Mathias Kupiainen et Lauri Porra de Stratovarius

C'est dans un hôtel parisien dans le 18ème arrondissement que nous avions rendez-vous ce lundi 10 janvier 2010. Nous devions à la base interviewer le chanteur du groupe, Timo Kotipelto, mais celui-ci malade ne pouvait assurer de longues discussions. C'est donc avec le guitariste de Stratovarius, Mathias Kupiainen, que nous avons démarré l'entrevue avant d'être rejoint un peu plus tard par le bassiste Lauri Porra.

Ju de Melon : Bonjour, comment te sens-tu à la veille de ce show parisien avec Helloween ?

Mathias Kupiainen : C'est cool de revenir ici, je crois qu'on a joué à Paris il y a un an de cela pour la tournée Polaris, en février il me semble. Là on se sent bien, on a eu quelques semaines de vacances et nous sommes prêts pour la deuxième partie de cette longue tournée.

Ju de Melon : Quel est ton lien personnel avec la France ?

Mathias Kupiainen : Je suis déjà venu ici quand j'avais 15 ans avec des amis, on passait du bon temps ensemble à boire du vin rouge, etc... Ca doit faire la 10ème fois que je viens en France, je suis plutôt habitué maintenant !

Ju de Melon : Cette semaine sort également le nouvel album du groupe intitulé Elysium. Es-tu un quelque peu impatient ou inquiet à l'idée de le proposer aux fans ?

Mathias Kupiainen : Je suis plutôt confiant avec cet album car nous avons eu pas mal de temps pour mettre en place une bonne production, de même pour la composition. Cet opus a été un long voyage pour nous, on l'a débuté à peine Polaris terminé, il nous a pris environ deux ans en tout. Franchement je suis heureux du résultat, maintenant il ne reste plus qu'à voir comment le public va l'accueillir... et ça on ne peut jamais savoir !

Ju de Melon : Ce nouvel opus semble être une mouture plus mature de Polaris qui annonçait déjà quelques changements, penses-tu qu'Elysium pourrait s'imposer comme la représentation du "nouveau Stratovarius" ?

Mathias Kupiainen : Le fait qu'on ait pris plus de temps pour écrire les bonnes mélodies, faire les bons arrangements etc, rend cet album forcément meilleur. De plus nous avons vraiment écrit beaucoup de morceaux, quasiment 18 chansons au final et on a donc dû choisir les meilleures pour le CD. Pour moi c'est un véritable album de metal, j'ai travaillé dur dessus et je sais que quelques mois après il s'améliore encore au fil des écoutes en ce qui me concerne.

Mathias Kupiainen interview 2011

Ju de Melon : Comment s'est déroulé le processus de composition et d'écriture sur cet album ?

Mathias Kupiainen : On a composé directement après Polaris, y compris pendant la tournée qui suivait. En ce qui me concerne en tout cas je n'ai pas attendu, pareil pour Jens Johansson et Lauri Porra... Au final j'ai dû écrire 9 chansons pendant cette période, Laura 8 ou 9 et Jens simplement 3 mais bon il a été plus paresseux (rires). Timo, c'est différent, il n'écrit pas trop en tournée, et on a tout de même réussi à travailler une chanson ensemble qui s'est retrouvée sur l'album. On a vraiment mis beaucoup d'énergie niveau composition et ce tous ensemble !

Ju de Melon : Avez-vous changé quelques habitudes au niveau de l'enregistrement et de la production comparé à Polaris ?

Mathias Kupiainen : Disons que sur Polaris, même si j'ai pris en main une partie de la production, on est parti sur une base "démocratique" où chacun apportait sa patte à ce niveau. Sur Elysium, et ce dès les premières notes, il a été décidé que je m'occuperais du côté production moi-même. Bien sûr, même si j'ai produit l'album seul, j'ai écouté leurs conseils et leurs propositions, et le résultat final s'avère à la hauteur de nos espérances à ce niveau.

