The New Black – II: Better in Black

Après un premier album éponyme en 2009 et l’EP The King I Was en 2010, les Allemands de The New Black nous reviennent avec leur deuxième album, II : Better in Black, paru le 21 janvier dernier chez AFM Records. Petit point « culture anglophone » : dire de quelque chose qu’il est « the new black » signifie, dans la langue de Shakespeare, qu’il s’agit du dernier truc à la mode, le nouveau must have (par exemple, le Karcher chez les Sarkozy pendant la crise des banlieues). Question qui s’impose donc : avec ce nouvel opus, le quintet va-t-il devenir « the new black » ?

Pour une fois, on ne fera pas durer le suspens : cette nouvelle mouture, sans être foncièrement mauvaise, n’était pas indispensable au paysage « métallistique » de ce début d’année. Il y a pourtant de bonnes choses chez The New Black, mais malheureusement, le groupe pêche gravement par manque d’originalité. Problème par ailleurs récurrent dans le Southern Metal : quand on a écouté Black Stone Cherry, Koritni et consorts, on a vite fait le tour. A cela prêt que la voix du chanteur Markus Hammer ne fait pas montre de l’énergie souvent inhérente à ce genre ; bloqué dans une gamme de notes trop restreinte, ce chant trop fade ternit les mélodies de l’ensemble de l’album, malgré quelques refrain accrocheurs, particulièrement « The King I Was », l’un des seuls très bons morceaux de l’album.
Pourtant, il y a également d’excellents éléments musicaux chez ces cinq gaillards. Le jeu de guitare de Fabian Schwarz et Christof Leim, aux accents trash et parfois funk/groove très bien maîtrisés (« Better in Black », « Happy Zombies ») sait se montrer très efficace, tant dans les motifs et dans la rythmique des riffs (« Batteries & Rust ») que dans les solos aux accents blues toujours sympathiques (« The King I Was », « 4 Weeks With A Perfect 10 »). Mais, là encore, on retrouve bien souvent ce sentiment de déjà entendu (« Last Chance to Throw the Dirt », « Downgrade », « Altar Boys »…), ce qui n’est jamais un bon point dans un univers metal où, malgré l’infinité de possibilités musicales, l’originalité devient denrée rare !

Il n’est donc pas nécessaire de s’appesantir plus longtemps sur cette galette qui, si elle n’est pas en soi de mauvaise qualité, n’apporte strictement rien de neuf au genre. A deux doigts du bon coup, mais aussi à deux doigts du commercial et du basique, The New Black ne s’imposera vraisemblablement pas avec II : Better in Black. Mais s’ils doivent encore faire leurs preuves, il n’est pas encore question de dénigrer aux Allemands un quelconque talent. Simplement, on attend le prochain. That’s all, folks !  

Note finale : 6/10

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NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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