De La Muerte – De La Muerte

De La Muerte est une toute jeune formation italienne, formée courant de l’année 2014, et qui propose déjà sa première livraison studio éponyme, via le label Bakerteam Records. Avec un tel patronyme, vous l’aurez aisément compris que ce quintet s’inspire de la culture mexicaine, et plus précisément du culte de la Santa Muerte. C’est bien tout cela, mais cela s’en ressent-il dans la musique proposée ici ?

Et bien oui et non. Si les paroles s’en inspirent largement, l’imagerie et notamment l’artwork également, musicalement c’est bien moins évident. On est donc assez loin d’un groupe comme Dezperadoz qui lui poussait assez loin le concept en proposant bon nombre d’éléments Western dans sa musique. Et si j’ose la comparaison avec les Western métalleux, c’est car le combo qui nous intéresse ici pratique également un hard rock teinté aussi bien de touches power metal qu’heavy rock voire même de stoner.

L’introduction « Tequila Funeral » nous plonge certes dans cette ambiance grandiloquente qu’est celle de la Santa Muerte, et on peut dire que celle-ci nous donnait beaucoup d’espoir quant à la suite de la galette, et malheureusement, dès « Fallen Angel » cette ambiance s’estompe nettement, au profit d’une composition certes efficace, mais assez classique. Cette première véritable composition nous permet de nous rendre compte des qualités de la production, œuvre de Simone Mularoni, guitariste de DGM et Empyrios et qui a notamment mis son talent de producteur pour des combos tels que Secret Sphere, Elvenking, ou encore Eldritch. De ce côté-là, rien à redire, c’est très professionnel.

Cette piste démontre aussi l’atout principal du combo, à savoir la voix de son frontman Gianluca Mastrangelo, dont le timbre rappellera à certains celui d’un certain Blaze Bayley, avouez que la comparaison n’est pas des plus désagréables. Surtout que ce bon Gianluca n’hésite pas à pousser dans ses retranchements et proposer des passages plus grandiloquents, notamment sur le premier single de l’album « Silver Bullet » pouvant rappeler les facéties de Powerwolf.

Plusieurs pistes s’avèrent donc assez efficaces, comme « Desaparecido » avec ses chœurs virils, « Die’n’Roll » et ses riffs rapides. D’autres titres tirent bien leur épingle du jeu, notamment la power ballade stonerisante « I’m Not A Legend », ou la groovy « Secret Witness ». « Sorrow », titre final dépassant les 6 minutes vaut lui également le détour, grâce à son solo final épique. Seule « Malaguegna Salerosa », reprise de l’artiste Chingon, chantée en espagnol s’avère être de trop. Elle aurait cependant pu faire office de bonus track sympathique, mais le choix de l’avoir placée en pleine tracklist ne s’avère pas être des plus judicieux.

Pour un premier album, De La Muerte s’en sort donc avec les honneurs, mais on apprécierait que le concept soit plus poussé pour la prochaine fois, que l’on attend de pied ferme. De La Muerte s’avère être un album parfait pour siroter sa bière en attendant les jours d’été !

Note réelle : 7.5/10

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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