Ju de Melon : Les pochettes de Polaris et Elysium sont assez proches, est-ce que ces deux albums constituent une sorte de concept ?

Mathias Kupiainen : Disons que... (rires)... Je n'y suis pour rien à ce niveau, les pochettes ont été réalisées par un hongrois talentueux du nom de Gyula Havancsák. Vu son travail sur Polaris, nous lui avons redemandé de réaliser une de nos pochettes et nous avons de suite été ravis du résultat. On lui a donné le titre de l'album et il a laissé aller son inspiration, le résultat final est d'ailleurs très beau. Après, le lien entre les deux, c'est seulement son style, simplement cela... Il n'y pas de mystère ou d'histoire spéciale derrière ces pochettes, c'est avant tout de l'art. Après, il y a un lien entre la pochette de l'EP Darkest Hours et celle de l'album, avec cet oiseau un peu perdu dans une aire industrielle... et le titre du nouveau LP, Elysium, qui vient de la mythologie grecque, une sorte de paradis pour héros, disons que l'oiseau était destiné à mourir et donc se retrouver dans cet endroit fantastique (représenté sur la cover de l'album). Voici une interprétation possible bien qu'un peu tirée par les cheveux ! (rires)

Ju de Melon : Vous avez donc choisi de sortir un EP fin 2010 contenant deux chansons de l'album ainsi que des récentes prestations live, pourquoi ce choix et pourquoi ces deux chansons ?

Mathias Kupiainen : Disons que... ces deux chansons étaient déjà prêtes, voilà pourquoi (rires) ! Après, notre label nous a proposé quelques extras en plus du single, nous avons donc pioché parmi les 20 shows que nous avions fait lors de la tournée Polaris afin de proposer quelques enregistrements live de bonne qualité. La routine pour ce genre d'EP en quelque sorte...

Ju de Melon : Parlons du titre éponyme, "Elysium"... 18 minutes, un record pour le groupe ! Etait-ce prévu à la base qu'il soit si long ou bien tout s'est fait au fur et à mesure ?

Mathias Kupiainen : En fait au départ elle était prévue pour durer près de 30 minutes...  (rires) ! C'est la première chanson que je me suis mise à composer après Polaris, j'avais quelques idées de thèmes musicaux et ça s'est vite transformé en "long voyage". En fait, la chanson "Infernal Maze" plus tôt dans ce CD faisait partie de ces 30 minutes, mais bon je me suis rendu compte que ça pourrait faire un poil "trop" et j'ai donc préféré réduire certaines idées. Une fois "Infernal Maze" isolée à part, je me suis retrouvé avec une seule grosse chanson. En tout, ce morceau a dû me prendre 8 ou 9 mois de travail pour être finalisé, ensuite on en a fait une démo et nous avons enfin pu l'enregistrer mais ça a demandé énormément de boulot. Globalement 2 ans se sont écoulés entre la première note composée et la chanson ficelée en studio !

Ju de Melon : Et quelle serait ta chanson préférée sur cet opus ? Peut-être celle-ci ?

Mathias Kupiainen : Hmm non, cette chanson est géniale, mais je préfère nos travaux plus "metal", c'est ce que j'aime le plus. Un morceau comme "Event Horizon" par exemple, qui la précède sur la tracklist. Il est rapide et assez basique mais cool à jouer. D'ailleurs c'est le dernier que nous avons enregistré en studio car nous avons réalisé que nous n'avions pas assez de "fast songs" sur cet album. On s'est un peu lâché avec Timo, on a joué ensemble et on s'est posé la question de savoir si ce titre n'était pas trop "basique" mais finalement on n'a pas hésité longtemps (rires) ! Sinon, j'aime aussi beaucoup la chanson que Timo a composé à part, "Under Flaming Skies", avec un bon rythme. Voici mes deux préférées sur Elysium.

JU de Melon : Ton intégration dans le groupe est désormais totale avec ce rôle avancé de producteur en plus d'en être le guitariste. Comment te sens-tu ?

