Thrashback – Night of the Sacrifice

Typiquement thrash

 

Après s'être fait remarquer avec l'enragé Possessed by Thrash, Thrashback reprend du service et sort Night of the Sacrifice, un deuxième album qui reprend les choses là où elles ont été laissées au précédent. Préparez-vous donc à du thrash pur et dur, à grands renforts de riffs supersoniques et de chant rageur. De quoi ravir les fans du thrash de la bay area des années 80.

La scène revival thrash se fait de plus en plus tonitruante en France. Les anciens membres d'Evil One, qui ont donc formé Thrashback en 2012 ont décidé de taper une nouvelle fois du poing sur la table en sortant Night of the Sacrifice deux ans après Possessed by Thrash. Au programme : 36 minutes de gros thrash dans la grande tradition de ce que faisaient leurs homologues américains dans les années 80.

Les compos sont, pour la plupart, lancées à toute vitesse. C'est notamment le cas d'"Endless War", "Abused" et "Maniac", qui risquent fort de mettre à mal les vertèbres des auditeurs. Cependant, le groupe se permet quelques ralentissements salutaires, notamment sur le mid-tempo accrocheur "Under the Hammer" ou l'agressif "1888 - Jack the Ripper". Le groupe a tout de même pensé à laisser respirer l'auditeur sur l'interlude "Rest in Peace", porté par des arpèges mélancoliques, avant de faire péter à nouveau le thrash pendant une minute sur "D.I.E.".

Dès l'intro "Let There Be Thrash", le ton est donné. La disto aigrelette, mais puissante, de Freddy laisse parler les riffs sans les étouffer dans un son boursoufflé, laissant ainsi assez d'espace pour Le Gorg de s'exprimer à la basse, en suivant Speed à la batterie. Le chant de ce dernier reste le même, typiquement thrash, avec un accent mis sur les aigus, dont l'approche n'est pas sans rappeler celle d'un certain Steve Souza (Exodus).

Thrashback

Le trio ne manque pas non plus de disséminer ça et là des points d'accroche qui ne laisseront jamais le thrasher à l'abandon. Que ce soient les refrains hurlés en choeur par l'ensemble des membres ou des changements de rythmes fort appréciables ("Under the Hammer"), sans oublier la fameuse reprise de Whiplash, "Burning of Atlanta", qui ravira les connaisseurs du groupe américain.

En somme, Thrashback ne réinvente pas le thrash, mais montre que, d'un bout à l'autre de l'album, il s'éclate. Les trois musiciens n'ont que faire des expérimentations et n'ont pas prétention à détruire les codes de leur genre. Night of the Sacrifice s'écoute en connaissance de cause, comme un album de thrash classique, efficace et qui donne surtout une furieuse envie d'headbanguer.

Et on n'en demande pas plus.

Photo : © 2014 Elie Lahoud-Pinot
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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