrième album, avec un son plus saturé sur des titres comme "In the Dead of Night", "Light my Dynamite" ou encore "Walking on Tightrope". Vanderbuyst fait toujours son funambule entre le heavy metal et le hard rock, mais penche un peu plus vers le côté obscur. La chant de Jochem, qui n'a de cesse de s'améliorer et de s'affirmer, se fait ainsi un poil plus incisif. Comme pour s'opposer à ça, le groupe s'essaie à l'acoustique en fin de disque, avec un "Sweet Goodbye" qui rappelle bien les Beatles.

Les influences 70's et 80's de Vanderbuyst continuent de se faire entendre, mais sont mieux digérées pour laisser parler la personnalité du groupe, qui s'affirme petit à petit. Au fond, Vanderbuyst change peu, mais cherche avant tout à s'éclater. Si elle reste mesurée, la hargne se fait toujours ressentir sur At the Crack of Dawn, qui ne marque peut-être pas autant que Flying Dutchmen, mais qui reste réjouissant pour les amateurs de hard rock efficace et soigné.

Une réussite de plus pour un groupe qui ne perd pas son charme.

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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