Chez Black Forest Records est sorti en fin d’année un EP simplement appelé Black, œuvre d’un one man band appelé Vyrju. Moins de 22 minutes pour le Norvégien pour tenter de nous faire découvrir ce dont il est capable.
Vyrju est un projet international avec une base en Norvège, il est piloté par Jan F. Lindsø (Gjenferdsel, ex-Dismal Prospects), ses premières mélodies ont été créés en 2006.
Jan F. Lindsø joue de tous les instruments, à l'exception de la batterie et des voix claires qui sont effectuées par Tim Yatras (Germ, Austere, ex-Nazxul, ex-Woods of Desolation etc.) qui apparaît comme un musicien de session.
Vous allez rire, mais ce qui compte tout de même dans le black metal c’est…la voix. Bon, ici elle est criarde et aigüe dès le mid-tempo de « The Constant Void ». La production n’est pas excellente mais ce n’est pas cela qui peut nous gêner lors d’une première écoute. Dans le black metal on ne cherche pas obligatoirement quelque chose de propre : heureusement. Pour être « true » il faut gueuler en faisant un « Houuuurccchhhhh » : ok je le fais !
Le côté rampant de « There Is No Grave Big Enough to Take All My Sorrows » a pourtant fière allure et ce dès l’entame, (ok les arpèges ont un côté débutant facile et ont tendance à nous les « burner » sévère), mais c’est à nouveau cette voix qui ne tient pas la route. Ces cris de « sous-préfecture » n’engendrent aucun frisson. Et le chant clair qui arrive par la suite (un anglais de CM1) ne va pas enthousiasmer les foules. Mais pitié dites-leurs d’arrêter de pousser des cris de film d’horreur italien des années 60 !
Bon le mec fait quatre titres et il en profite quand même pour nous mettre une piste instrumentale. Vous me direz, c’est du pain béni vu comment il chante, alors allons-y !…mince c’est déjà terminé et on dirait du mauvais Agalloch…
On peut être critique mais on espère que « The Residue of Life », dernier titre de Black nous laisse entendre ce dont Jan sera capable de nous montrer par la suite (bien que…), car on sent le potentiel, l’envie de nous faire plaisir, cette volonté de créer quelque chose qui lui est propre mais on sait que ce n’est pas évident. Bref, la note ne sera pas des meilleures mais le petit norvégien doit persévérer s’il veut nous conquérir!
Et une autre chose, les « fade-out », cette manière d’arrêter un titre en baissant le son est assez insupportable quand on fait dans le soi-disant « black metal ».
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Lionel / Born 666