Mathias Kupiainen : Soulagé mais avec une certaine gueule de bois (rires)... Tout va bien en tout cas, j'ai pris énormément de plaisir lors de la précédente tournée...

C'est à cet instant que le bassiste Lauri Porra rentre en piste et s'installe à nos côtés en toute décontraction.

Mathias Kupiainen : Sur la tournée donc c'était l'extase, je m'amusais comme un petit fou mais maintenant, une fois l'excitation passée, il faut redescendre un peu sur Terre et penser à la suite. Tout est donc plus simple, plus carré, après tout c'est mon travail et avec la production crois-moi j'en ai eu (rires) !

Ju de Melon : Même question pour Lauri qui vient de nous rejoindre, ça fait déjà quelques années que tu es dans le groupe...

Lauri Porra : 5 ans et demi environ oui. Disons que... je me sens très bien (rires) ! Je joue de la bonne musique et je fais des concerts, rock 'n' roll !

Mathias Kupiainen and Lauri Porra, interview 2011

Ju de Melon : Avec Mathias on a parlé de la composition, tu as pas mal participé à ce processus d'après ce que j'ai pu comprendre...

Lauri Porra : En fait j'ai plus participé à la composition de Polaris que d'Elysium au final, mais le résultat est vraiment bon.

Ju de Melon : Et en ce qui te concerne, tes morceaux préférés sur cet album ?

Lauri Porra : Difficile à dire pour l'instant, cet opus est encore trop frais dans ma tête mais je l'aime dans son ensemble. J'adore l'écouter du début à la fin, comme un tout.

Ju de Melon : Et toi alors, ça te fait quoi d'être ici à Paris ?

Lauri Porra : J'adore cette ville ! D'ailleurs j'adorerais passer plus de temps à visiter quelques monuments etc, j'espère un peu avoir le temps ce soir.

Ju de Melon : Quelques mots au sujet de Jörg Michael votre batteur qui s'est battu contre un cancer ces dernières semaines. Comment va-t-il aujourd'hui ?

Mathias Kupiainen : Tu sais, c'est un allemand, un dur à cuire ! Nous avions appris sa maladie à peine deux semaines avant le début de la tournée, et il s'excusait presque d'avoir un cancer. Cependant, il a très vite récupéré et il s'est mis au boulot pendant 3 semaines non stop avant aujourd'hui. Ca va être étrange demain car nous n'avons plus joué tous ensemble depuis août...

Lauri Porra : Ca fait bien trop longtemps ! On avait hâte qu'il revienne...

Mathias Kupiainen : Et tout se passera bien j'en suis sûr.

Ju de Melon : Quels sont les plans après cette tournée avec Helloween et Trick or Treat ? Quelques festivals cet été ?

Mathias Kupiainen : Nous finissons cette tournée vers fin février, ensuite nous allons jouer avec Helloween au Japon et même en Chine. On espère aussi quelques dates en Amérique du Sud mais rien de certain. En tout cas nous espérons toujours plus de concerts, quelques festivals, quelques fêtes (rires)...

Ju de Melon : Question vague mais qui me semble indispensable tant cet album semble appeler une suite... Comment voyez-vous l'avenir de Stratovarius au-delà de ce CD et de la tournée en cours ?

Lauri Porri : Tout dépendra avant tout des fans. Si les gens veulent nous entendre jouer et nous voir en live, alors on le fera, bien évidemment... Sinon, nous continuerons certainement mais ce sera moins simple (rires) !

Mathias Kupiainen : Nous n'avons pas encore réléchi à de prochaines compositions, on verra cet été je pense, nous avons décidé d'être plus "sages" et de prendre un peu notre temps après une période chargée. Peut-être prendrons-nous un break de quelques mois afin de composer la suite, là je me sens un peu usé et en "burn out" après des mois passés en studio. Nous n'avons pas eu de transition, par exemple le lundi je finissais le mastering et dès le mercredi nous commencions la tournée... (rires) ! Bref, il faudra penser à souffler aussi.

