Drown in Blood – Addicted to Murder

Escalope porcine milanaise
 

Un nouveau groupe de death metal commence à rugir en Italie. Du nom de Drown in Blood, le quintet s'éclate à rester dans les codes classiques du genre, notamment du death floridien, en restant sale mais avec ce qu'il faut de clarté pour comprendre ce qu'il se passe. Gros riffs sales, rythmiques apocalyptiques et ambiance malsaine sont au programme d'Addicted to Murder, un disque qui a tout pour plaire aux amateurs du genre.

La scène extrême semble de plus en plus foisonnantes de nos jours et il est très courant de voir un groupe de death metal, quelle que soit la niche, surgir de nulle part. Drown in Blood nous vient d'Italie, plus précisément de Milan. Le jeune groupe existe depuis 2009 et a déjà eu le temps de sortir un EP de six titres, intitulé Blood Feast. Avec Addicted to Murder, qui nous intéresse ici, il est temps de voir si le groupe a su passer le cap du premier album.

Point de suspense ici, Addicted to Murder est une réussite. En une demi-heure, les Milanais déversent des litres de brutalités dans les oreilles de l'auditeur, sans pour autant le noyer dans un trop-plein d'informations. Huit titres, aucun n'excédant les 5 minutes, sans interlude ni fioriture, le groupe a su trouver l'équilibre dès son premier disque.

Dans le death metal, le sens du riff est primordial. Ici, les Italiens l'ont bien compris et s'en sortent à merveilles. Malsains sur "Walking Dead", impitoyables sur "Vengeance is Mine" et ultra-brutaux sur "Purification of Flesh", les guitaristes Dani et Marco ne font pas dans la dentelle et délivrent des riffs gras et sanguinolents, comme on est en droit de s'attendre dans le death metal classique.

Drown in Blood

Les autres membres du groupes ne sont pas en reste. Ayant bien retenu les leçons de Cannibal Corpse, Drown In Blood sait mettre en avant Gigi, son bassiste, pour quelques leads bien sentis, notamment sur Impersonal Living. A la batterie Fede s'éclate avec des rythmiques destructrices qui soutiennent à fond les compos pendant que Gio vocifère sa rage dans des growls d'outre-tombe fort bien interprétés. Tout ce joyeux petit monde est aidé par une production qui sied parfaitement aux compos, qui rend fidèlement la saleté de l'ensemble, sans pour autant pourrir la clarté du propos. L'équilibre parfait.

Si on devait trouver un défaut à cet album, c'est son aspect scolaire. Les cinq italiens jouent bien, se démènent comme il faut et leurs compos sont bonnes, mais à force de vouloir trop bien faire, on a tendance à éclipser la folie et la fantaisie de sa musique. Mais il serait injuste pour un fan de death metal de bouder son plaisir avec un tel album de death metal old school comme on n'en fait plus.

close

Ne perdez pas un instant

Soyez le premier à être au courant des actus de La Grosse Radio

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :