Deer Blood – Devolution

Cerf-thrasher
 

Il aura fallu du temps aux Français de Deer Blood pour peaufiner leur premier album, Devolution, enregistré en 2013. A peine sorti, le disque montre déjà un groupe solide qui maîtrise bien ses compos. Si on y trouve quelques maladresses inhérente aux premiers efforts studio, cet album permet aux quatre gaillards de bien s'installer dans le paysage thrash metal français après s'être construit une solide réputation live.

L'énergie des jeunes groupes de thrash, cette constante obligatoire si on veut espérer s'offrir une place dans cette scène. Cette caractéristique est bien présente dans Devolution, premier album studio pour le groupe français Deer Blood. Ça tabasse ("Bushmaster"), ça va vite ("Born Strong Live Young Die Hard Born Again") et ça groove également sur "Trapped Inside".

En effet, Deer Blood ne fait pas dans le thrash à fond les ballons, créneau déjà pris par bon nombre de groupes de la scène revival thrash, mais n'hésite pas à laisser parler ses influences Pantera, qui transpirent sur l'ensemble du disque, en plus de celles issues de Metallica, notamment dans les interventions du chanteur Alexandre Bourret, bien en place, même si quelques légères traces de français subsistent dans certaines intonations.

Problème récurrent chez les jeunes formations, les influences ne sont pas toujours parfaitement digérées. Metallica et Pantera sont certes les premiers noms qui viennent à l'esprit, mais ils ne sont pas les seuls. La chanson "Means to an End" fait plaisir à l'écoute, mais risque également de faire sourire les fans de Slayer (pour ceux qui ne trouvent pas, réécoutez l'album South of Heaven). Cependant, cet écueil est évité de justesse sur la plupart des autres compos de l'album.

Côté instrumental, le groupe est en place et les riffs sont toujours justes et bien interprétés. On pourra juste noter quelques légères imprécisions dans certains solos de Julien Doucin, notamment dans "Devolution" ou "War of the Roses". Rien de bien catastrophique, mais quelques dissonances risquent de frotter les tympans de certains auditeurs entre deux headbangs.

Deer Blood

Non sans défauts, Devolution reste cependant à conseiller aux amateurs de thrash. Proposant autre chose qu'un regard ancré uniquement dans les années 80, Deer Blood produit sa propre pâte, qui présente encore quelques grumeaux d'influences. Quelques légères améliorations sont à apporter à l'ensemble, mais l'album reste solide et énergique, encore plus s'il est complété par les chansons du premier EP du groupe, The Killing Engine, remasterisées pour l'occasion

Photo : ©2014 Fanny Storck.
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe. 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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