Mathias Kupiainen & Lauri Porra, interview 2011

Ju de Melon : Avez-vous d'autres projets en cours ou en vue en dehors de Stratovarius ?

Lauri Porra : Oui, beaucoup (rires) ! Là en ce moment je termine un film et je prépare mon 3ème album solo que j'espère sortir cette année.

Mathias Kupiainen : Moi aussi mais je laisse un peu les choses venir, avec mon travail j'ai toujours de quoi m'occuper. Mon autre groupe de grindcore Fist in Fetus devrait se remettre au travail bientôt, peut-être une participation dans un groupe de death metal aussi, cela reste à voir... 2011, 2012 ou 2050, qui sait ? (rires)

Ju de Melon : Lauri, il me semble que tu faisais partie du projet solo de Kotipelto, penses-tu qu'il va retravailler sur un album bientôt ?

Lauri Porra : Notre activité avec Stratovarius étant brûlante, je ne pense pas dans l'immédiat. Disons qu'il s'est beaucoup occupé de ce projet lorsque le groupe était un peu mis entre parenthèses. Moi je ne serais pas contre reparticiper à ses albums persos mais je pense que ce n'est pas dans ses projets, il est plus occupé en ce moment à faire quelques concerts acoustiques en Finlande. On verra plus tard pour le reste, je sais que je serai à ses côtés au cas où il ait envie de reprendre un peu ce projet, mais en ce moment il ne se met aucunement la pression sur ce point-là.

Ju de Melon : Et son autre groupe, Cain's Offering, une suite de prévue ?

Lauri Porra : Je pense que c'était prévu pour n'être qu'un seul album, c'est tout.

Mathias Kupiainen : Il me semble oui, maintenant il a prolongé ce projet avec ces concerts acoustiques qu'il fait avec Jani Liimatainen (ex-Sonata Arctica). C'est devenu plus un duo live désormais et plus "calme" dans son approche. Sympa à voir d'ailleurs.

Ju de Melon : Cette question était plus prévue pour Timo mais elle peut être intéressante cependant... Etes-vous un peu nostalgiques des années 90 considérées comme la gloire du speed power metal ou avez-vous tourné cette page ?

Mathias Kupiainen : Tu sais, comme beaucoup, j'ai acheté et adoré Visions. Après, même si j'écoute beaucoup de ces vieux albums, je ne me sens pas nostalgique pour autant. J'essaye toujours de trouver de nouveaux sons, des choses plus modernes, et de ne pas trop vivre dans le passé.

Lauri Porra : Personnellement je ne me sens pas trop concerné par la question, pour être honnête j'ai quasiment découvert le groupe quand je l'ai rejoint. Sinon, je suis comme Mathias, souvent à la recherche de nouvelles choses. En ce moment, vu que je suis en France, je découvre la musique de Serge Gainsbourg, je trouve ça cool... même si son nom est dur à prononcer pour moi (rires) !

Ju de Melon : Mathias, tu as donc succédé à Timo Tolkki... L'as-tu rencontré ou croisé depuis ?

Mathias Kupiainen : Je l'ai rencontré une seule fois, par "accident", à l'aéroport à mon retour d'un voyage en Europe. Il revenait d'Ukraine il me semble. On a parlé quelques secondes, sans plus...

Mathias Kupiainen & Lauri Porra, Interview 2011

Ju de Melon : J'imagine qu'il n'y a plus aucun contact entre Tolkki et Stratovarius désormais...

Lauri Porra : Tu sais, le temps passe, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de ressentiment à son égard, du moins pas de notre côté. Après, Mathias et moi ne sommes pas trop dans l'histoire, en ce qui concerne les autres membres il faut peut-être leur laisser plus de temps pour oublier.

