Gorgoroth – Instinctus Bestialis

Si il y en a qui ont suivi tant mieux pour eux ; pour les autres bienvenu dans le sac de nœuds qu’est Gorgoroth.

Les années passent et la complexité continue. D'abord, la séparation entre Gaahl et King Ov Hell d’un côté et Infernus de l’autre qui provoque un combat juridique pour savoir qui garderait le nom Gorgoroth. Le procès avait fait couler beaucoup d’encre pour aboutir sur la victoire du guitariste. Ensuite on vit apparaitre God Seed (Gaahl et King Ov Hell) et un Gorgoroth au multiples visages sortant un Quantos Possunt ad Satanitatem Trahunt avec Pest au chant en 2009 et le réenregistrement en 2011 de son opus Under The Sign Of Hell assez inutile.

On les avait croisés lors de concerts européens avec un Pest engoncé dans son déguisement trop petit pour lui et le voir décliner la tournée sud américaine signant ainsi son éviction du groupe en 2012, pour être remplacé par un Hoest (Taake) survitaminé donnant un sacré coup de fouet à la formation de Bergen. On pensait donc en toute logique que ce dernier se retrouverait par la suite derrière le micro mais non, c’est Atterigner (Triumfall, ex-Terrörhammer) qui vient chanter sur Instinctus Bestialis, bouleversant à nouveau les pronostics.

On retrouve donc toujours l’ex-bassiste d’Obituary Frank Watkins alias Bøddel et l’ex-batteur de Dissection Tomas Asklund, aux côtés d’Infernus, seul membre originel. Le disque a été enregistré par le batteur Thomas Asklund au Monolith Studio et produit par Infernus et Asklund. Il a été masterisé au Cutting Room et sort chez Soulseller Records. On retrouve en guest sur ce disque les guitaristes Chris Cannella (Autumn's End), Fabio Sperandio (War Inferno FX) & Henrik Ekeroth (ex Dark Funeral, ex Funeral Mist, ex Infernal).

Gorgoroth


Il faut bien l’admettre, et ce dès la première écoute, que la production n’est pas des plus limpides et ce même si on rentre assez rapidement dans le vif du sujet avec « Radix Malorum » : belles mélodies, une voix grave qui n’en fait pas trop et qui passe très bien et une batterie triggée qui donne le tournis. Les guitares montent dans les octaves avec une jolie mélodie entêtante comme une sonate de Mozart. Les riffs donnent aussi ce côté lourd appuyé par les baguettes de Tomas  avec seulement 3 minutes et 14 secondes, concis mais allant droit à l’essentiel.

Accélération et mid-tempo font bon ménage dans le black metal (pas très noir) de Gorgoroth (il en sera de même avec « Kala Brahman ») et ce n’est pas avec « Dionysian Rite » que l’on dira le contraire. La voix rocailleuse d’Atterigner tient la route mais reste assez en arrière de la production mollassonne qui manque de relief.

Le côté death metal est présent avec le léger « Ad Omnipotens Aeterne Diabolus » planant, avec des blast en acier pour l’intro, morceau plutôt heavy que black metal avec ses guitares ancrées dans les 80’s et leurs riffs incisifs sur le titre le plus long de l’album.

« Come Night » est assez étonnant, un morceau qui porte un peu l’empreinte d’un Manowar dont les riffs nous évoquent ceux d’un Grand Magus. Il en est de même avec « Burn in His Light » titre guerrier, assez linéaire où le chant d’Atterigner est plus proche de ceux que l’on retrouve dans le viking metal avec des guitares arabanisantes complètement barrées…

Mais franchement attendre 6 années pour écouter ces 31 minutes assez insipides, on s’attendait à mieux de la part d’Infernus.

 

Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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