Lamb of God au Hellfest 2015


Vendredi, 19h40 – Mainstage 

"...le constat est sans appel : Blythe [...] est toujours une bête de scène, de même que l’ensemble du groupe."

 
Entre un Motörhead un brin décevant et un show irréprochable d’Alice Cooper, Lamb Of God vient apporter un peu de violence sur les Mainstages, alors que le cagnard n’en finit plus de nous écraser.

Un rangée de Mesa Boogie survoltés est alignée sur la scène, devant un backdrop aux motifs minéraux qui a un rendu excellent sur les plans serrés des caméras braquées sur la scène. Randy Blythe et sa bande débarquent pile à l’heure sur scène, devant une foule massive et prête à en découdre.

Malgré un son un peu brouillon des guitares en début de set, le public répond présent dès les premières notes de "Desolation", et les pogos et slams ne cesseront qu’à la toute fin de la prestation des Américains.
Le second titre, "Ghost Walking" voit même spontanément se former un Wall of Death impressionant, qui vient s’écraser au centre du pit après l’introduction.

Forts d’un nouvel excellent album, dont la chronique paraîtra dans nos colonnes en juillet, peu avant sa sortie, les membres du groupe offrent deux nouveaux titres. Il s’agit de "512", premier single et clip de l’album, ainsi que de "Still Echoes", et son ambiance glauque et glaçante. D’excellents choix, qui passent l’épreuve du live haut la main, et font attendre avec impatience une tournée européenne de promotion de VII : Sturm Und Drang.

Seule la voix semble à de rares reprises moins nuancée qu’en studio, mais globalement, le constat est sans appel : Blythe, du haut de son petit riser, est toujours une bête de scène, de même que l’ensemble du groupe. La batterie de Chris Adler est à saluer tout particulièrement : en plus d’offrir un son incroyablement propre, elle est jouée de façon très précise et tient à merveille les rênes du rouleau compresseur Lamb Of God. Seule la grosse caisse un brin en avant vient manger sur les plates bandes de la basse, mais à ce niveau, on chipote.
Tout au long de l'heure allouée, le frontman est relativement bavard : quelques titres après avoir dédié "Walk With Me In Hell" à Rob Halford, il évoque Mastodon et Eyehategod "qu’il faut absolument aller voir sur scène".

Le pit est toujours sans dessus dessous, saute en rythme sur les rythmiques de "Ruin", headbangue à s’en cogner par terre sur "Set To Fail". Les slams pleuvent sur les premiers rangs, et les Challengers sont mis à rude épreuve : le déroulement du concert prouve une nouvelle fois leur grande compétence et leur excellent travail !
Après une première occurrence modeste à mi-concert, le dantesque "Redneck" est l’occasion pour la fosse de produire le plus gros circle pit de la journée, qui ne s’arrêtera qu’à la fin du morceau.
A la fin de cette véritable tempête, le public croit que le set est fini, mais c’est sans compter sur "Black Label", asséné avec force comme pour calmer les derniers sceptiques.

Au final, Lamb Of God a délivré un show sans concession, extrêmement bien reçu par le public, dans une ambiance survoltée, On pourra tout juste regretter, en cherchant la petite bête, un solo de guitare un peu limite sur "Walk With Me In Hell" et un temps de flottement un peu long après "Now You’ve Got Something To Die For". Mais l’essentiel tient en deux mots : énorme prestation.
Randy Blythe a crié "Merci beaucoup, Hellfest", nous pouvons lui répondre "Merci Lamb Of God !".

Photos © 2015 Nidhal Marzouk - www.nidhal-marzouk.com 

Setlist :
Desolation
Ghost Walking
512
Walk with Me in Hell
Ruin
Set to Fail
Still Echoes
Hourglass
Now You've Got Something to Die For
Laid to Rest
Redneck
Black Label 

 

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