Ju de Melon : En dehors de Stratovarius, qu'est-ce qui t'a marqué en 2010 dans le monde du metal ?

Mathias Kupiainen : Une nouvelle tragique, la mort de Ronnie James Dio bien sûr. Après, j'avoue ne pas trop acheter d'albums, j'ai dû en récupérer 2 en 2010...

Lauri Porra : C'est donc toi qui tue l'industrie de la musique !

Mathias Kupiainen : (rires) Oui, j'avoue, c'est de ma faute ! Je télécharge comme un porc (rires) ! Plus sérieusement, nous avons tellement été sur la route et en studio que je n'ai pas vu le temps passer...

Lauri Porra : Même chose pour moi, pour nous 2010 c'est avant tout Polaris et sa tournée ! Et l'album après... Enfin bon, que de bons moments passés sur la route, mais musicalement c'était plus compliqué de découvrir des choses.

Mathias Kupiainen : Oh, je me souviens quand même d'un groupe que nous avons découvert en revenant du Japon : Alhambra, des japonais vraiment excellents ! On devrait aller les voir et les faire tourner avec nous, c'est du très bon heavy power.

Lauri Porra : Et moi juste Gainsbourg ! (rires)

Ju de Melon : (rires) Merci beaucoup pour cette entrevue ! Quelques derniers mots pour les fans du groupe ?

Lauri Porra : Achetez donc Elysium, c'est un superbe album je vous assure, n'hésitez pas (rires) !

Mathias Kupiainen : Restez metal... et ne téléchargez pas illégalement la musique s'il vous plait !

Lauri Porra : Supportez notre art mourrant, c'est primordial. Sinon il n'y aura un jour plus de groupes qui sortiront des CD...

Ju de Melon : Bonne chance pour la suite, Stratovarius a un beau futur devant lui si j'en juge le nouvel album.

Mathias Kupiainen : Merci pour le soutien !

Lauri Porra : A bientôt.

Mathias Kupiainen & Lauri Porra 2011

Le temps de plier bagage, nous croisons le batteur Jörg Michael qui sort d'une autre interview. Curieux, je décide de lui poser deux rapides questions afin de savoir s'il va mieux après une fin d'année 2010 inquiétante pour lui...

Ju de Melon : Bonjour Jörg, comment te sens-tu après cette dure épreuve ? Tu m'as l'air en pleine forme...

Jörg Michael : Tout va très bien, je suis parfaitement guéri et rétabli. J'ai eu vraiment beaucoup de chance car les médecins ont repéré ma tumeur très vite, j'ai donc été opéré au stage initial de ce cancer et je n'ai même pas eu à subir de traitements trop lourds. Tout s'est transformé en convalescence de routine au final.

Ju de Melon : As-tu un message à faire passer aux fans ?

Jörg Michael : J'ai vraiment beaucoup d'espoirs concernant cet album, car je pense qu'il est vraiment très bon et qu'il plaira beaucoup. Tu sais, avec Polaris, nous étions simplement heureux de pouvoir revenir sans Timo Tolkki... Mais à présent, je pense que nous avons trouvé notre propre façon de faire évoluer Stratovarius ! Je suis très fier de ce CD ainsi que de Mathias qui est désormais notre producteur. Du coup, j'aimerais dire aux fans de ne pas laisser passer Elysium, car cette fois-ci on peut vous assurer que c'est du très bon Strato ! Enfin ! Cheers !

Jörg Michael, interview 2011


Malheureusement, les français n'auront pas eu la chance d'assister à la prestation scénique de ce "nouveau" Stratovarius puisque Timo Kotipelto, trop malade, n'a pu assurer la première partie d'Helloween à Paris et à Lyon. Cependant, ils reviendront, la promesse a été faite et nous ne pouvons qu'attendre avec impatience cet instant.

PS : Merci à ma chère collègue Nastia alias Lady of Darkness pour l'assistance photographique ! 🙂


Chronique d'Elysium, nouvel album de Stratovarius

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