Steve’n’Seagulls – Farm Machine

Y a des matins comme ça, ça va pas. Pas envie. J'veux pas me lever. Et puis je prends sur moi, pas vraiment le choix, le patron va pas apprécier. Préparation sommaire, petit déjeuner rapide, et puis il me reste un peu de temps avant de partir. Allez, minute internet avant d'aller gagner sa journée. Entre autres contenus sans grand intérêt, une vidéo attire l'attention. Un tracteur, une ferme, un banjo, et le titre : "Thunderstruck". Bon, c'est pas ce matin que je vais être en avance finalement.

Leurs reprises enflamment la toile depuis quelques mois, le clan finlandais Steve'n'Seagulls (pas l'acteur évidemment) enchaîne les millions de vues sur YouTube. Du coup, pourquoi ne pas sortir un album ? Reprenons le concept : cinq paysans un peu barrés, fans de hard rock et de metal, n'ayant sous la main que banjo, contrebasse et accordéon. Les morceaux sont tous connus et reconnus, d'AC/DC à Metallica, Guns N' Roses, Iron Maiden et même Rammstein ou Pantera.

Préparez vous à un choc. Très bénéfique. Leur pari est-il réussi ? Assurément. L'album n'est pas une simple galette de reprises, d'ailleurs à part les paroles et la mélodie, tout a été chamboulé. Les arrangements sont impressionnants, frais, et remplis de culot. Oui, tourner 'Cemetery Gates' de Pantera en tango, c'est du culot. Et le pire dans tout ça ? Ça fonctionne. Tout est cohérent, très bien exécuté, bien joué et bien chanté (mention spéciale aux choeurs parfaitement interprétés).
 


 

 

Certes, quelques titres sont plus réussis que d'autres, mais rien de redondant dans l'ensemble, là était le piège. De chaque morceau ressort une ambiance différente, parfois à des années-lumière de l'intention de la version originale. Oubliez la base électro et moderne d''Ich Will', ici accordéon et chœurs vous envoient directement dans les plaines de Russie. 'Paradise City' ? Le saloon d'un petit village de l'ouest américain. 'Nothing Else Matters' ? Un petit parc français au printemps... Non, ne rigolez pas, fermez les yeux et savourez...


Petit bijou très réussi, 'Over The Hills And Far Away' de Gary Moore, reprise dans un esprit irlandais, ou encore 'The Trooper' d'Iron Maiden, qui devrait arriver à vous faire esquisser (au moins) un sourire, tant les sonorités sont surprenantes et agréables. Seule ombre au tableau, la monumentale 'Holy Diver' réduite en une ballade au rythme un peu trop lent pour être vraiment convaincante, mais avec quelques harmonies tout de même intéressantes.

C'est un quasi-sans faute pour les finlandais. Ce n'est sûrement pas l'album de l'année, mais leur objectif est atteint. Nous faire redécouvrir de grands classiques à leur sauce, avec humour et beaucoup de talent. Un peu de fraîcheur en ces temps ou pas mal de groupes tournent en rond...
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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