Necrosphera – Linguam Autem Diaboli

Necrosphera est un groupe du Creusot (dans les profondeurs de la Bourgogne) qui existe déjà depuis 2009, mais qui a connu divers changements de line-up. En 2010 sort un EP 4 titres très justement intitulé Preliminary et en novembre dernier, nous voilà face à Linguam autem diaboli, qui concrétise enfin un album complet, même s'il reste assez court du haut de ses 37 minutes.

L'introduction reprend un titre de l'EP, "The Birth of Succube" qui enchaîne quelques arpèges simples et efficaces. Certes, la mélodie n'est pas des plus originale, mais met immédiatement l'auditeur dans le bain.

Necrosphera pratique en effet une sorte de black metal mélodique, teinté de quelques passages plus lourds. Les passages parlés en arrière-plan font penser aux précurseurs du style qu'étaient Cradle of Filth version années 90, mais précisions tout de suite que l'ensemble est bien plus viril !
Le style se distingue également par des bonnes vieilles rythmiques bien lourdes qui font immanquablement secouer la tête et la présence dans certains morceaux de passages quasi-thrash comme sur "Sodomination" par exemple.

Le groupe n'invente rien, mais qu'est-ce que c'est bon ! Le morceau homonyme du nom du groupe, "Necrosphera" est tout simplement génial et on ne peut pas s'empêcher de crier avec eux sur le refrain "we ! are ! Necrosphera" !

Pour moi, rien que la présence de ce genre de titre est suffisante pour que l'album mérite d'être amplement écouté.

Au chapitre des regrets, je ne citerai que deux choses, qui sont totalement indépendantes des qualités artistiques du groupe, qui s'auto-produit précisons le. D'une part, l'encre est un peu diffuse sur la pochette, et j'avoue avoir eu beaucoup de mal à lire les paroles écrites en petits caractères, et d'autre part, le son est un peu trop étouffé à mon goût, mais cela peut se rattraper avec quelques bons réglages de sa hi-fi. Ceci dit, on connait tous la difficulté de s'auto-produire, et n'oublions pas que l'essentiel se trouve dans les neuf titres de l'album !

(belle pochette, vous ne trouvez pas ?)


Musicalement, il est évident qu'ils n'ont pas réinventé la roue, mais le résultat est très convaincant. J'adorerais les voir dans un festival par exemple, car c'est exactement le genre de musique qui va plaire à un grand nombre de personnes, avec ses passages mélodieux, ses riffs ultra-efficaces et un chant maîtrisé.

Même lorsque j'ai écouté le CD en voiture, je me suis surpris à secouer la tête en rythme. Bon signe, vous ne trouvez pas ? Bon d'accord, au niveau sécurité routière, ce n'est pas l'idéal, je le reconnais...

Linguam Autem Diaboli, sorti le 4 novembre 2014 (auto-production)

Playlist:
1. The Birth of Succubus (4:14)
2. Manor of Torture (3:45)
3. Necrosphera (3:19)
4. Mental Incision (4:13)
5. Bloody Maze (2:51)
6. Sodomination (4:23)
7. Phallus of God (2:55)
8. I died (5:58)
9. Monastery of the Vice (5:21)

Total: 37:03

 

Thomas Orlanth

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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