Festival Bring The Noise au Divan du Monde (28.11.2014)

À l'occasion du festival Bring The Noise organisé par OUÏ FM, The Treatment, Black Bomb A et Danko Jones se produisent le vendredi 28 novembre sur la scène du Divan du Monde. Un show dégoulinant d'énergie, de sueur, et de rock'n'roll.

 

The Treatment


Cheveux gominés, lunettes noires, tatouages, et vestes en cuir sur les épaules, Matt Jones et ses acolytes entrent fièrement sur la scène du Divan du Monde à 19h tapante. Le guitariste Tagore Grey saute frénétiquement et rugit sur son public avant même de plaquer son tout premier riff. Le ton est donné et d'emblée, le public est chaud bouillant. Dès "Emergency", la salle reprend timidement le refrain en choeur, avant que The Treatment lance un "Drink ! Fuck ! Fight !" qui mettra tout le monde d'accord. Le Divan du Monde n'est pas encore tout à fait plein mais cela n'empêche pas les cinq anglais de balancer leurs morceaux avec hargne.

Rapidement, le véritable tube de leur dernier album Running With The Dogs, "The Outlaw", enflamme la salle et déjà, certains spectateurs surexcités montent sur scène avec le groupe. The Treatment finit son set court mais intense avec un "Shake The Mountains" électrique en guise d'apothéose. Trente minutes d'un pur mélange de punk et de hard rock bourré d'énergie, avec des musiciens hyper doués, communicatifs, et proches de leur public.

C'est ce qu'on appelle un bon début de soirée.

Black Bomb A


Changement d'ambiance avec l'arrivée des français de Black Bomb A sur scène. Après 20 ans de carrière, Black Bomb A n'a rien perdu de sa puissance ni de sa vigueur et nous prépare même un nouvel album prévu pour 2015.

Le groupe est accompagné d'un public fidèle qui a fait le déplacement, et une chose est sûre c'est qu'ils ne sont pas là pour se poser tranquillement et tailler le bout de gras. Si le groupe est heureux de jouer à Pigalle ce soir, leur public lui est bien déterminé à réduire en miettes le Divan du Monde. La foule se sépare donc en deux parties bien distinctes : ceux qui préfèrent essayer de survivre en se tassant contre les murs, et les autres.

C'est donc parti pour 40 minutes de pur chaos. Les deux chanteurs Arno et Poun assurent le show, tandis que le reste des musiciens restent relativement discrets, et déclenchent circle pits et wall of death, dans une salle parisienne qui n'aura jamais semblé si étroite. Sur "Come On Down", un des présentateurs de OUI FM arrive déguisé et armé d'une bouée et de brassards pour se jeter dans la foule. Mais ces derniers nous avaient prévenus en début de soirée qu'il était fort possible qu'on se le reçoive à un moment sur un coin de la gueule.

Les morceaux s'enchainent à toute vitesse avec une énergie ravageuse et communicative, et le groupe fait même une petite dédicace à The Treatment avant d'envoyer "Born To Die".

Très vite le public envahit la scène presque à chaque morceaux devant des musiciens amusés quoique désemparés, même s'ils l'ont bien cherché en demandant à toutes les filles de monter sur scène pour "My Mind Is A Pussy". Arrive finalement le grand moment, le grand tube : "O Mary". Tout le monde scande l'intro en choeur, Poun monte sur le bar et se met à chanter à côté d'un serveur qui tente tant bien que mal de continuer à travailler.

Black Bomb A, très enthousiaste et impatient, nous joue ensuite un extrait de leur nouvel album à venir. Si le groupe était au top de sa forme et a joué tout ses meilleurs morceaux face à des fans ravis, difficile cependant d'apprécier leur performance au sein une ambiance plus chaotique que festive, d'autant plus que le style de Black Bomb A n'est pas une transition des plus cohérentes entre les deux groupes hard rock de la soirée.
 


Danko Jones

21h15, les trois musiciens de Danko Jones arrivent bouillonnants face à un public plutôt calme. Les fans surexcités de Black Bomb A ont pour l'instant disparu tandis que Danko, J.C et leur nouveau batteur Rich Knox sont prêts à nous envoyer du rock'n'roll pur et dur plein la tronche. Ça commence fort avec "Who Got In" puis "Play The Blues". J.C est très communicatif et souriant alors que Danko campe son personnage, hargneux, provocateur et bourré de mimiques. 

"Full Of Regrets", avec son riff décapant et sa fameuse cowbell, réveille enfin le public, qui n'attendait visiblement que ça pour se lâcher. Les Canadiens nous proposent ensuite deux morceaux de leur prochain album Fire Music qui sortira en février prochain, "Gonna Be A Fight Tonight" et "Watch You Slide". Le groupe profite d'une petit pause pour nous expliquer le pourquoi du comment de "First Date", une chanson gentillette quie n'était à la base pas autant au dessus de la ceinture.

Mais, censure oblige pour passer à la radio, il était alors mieux vu de parler de bisous pour un premier rendez-vous. Si les paroles ont changées, l'intention reste la même, "We're little rock'n'roll whores, you know" déclare alors Danko avant d'envoyer son riff. Arrivé à la moitié du morceau, on sent qu'il y a comme un flottement sur scène, le trio ne parvient pas à finir sa chanson. Hilares, ils nous expliquent qu'ils ont vraiment tout foiré, mais qu'après tout, c'est ça le rock : le show sera fait d'erreurs, ils vont oublier comment jouer les chansons, oublier les paroles, mais tout ça, ce sera du vrai rock'n'roll ! Le public lui pardonne rapidement le temps d'un morceau du nouvel album "Do You Wanna Rock", toujours plus énergique, et avec toujours plus de cowbell.

Face à toute une bande d'excités adeptes de stage diving depuis le début de la soirée, Danko explique gentillement mais sur un ton tout de même bien sarcastique que s'il veulent monter sur la scène, ils n'ont qu'à monter leur propre groupe et y rester. Le message est clair, plus aucun kamikaze n'osera se frotter au caractère bien trempé de Danko pour le reste du concert. Derrière les fûts, le petit nouveau Rich Knox fait ses preuves et semble avoir les épaules pour intégrer définitivement le trio.

La setlist est variée, quasiment tous les albums sont représentés, ce qui permet de se faire une idée live des différentes facettes du groupe. Ils enchainent avec "Code Of The Road", "Legs", "Had Enough". "Cadillac" et Danko, farceur et bavard ne cesse d'y aller de son petit commentaire. Il communique franchement avec son public, avec une approche frontale qui en décontenance certains.

Le public est réceptif et hurle en choeur les tubes comme "Lovercall". Comme à son habitude, pour finir le show, Danko rend hommage aux grands musiciens maintenant décédés qui l'ont influencé et lui ont donné la force d'être ce qu'il est aujourd'hui avec "Bring The Mountains". Plus que quelques gros riffs et sa fameuse mantra : "This heart gets stronger, this skin gets thicker, this mouth gets louder !" pour embrayer avec une toute dernière montée en puissance et achever le concert.
 

Pas de rappel, on reste sur notre faim, mais heureusement le groupe passera très certainement à Paris à l'occasion d'une tournée pour leur prochain album Fire Music. Plus qu'à patienter.

Setlist :

Who Got In ?
Play The Blues
Sugar Chocolate
Full Of Regrets
Gonna Be a Fight Tonight
Watch you Slide
First Date
Do You Wanna Rock'n'Roll
Invisible
Code of the Road
Legs
Had Enough
Cadillac
Lovercall
Bring on the moutain

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