Anaal Nathrakh au Klub (31.05.2011)

Explosion Anaal !

Le Klub a ouvert sa salle du bas mais celle-ci n’est pas vraiment adaptée pour les concerts. La scène n’est pas surélevée et c’est les yeux dans les yeux que l’on regarde les musiciens. Au moins cela a le mérite d'être original et simple pour le photos...

Avant le plat principal de la soirée que constitue Anaal Nathrakh, quelques jeunes groupes ouvrent en première partie et ont pour mission de chauffer l'atmosphère.

Il faut voir les jeunes de Mirmillon et son jeune batteur qui balance des rythmes dignes d’un grand pro comme si sa vie en dépendait. Quelle maîtrise, quelle sensibilité, et si jeune... impressionnant ! Nos gaulois gladiateurs (Le mirmillon est un type de gladiateur lourdement armé) vont donner une belle prestation.

Dunkelnacht ne joue pas ce soir et a annulé sa participation. Et c’est Moonreich qui les remplace. Ils savent créer une certaine ambiance malsaine avec leurs bandelettes ensanglantées  entourant leur visage leur permettant de rester anonymes. Ils sont tout de même liés à la scène NSBM., vaut mieux donc pour eux... Les breaks sont merveilleux et ne sont pas sans nous faire penser à du Dissection. C’est efficace et droit. Ils vont à l’essentiel sur des titres qui empruntent très souvent un mid-tempo bien approprié. Avec leur dernier album Loi martial ils ont des titres qui passent bien en live.

Avec Uluun la température baisse un peu. Leur Black Metal Progresif a du mal à décoller. Mais ils sont encore jeunes et n’existent seulement que depuis 2009, alors ils ont le temps devant eux.

Pendant Azziard on a le droit à un premier pogo  dans cette minuscule salle. Derleth maîtrise son chant parfaitement. Ils sont habillés en chemise blanche et cela tranche avec les stéréotypes habituels liés aux groupes de Black Metal.

Ici c’est l’univers de la Première Guerre Mondiale et ses tranchés qui hantent les textes du groupe. Les Gueules Cassés sont réhabilités dans leur Black Metal épique. Les Yvelinois qui ont maintenant 10 ans de riffs acérés dans les doigts sont désormais à bonne maturation. Leur Black/Death fait trembler la cave voutée. Plombés sous une chape d’obus c’est avec délectation que l’on écoute cette musique. Le Gaz Moutarde nous brule les yeux, il est temps de monter dans la grande salle.

 

ANAAL NATHRAKH


C’est la dernière date de la tournée du groupe de Birmingham auquel on est convié ce soir. Et ils vont tout donner. Anaal Nathrakh est généreux et parait très heureux de jouer à Paris. Leur Black/Grind explose carrément.

Sa puissance organique est beaucoup plus palpable en live que sur disque. Les enregistrements studio sont plus froids et mettent plus en avant leur fameux « Necro Black Metal ». Ce sont des mecs sincères comme d’autres anglais tel que Napalm Death. Leur approche est similaire. Ils donnent tout sur scène. Dire que le groupe a été créé en 1999 et n’a fait son premier concert qu’en 2005. Depuis ils font de courtes apparitions comme à la Hellfest en 2008 ou au Brutal Assault en 2009.

Ce qui est bien avec Anaal c’est qu’ils sont simples, ils montent sur scène comme ils sont dans la vie, vieux T-shirt, jeans délavés. Ici pas de Corpse Paint ou de croix renversées.

V.I.T.R.I.O.L  est charismatique, parle en français et fait participer le public à son show. La musique est apocalyptique comme les textes des chansons. La fin du monde c’est pour nous devant la scène sur 10 m²…Imaginez ce que peut faire un « Wall of Death » dans une si petite salle. C’est explosif !

Les nouveaux titres du dernier album Passion  passent allègrement le cap de la scène comme « Drug-Fucking Abomination », « Volenti Non Fit Iniuria » ou « Volenti Non Fit Iniuria ». Le jeune guitariste de tournée quitte la scène pour jouer dans le public. A la fin du concert il fera du Surfcrawling sous les spots tout en jouant…

Anaal Nathrakh nous ouvre en grand son repertoire avec des titres tirés de Hell Is Empty and All the Devils Are Here, de The Codex Necro, ou de In the Constellation of the Black Widow comme « Bellum Omnium Contra Omnes », c’est à dire La guerre de tous contre tous…c’est ce qu’on vit dans la sueur et la chaleur de la salle du haut.

L’excellent « Do Not Speak » et son « Will you years of pain frustration, Yet still into granite face. Such joy they fade in memory. Do not speak ! » nous secoue dans tous les sens.

Comme le dit V.I.T.R.I.O.L ce soir en donnant à boire au premier rang, « Pas de rappel », c’est la dernière date de la tournée, on enchaine direct pour finir avec un « More Of Fire Than Blood » qui assomment les deniers survivants du concert.

Lionel / Born 666

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