Deadlysins – Anticlockwise

Thrash à contre-pied

Reçu tardivement au sein de la rédaction, le second album des lyonnais de Deadlysins a su se faire désirer. Tant mieux, au final, tant cet Anticlockwise nous permet de surfer sur une bonne déferlante de thrash old school mâtiné d'influences extrêmes. Le tout bien dosé dans une production maison soignée et un mix signé Fred Duquesne (Bukowski, ex-Watcha), il aurait été injuste de ne pas en parler sur La Grosse Radio.

Car cet opus s'avère être la meilleure sortie de thrash français sur l'année écoulée aux côtés de l'excellent 100 Lashes de Unscarred. Pas tout à fait dans le même genre, mais comparable sur certains aspects notamment les riffs sauvages du duo de Laurent (B. et K. pour les intimes). Chaque composition semble avoir été travaillée à son paroxysme tout en gardant cette rage intacte, voilà ce qui fait la force d'un Deadlysins parfaitement arrivé à maturation après 14 années d'existence.

Si vous aimez les vieux Kreator, Sodom ou Death Angel, voici du thrash fait pour vous. Encore plus violent parfois, notamment grâce au chant d'un Mathieu survolté parfois à la limite et jamais en retenue, renforçant le côté "in your face" de morceaux taillés dans l'acier.

Comment résister en effet au démarrage "In Praise of Haemorrage" (peut-être un peu trop long, si l'on doit relever ici un petit écueil), au vindicatif "Thrashing Metal Anticlockwise" qui donne envie d'headbanguer dans le sens inverse des aiguilles d'une montre,  au très direct "Bloodstorm" ou encore au petit tube tout en agressivité qu'est "Stabbed in Black" ? Difficile. D'autant plus que l'ensemble de l'album reste très agréable, diablement efficace et sans répit, peut-être un peu trop dans la même thématique mais on ne peut reprocher cela à un groupe qui a visiblement mis toutes ses tripes dans la confection de ce disque.

Deadlysins 2014

On parlait du son en introduction, saluons ici la mise en avant très intelligente de la batterie qui sonne à la fois précise, violente et technique. Une prouesse de mix made in Duquesne donc mais rendue possible par le jeu de l'excellent Kevin Paradis, loin d'être un inconnu derrière les fûts puisqu'il exerce également dans Agressor ou en live avec Melechesh, Svart Crown et Seth. Rien que ça. On sent d'ailleurs que son jeu taillé pour un metal plus extrême a donné cette touche parfois old school death aux compositions de Deadlysins, le tout ajouté à la voix parfois proche d'un Chuck Schuldiner sans concession.

Comme quoi, cette petite pépite thrash prouve que 2014 est passée trop vite. Mais il n'est jamais trop tard pour ainsi hisser cet Anticlockwise parmi les meilleures sorties de l'année fraîchement écoulée. Deadlysins prouve ici sa force montante et la bonne santé d'une scène française underground que beaucoup ont tort de sous-estimer.
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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